Aquaman et le Royaume perdu | Aquaman and the Lost Kingdom | 2023

Par | 18/03/2024 | Lu 1026 fois




Affiche et synopsis

Black Manta, toujours hanté par le désir de venger son père, est maintenant plus puissant que jamais avec le légendaire Trident Noir entre ses mains.

Pour l’anéantir, Aquaman doit s’associer à son frère Orm ancien roi d’Atlantide et actuellement emprisonné.

Ensemble, ils devront surmonter leurs différences pour protéger leur royaume et sauver le monde d’une destruction irréversible.

Source :
AllôCiné
 

Présentation

Le premier film Aquaman, bien que d'une grande beauté visuelle, est d'une débilité abyssale (voir ma brève à ce propos). Dernièrement, je suis tombée par hasard sur la bande annonce de sa suite ; un trailer que, ma foi, j’ai trouvé plutôt chouette et rigolo. C’est pourquoi, dans un élan de courage et de générosité, j’ai décidé d’accorder une seconde chance à cette méga-production de l’univers cinématographique DC, tout en souhaitant ne pas avoir besoin de rhum, ni d’une bouée de sauvetage, comme ce fut le cas précédemment.

Je me suis donc replongée dans cet univers aquatique qui s’ouvre avec le morceau « Born to be wild » de Steppenwolf et, dont les premières phrases, prononcées par Arthur Curry, alias Aquaman, roi des Atlantes, sont :

« Y paraît qu’on a tous un don. Moi, j’cause aux poissons. […] Du coup, y’en a qui m’traitent de bouffon, mais j’m’en fous. Vous savez pourquoi ? Parce que j’ai un deuxième don. Je casse du crâne. »

Le ton est donné. A partir de ce postulat, il me paraît évident – et nécessaire - de laisser mes neurones s’écouler par mes branchies avant de poursuivre la baignade…

Cette histoire se déroule quelques années après les événements du premier opus. Arthur Curry et sa femme Mera mènent une vie de famille paisible avec leur bébé, Arthur Junior. Cependant, David Kane/Black Manta est de retour et en quête de vengeance : il veut anéantir Aquaman. Dans une antique cité sous-marine perdue, il met la main sur un trident noir qui booste ses forces. Par la même occasion, il se trouve et lie à un affreux comparse encore plus mégalomane que lui. Grâce à une technologie ancienne basée sur l’Orichalque, ils provoquent un immense réchauffement climatique. Les formes de vie en surface, aussi bien que celles des océans, sont en péril. Pour sauver la Terre, Aquaman va devoir demander de l’aide à Orm, son demi-frère qu’il a détrôné et le faire évader de la prison au fond de laquelle il croupit. Les deux « frangins » vont avoir du mal à s’entendre. Cependant, leur maman, la reine Atlanna, insiste pour qu’ils mettent de côtés leurs différends. Et comme ce sont de gentils grands garçons, ils lui obéissent et forment une alliance improbable pour sauver le monde… ta da dam ! 🌊🔱🌎

Un scénario banal (je n’ai rien contre ce fait si l’histoire est bien racontée), dépourvu de surprises et de rebondissements (c'est décevant), dont les nombreuses fosses maritimes dues à la faiblesse de l’écriture sont noyées sous une foultitude d’effets spéciaux de qualité variable, allant du spectaculaire au raté. Au passage, on remarquera les emprunts flagrants à d’autres franchises, dont entre autres, Star Wars (Cantina de Mos Eisley, Jabba le Hutt), Voyage au centre de la Terre (flore et faune aux dimensions extraordinaires), Vingt mille lieues sous les mers (le Nautilus), Dune (les vers des sables) et Le Seigneur des anneaux (Sauron).

Tout comme ce fut le cas la première fois, l’histoire ne m’a pas du tout emballée. En revanche, visuellement, je suis séduite, que ce soit par les décors aux couleurs flamboyantes, les fonds marins, les cités, les vaisseaux, cette île maudite, les technologies, les créatures aquatiques, les costumes, …

Pour ce qui est des protagonistes, je reconnais que Jason Momoa – indépendamment de ses qualités (ou pas) d’acteur - a une sacrée prestance : il crève l’écran en tant que roi atlante. Autant le duo qu’il forme avec Amber Heard dans le premier opus ne fonctionne pas du tout, car dépourvu d’alchimie, celui qu’il forme ici avec Patrick Wilson (Orm, son demi-frère) marche très bien. Du coup, son humour potache fait mouche. J’ai l’impression qu’il s’est bien amusé lors du tournage et qu’il y a pris plaisir. En tout cas, c’est ce que je ressens. Quant aux deux antagonistes aux motivations absurdes, l’un étant rancunier, l’autre mégalomane, ils ne présentent aucun intérêt.

Pour résumer, je dirais de ce film qu’il m’a davantage plu que le premier. Ce n’est pas du tout un bon film. Néanmoins, le temps d’une soirée, il a satisfait mes modestes attentes, dissimulées derrière un plaisir coupable assumé : me divertir et me faire rire tout en en prenant plein les mirettes.

Bande annonce



Copyright @ Koyolite Tseila pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur