Hunger Games @ 2009 Pocket | Illustration de couverture @ Tim O'Brien | Photo @ Koyolite Tseila, collection privée
Tome 1 - Hunger Games (The Hunger Games, 2008) 💙💙💙💙🤍
Dans un futur sombre, sur les ruines des Etats-Unis, un jeu télévisé est créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre téléréalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix. Quand sa petite soeur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. A seize ans, Katniss a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...
Fiche de lecture
Je suis passée plusieurs fois à côté de ce livre sans jamais m’y arrêter, parce que très honnêtement, le quatrième de couverture ne m’attirait pas outre mesure. A lire le résumé, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une énième histoire sanguinaire se déroulant dans une arène avec des gladiateurs. Lorsque Clap.ch m’a généreusement proposé de m’offrir ce livre pour lecture et critique, afin de compléter sa fiche sur le film qui sort actuellement au cinéma, j’ai accepté. Et j’ai bien fait ! Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier au quatrième de couverture…
La narratrice, c’est Katniss, une jeune fille de 16 ans. Issue d’un milieu de misère, les durs aléas de la vie l’ont endurcie et rendue mature pour son âge. C’est par amour pour sa petite sœur Prim, que Katniss se sacrifie à sa place pour participer aux Hunger Games : les jeux de la faim.
Les douze districts de Panem, tous pauvres, vivent sous le joug du Capitole, la riche capitale du pays qui impose ses lois par la terreur. Pour s’être jadis révoltés contre le Capitole, les douze districts ont été sévèrement punis par celui-ci, histoire qu’ils se souviennent bien de qui gouverne : chaque année, deux enfants (une fille et un garçon âgés de 12 à 18 ans) de chaque état, sont sélectionnés pour participer aux jeux de la faim. Ils sont embarqués et conduits au Capitole, puis lâchés dans une arène qui est en fait un immense parc naturel, constitué de forêts, lacs, rivières, plaines, rochers, etc. Toutes leurs paroles, mouvements et déplacements, sont filmés et visionnés en direct par les habitants de tous le pays. Alors que les spectateurs du Capitole raffolent de ces jeux de téléréalité qu’ils qualifient de spectacle divertissant et amusant, pour les enfants sélectionnés (et leurs parents qui les regardent), c’est juste l’horreur, puisque c’est un combat à mort qui s’engage entre eux. Parmi les 24 candidats, un seul ressortira vainqueur : le survivant.
C’est donc au travers du regard de Katniss, cette jeune fille maligne et débrouille, que le lecteur va suivre cette histoire des plus captivantes. En effet, dès les premières pages, j’ai immédiatement croché. Par moments, cette lecture s’est même révélée compulsive, tant le récit est haletant et composé d’éléments fort intéressants : les réflexions de Katniss, ses doutes, ses colères, mais aussi sa stratégie pour survivre, de courts flashbacks associés aux évènements qu’elle vit actuellement (on comprend ce que son vécu difficile lui apporte finalement de bon dans ces jeux), des moments d’introspection... Malgré le thème de l’histoire, on ne tombe jamais dans des scènes gores et/ou inversement, à l’eau de rose (vu l’hypothétique histoire d’amour qui la lie à Peeta, un autre concurrent, pour le spectacle).
Quelle image donner de soi durant les jeux pour séduire le public et espérer recevoir la précieuse aide d’éventuels sponsors ? Comment rester soi-même dans son âme alors qu’il faut en permanence jouer un rôle qui ne nous convient pas du tout ? Comment ne pas devenir fou lorsque certaines situations semblent absolument aberrantes et abominables ? Comment parvenir à se retenir de hurler alors qu’on a envie de crier à la révolte ?
Suzanne Collins nous livre avec « Hunger Games » la réponse à ces questions complexes au travers d’un livre destiné à la jeunesse. Son écriture et son style sont simples et soignés. Ses personnages principaux, Katniss et Peeta, sont fort bien travaillés et très attachants. Je suis curieuse de voir ce que l’adaptation en film va donner, et s’il sera possible de retransmettre à l’écran la force qui émane de cet ouvrage. J'espère que le réalisateur, Gary Ross, n'en fera pas un machin à la Twilight, car ce serait malheureux...
En conclusion, il vous sera difficile de lâcher cet incroyable livre, parce que vous aurez le sentiment que votre propre survie en dépend. Je remercie Clap.ch de m’avoir donné l’occasion de découvrir le premier tome de cette trilogie. Et si je devais résumer ma lecture en un mot, ça serait : passionnante !
Fiche de lecture
Je suis passée plusieurs fois à côté de ce livre sans jamais m’y arrêter, parce que très honnêtement, le quatrième de couverture ne m’attirait pas outre mesure. A lire le résumé, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une énième histoire sanguinaire se déroulant dans une arène avec des gladiateurs. Lorsque Clap.ch m’a généreusement proposé de m’offrir ce livre pour lecture et critique, afin de compléter sa fiche sur le film qui sort actuellement au cinéma, j’ai accepté. Et j’ai bien fait ! Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier au quatrième de couverture…
La narratrice, c’est Katniss, une jeune fille de 16 ans. Issue d’un milieu de misère, les durs aléas de la vie l’ont endurcie et rendue mature pour son âge. C’est par amour pour sa petite sœur Prim, que Katniss se sacrifie à sa place pour participer aux Hunger Games : les jeux de la faim.
Les douze districts de Panem, tous pauvres, vivent sous le joug du Capitole, la riche capitale du pays qui impose ses lois par la terreur. Pour s’être jadis révoltés contre le Capitole, les douze districts ont été sévèrement punis par celui-ci, histoire qu’ils se souviennent bien de qui gouverne : chaque année, deux enfants (une fille et un garçon âgés de 12 à 18 ans) de chaque état, sont sélectionnés pour participer aux jeux de la faim. Ils sont embarqués et conduits au Capitole, puis lâchés dans une arène qui est en fait un immense parc naturel, constitué de forêts, lacs, rivières, plaines, rochers, etc. Toutes leurs paroles, mouvements et déplacements, sont filmés et visionnés en direct par les habitants de tous le pays. Alors que les spectateurs du Capitole raffolent de ces jeux de téléréalité qu’ils qualifient de spectacle divertissant et amusant, pour les enfants sélectionnés (et leurs parents qui les regardent), c’est juste l’horreur, puisque c’est un combat à mort qui s’engage entre eux. Parmi les 24 candidats, un seul ressortira vainqueur : le survivant.
C’est donc au travers du regard de Katniss, cette jeune fille maligne et débrouille, que le lecteur va suivre cette histoire des plus captivantes. En effet, dès les premières pages, j’ai immédiatement croché. Par moments, cette lecture s’est même révélée compulsive, tant le récit est haletant et composé d’éléments fort intéressants : les réflexions de Katniss, ses doutes, ses colères, mais aussi sa stratégie pour survivre, de courts flashbacks associés aux évènements qu’elle vit actuellement (on comprend ce que son vécu difficile lui apporte finalement de bon dans ces jeux), des moments d’introspection... Malgré le thème de l’histoire, on ne tombe jamais dans des scènes gores et/ou inversement, à l’eau de rose (vu l’hypothétique histoire d’amour qui la lie à Peeta, un autre concurrent, pour le spectacle).
Quelle image donner de soi durant les jeux pour séduire le public et espérer recevoir la précieuse aide d’éventuels sponsors ? Comment rester soi-même dans son âme alors qu’il faut en permanence jouer un rôle qui ne nous convient pas du tout ? Comment ne pas devenir fou lorsque certaines situations semblent absolument aberrantes et abominables ? Comment parvenir à se retenir de hurler alors qu’on a envie de crier à la révolte ?
Suzanne Collins nous livre avec « Hunger Games » la réponse à ces questions complexes au travers d’un livre destiné à la jeunesse. Son écriture et son style sont simples et soignés. Ses personnages principaux, Katniss et Peeta, sont fort bien travaillés et très attachants. Je suis curieuse de voir ce que l’adaptation en film va donner, et s’il sera possible de retransmettre à l’écran la force qui émane de cet ouvrage. J'espère que le réalisateur, Gary Ross, n'en fera pas un machin à la Twilight, car ce serait malheureux...
En conclusion, il vous sera difficile de lâcher cet incroyable livre, parce que vous aurez le sentiment que votre propre survie en dépend. Je remercie Clap.ch de m’avoir donné l’occasion de découvrir le premier tome de cette trilogie. Et si je devais résumer ma lecture en un mot, ça serait : passionnante !
L'embrasement @ 2010 Pocket | Illustration de couverture @ Tim O'Brien | Photo @ Koyolite Tseila, collection privée
Tome 2 - L'Embrasement (Catching Fire, 2009) 💙💙💙💙💙
Après le succès des derniers Hunger Games, le peuple de Panem est impatient de retrouver Katniss et Peeta pour la Tournée de la victoire. Mais pour Katniss, il s'agit surtout d'une tournée de la dernière chance. Celle qui a osé défier le Capitole est devenue le symbole d'une rébellion qui pourrait bien embraser Panem. Si elle échoue à ramener le calme dans les districts, le président Snow n'hésitera pas à noyer dans le sang le feu de la révolte. A l'aube des Jeux de l'Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss...
Fiche de lecture
Chose assez rare pour une trilogie, l’auteure Suzanne Collins nous livre ici un second tome encore meilleur que le premier !
Moi qui pensais que Katniss pourrait respirer un peu après sa victoire aux Jeux de la Faim, je me trompais. Visiblement, elle a gravement offensé le Capitole, qui attribue le geste de sa victoire à une provocation à son encontre. En effet, Katniss – associée désormais à l’oiseau de sa broche : le geai moqueur - est devenue le symbole de la rébellion. Cette flamme de la révolte va embraser les districts de Panem comme des torches de paille...
Mais pour rappeler aux districts qu’il est le plus fort, le Capitole va lancer de lourdes représailles. Et le pire, c’est qu’il va se montrer plus cruel que jamais en créant les Jeux de l’Expiation, un piège qui regroupe tous les anciens gagnants des jeux précédents pour les faire s’entretuer dans l’arène. Katniss et Peeta se retrouvent ainsi à nouveau plongés dans des jeux plus terribles que jamais, car cette fois-ci, ils ne pourront pas gagner tous les deux…
Ce second tome est incroyable. Il ne nous laisse pas une minute pour souffler, tant il est passionnant. En lisant dans le résumé que Katniss et Peeta retourneraient dans l’arène, je craignais un peu de trouver des répétitions par rapport au premier livre. Mais il n’en est rien. Suzanne Collins entretient bien le suspens, en nous offrant de beaux revirements de situation et de surprenants coups de théâtre. Le ton est plus sombre que précédemment et la tension monte d’un cran.
Fiche de lecture
Chose assez rare pour une trilogie, l’auteure Suzanne Collins nous livre ici un second tome encore meilleur que le premier !
Moi qui pensais que Katniss pourrait respirer un peu après sa victoire aux Jeux de la Faim, je me trompais. Visiblement, elle a gravement offensé le Capitole, qui attribue le geste de sa victoire à une provocation à son encontre. En effet, Katniss – associée désormais à l’oiseau de sa broche : le geai moqueur - est devenue le symbole de la rébellion. Cette flamme de la révolte va embraser les districts de Panem comme des torches de paille...
Mais pour rappeler aux districts qu’il est le plus fort, le Capitole va lancer de lourdes représailles. Et le pire, c’est qu’il va se montrer plus cruel que jamais en créant les Jeux de l’Expiation, un piège qui regroupe tous les anciens gagnants des jeux précédents pour les faire s’entretuer dans l’arène. Katniss et Peeta se retrouvent ainsi à nouveau plongés dans des jeux plus terribles que jamais, car cette fois-ci, ils ne pourront pas gagner tous les deux…
Ce second tome est incroyable. Il ne nous laisse pas une minute pour souffler, tant il est passionnant. En lisant dans le résumé que Katniss et Peeta retourneraient dans l’arène, je craignais un peu de trouver des répétitions par rapport au premier livre. Mais il n’en est rien. Suzanne Collins entretient bien le suspens, en nous offrant de beaux revirements de situation et de surprenants coups de théâtre. Le ton est plus sombre que précédemment et la tension monte d’un cran.
La révolte @ 2011 Pocket | Illustration de couverture @ Tim O'Brien | Photo @ Koyolite Tseila, collection privée
Tome 3 - La Révolte (Mockingjay, 2010) 💙💙💙💙🤍
Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu'elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très clair: Katniss n'est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quel que soit le prix à payer.
Fiche de lecture
« Je m’appelle Katniss Everdeen. J’ai dix-sept ans. J’ai grandi dans le district Douze. Je participais aux Hunger Games. Je me suis sauvée. Le Capitole me hait. Peeta a été fait prisonnier. On suppose qu’il est mort. Il est sûrement mort. Sans doute vaut-il mieux qu’il le soit… »
Cet ouvrage est sombre. Après la révolte, voici venu le temps de la guerre, dans toute son horreur. Il y a beaucoup de morts et de destruction. Que ce soit du côté des rebelles ou de celui du Capitole, la violence est présente tout au long du récit. C’est oppressant. Par moments, il est même difficile de déterminer qui sont finalement les « bons » ou les « méchants », tant la rage qui anime les deux camps est forte. Cet aspect est intéressant.
On pourra également découvrir le mode de vie des habitants du District 13, un endroit où tout est planifié et structuré, et où la discipline règne en maître. Un peu tout ce qui m’horripile en fin de compte…
Les événements font que les personnages principaux changent radicalement, ils évoluent et ne seront plus jamais les mêmes. De ce fait, ils y gagnent en crédibilité et en maturité.
*** attention spoilers ***
Katniss est détruite. Sous morphine, elle tente de se remettre de ce que les Jeux de la Faim lui ont infligé comme séquelles physiques et morales, sans vraiment y parvenir. Défaitiste et abattue, elle baisse les bras et n’assume plus son rôle de « geai moqueur ». Elle se sent d’autant plus inutile que l’emblème de la rébellion n’a plus vraiment de raison d’être : les rebelles – avec ou sans elle - marchent vers le Capitole pour l’affronter. Katniss se renferme donc sur elle-même, s’apitoie sur son sort et devient infecte avec son entourage. La vaillante et combative jeune femme que nous connaissions n’est plus. Le changement est intéressant, mais je dois dire aussi que certains passages d’introspection tirent un peu en longueur…
Peeta est métamorphosé lui-aussi. Parfois même, il est carrément effrayant. Mais d’un autre côté, on sent qu’il a plus que jamais besoin du soutien de Katniss. Après tout ce qu’il a fait pour elle, on pourra s’étonner de la manière ingrate dont elle le traite. J’ai parfois ressenti l’envie de lui administrer une bonne paire de claques pour la secouer un peu...
Quant à Gale, il devient un véritable combattant prêt à sacrifier des innocents pour la cause qu’il défend. On le sent s’éloigner petit à petit de Katniss et on comprend que leur amitié d’antan, devenue fragile dernièrement, est à présent en train de se briser à jamais…
Je crois que mon personnage préféré est Cinna, le styliste de Katniss lors des jeux. Bien que ce dernier soit mort, dans ce troisième volume il est très présent dans les pensées de Katniss. On s’aperçoit qu’il avait bien caché son jeu. En effet, il était depuis le début du côté des rebelles, et on pourra découvrir tout ce qu’il avait préparé à l’attention de Katniss pour l’aider dans sa tâche.
J’ai beaucoup aimé cette trilogie, bien qu’elle m’ait laissée un léger arrière goût amer. D’abord, je pense que le sacrifice de certains personnages auxquels on s’était attachés, n’était pas nécessaire (Cinna, Finnick, Prim…). Ensuite, j’ai le sentiment que certains faits ont été résolus un peu trop vite. Par exemple, lorsque Katniss s’effondre devant le Capitole, le rideau tombe, alors qu’on est dans le feu de l’action. Ce n’est qu’à son réveil - et sans autre détail - que l’on apprendra que le Capitole a été vaincu. Et puis, une question reste sans réponse : Pourquoi et comment Katniss a-t-elle été acquittée après avoir tué de sang froid la Présidente Coin ?
*** fin des spoilers ***
En résumé, je dirais d’Hunger Games que c’est une trilogie passionnante, qui devient de plus en plus sombre à chaque tome. A noter que les personnages et les lieux de cette Amérique post-apocalyptique sont très bien travaillés. J’ai apprécié que l’auteure ne termine pas son dernier chapitre sur une note trop guimauve (comme ce fut le cas pour la saga Harry Potter). A mon avis, Suzanne Collins a livré la conclusion la plus adaptée qui soit : une fin, mais pas une « happy end ». Je suis également contente – soulagée même - que Suzanne Collins ait bouclé cette histoire en 3 tomes, car le concept des Jeux de la Faim, bien qu’intéressant, peut vite devenir répétitif et lassant.
« Hunger Games » est une trilogie que je vous recommande. Cependant, je crois qu’un peu de répit s’impose entre chaque livre, histoire de pouvoir évacuer le stress accumulé après la lecture de chaque pavé. En effet, on subit avec Katniss tout ce qu’elle endure, et c’est lourd, psychologiquement parlant. En même temps, l’auteure réussit là un véritable tour de force.
Fiche de lecture
« Je m’appelle Katniss Everdeen. J’ai dix-sept ans. J’ai grandi dans le district Douze. Je participais aux Hunger Games. Je me suis sauvée. Le Capitole me hait. Peeta a été fait prisonnier. On suppose qu’il est mort. Il est sûrement mort. Sans doute vaut-il mieux qu’il le soit… »
Cet ouvrage est sombre. Après la révolte, voici venu le temps de la guerre, dans toute son horreur. Il y a beaucoup de morts et de destruction. Que ce soit du côté des rebelles ou de celui du Capitole, la violence est présente tout au long du récit. C’est oppressant. Par moments, il est même difficile de déterminer qui sont finalement les « bons » ou les « méchants », tant la rage qui anime les deux camps est forte. Cet aspect est intéressant.
On pourra également découvrir le mode de vie des habitants du District 13, un endroit où tout est planifié et structuré, et où la discipline règne en maître. Un peu tout ce qui m’horripile en fin de compte…
Les événements font que les personnages principaux changent radicalement, ils évoluent et ne seront plus jamais les mêmes. De ce fait, ils y gagnent en crédibilité et en maturité.
*** attention spoilers ***
Katniss est détruite. Sous morphine, elle tente de se remettre de ce que les Jeux de la Faim lui ont infligé comme séquelles physiques et morales, sans vraiment y parvenir. Défaitiste et abattue, elle baisse les bras et n’assume plus son rôle de « geai moqueur ». Elle se sent d’autant plus inutile que l’emblème de la rébellion n’a plus vraiment de raison d’être : les rebelles – avec ou sans elle - marchent vers le Capitole pour l’affronter. Katniss se renferme donc sur elle-même, s’apitoie sur son sort et devient infecte avec son entourage. La vaillante et combative jeune femme que nous connaissions n’est plus. Le changement est intéressant, mais je dois dire aussi que certains passages d’introspection tirent un peu en longueur…
Peeta est métamorphosé lui-aussi. Parfois même, il est carrément effrayant. Mais d’un autre côté, on sent qu’il a plus que jamais besoin du soutien de Katniss. Après tout ce qu’il a fait pour elle, on pourra s’étonner de la manière ingrate dont elle le traite. J’ai parfois ressenti l’envie de lui administrer une bonne paire de claques pour la secouer un peu...
Quant à Gale, il devient un véritable combattant prêt à sacrifier des innocents pour la cause qu’il défend. On le sent s’éloigner petit à petit de Katniss et on comprend que leur amitié d’antan, devenue fragile dernièrement, est à présent en train de se briser à jamais…
Je crois que mon personnage préféré est Cinna, le styliste de Katniss lors des jeux. Bien que ce dernier soit mort, dans ce troisième volume il est très présent dans les pensées de Katniss. On s’aperçoit qu’il avait bien caché son jeu. En effet, il était depuis le début du côté des rebelles, et on pourra découvrir tout ce qu’il avait préparé à l’attention de Katniss pour l’aider dans sa tâche.
J’ai beaucoup aimé cette trilogie, bien qu’elle m’ait laissée un léger arrière goût amer. D’abord, je pense que le sacrifice de certains personnages auxquels on s’était attachés, n’était pas nécessaire (Cinna, Finnick, Prim…). Ensuite, j’ai le sentiment que certains faits ont été résolus un peu trop vite. Par exemple, lorsque Katniss s’effondre devant le Capitole, le rideau tombe, alors qu’on est dans le feu de l’action. Ce n’est qu’à son réveil - et sans autre détail - que l’on apprendra que le Capitole a été vaincu. Et puis, une question reste sans réponse : Pourquoi et comment Katniss a-t-elle été acquittée après avoir tué de sang froid la Présidente Coin ?
*** fin des spoilers ***
En résumé, je dirais d’Hunger Games que c’est une trilogie passionnante, qui devient de plus en plus sombre à chaque tome. A noter que les personnages et les lieux de cette Amérique post-apocalyptique sont très bien travaillés. J’ai apprécié que l’auteure ne termine pas son dernier chapitre sur une note trop guimauve (comme ce fut le cas pour la saga Harry Potter). A mon avis, Suzanne Collins a livré la conclusion la plus adaptée qui soit : une fin, mais pas une « happy end ». Je suis également contente – soulagée même - que Suzanne Collins ait bouclé cette histoire en 3 tomes, car le concept des Jeux de la Faim, bien qu’intéressant, peut vite devenir répétitif et lassant.
« Hunger Games » est une trilogie que je vous recommande. Cependant, je crois qu’un peu de répit s’impose entre chaque livre, histoire de pouvoir évacuer le stress accumulé après la lecture de chaque pavé. En effet, on subit avec Katniss tout ce qu’elle endure, et c’est lourd, psychologiquement parlant. En même temps, l’auteure réussit là un véritable tour de force.
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