Arachnoquake | 2012

Par | 16/05/2014 | Lu 2565 fois




Affiche et synopsis

Un tremblement de terre libère des araignées géantes au cœur de la Nouvelle-Orléans...

Présentation

« Arachnoquake » est un film que je n'ai pas du tout aimé et je ne saurais que trop vous conseiller de passer votre chemin. Pourquoi ? C'est ce que j'essaierai de vous démontrer au cours de cette critique.

Comme chacun le sait, les araignées constituent pour beaucoup un monstre terrifiant. De nombreux scénaristes et réalisateurs en ont d’ailleurs profité pour exploiter le filon… avec plus ou moins de panache.

Lorsque l'on m'a proposé de voir « Arachnoquake » j’avais dans l’idée qu’il s’agissait d’un énième film qui m’aurait permis de lutter plus encore contre ce qu'il restait de mon arachnophobie, j’étais ravi. J'avais bien entendu en tête « Arac attack » d'Ellory Elkayem, film qui m'avait grandement aidé à prendre de haut les petites tégénaires que je peux croiser chez moi et ne plus en avoir peur.

Mais, dès les premières minutes je me suis vite rendu compte que nous étions à 10’000 lieues de cet autre film.

L’histoire du film : 

Plusieurs séismes à proximité de la Nouvelle Orléans libèrent à la surface de la terre des araignées géantes, carnivores et albinos. Araignées qui sont également aveugles. Les arachnides auront pour seul objectif tout au long du film de traquer et tuer tout être vivant se mettant sur leur chemin. 

Vous constaterez qu’à l’inverse de mes autres critiques, le scénario tient en à peine trois phrases et je pense que c’est malheureusement significatif de l’ensemble du film. Trois phrases d’accumulation d’éléments totalement abracadabrantesques sur les ennemis du film. Il ne manquait plus que la téléportation et l’invisibilité et la boucle aurait été bouclée. Fort heureusement ils n’ont pas été jusque là…
 
Pour commencer, ce film est le cliché des mauvais films d'horreur. Faire trébucher un personnage sur une branche alors qu'il est poursuivi par une créature qui veut en faire son quatre heures, c'est déjà du déjà vu... mais quand en plus ça arrive deux fois dans le film... c'est un peu trop !

Notez l'ordre des morts dans le film : le plus vieux meurt en premier, vient ensuite le tour d'un personnage secondaire qui se veut devenir l'un des personnages forts du groupe de survivants. Mais, étant en couple, il était légitime d'exécuter sa chère et tendre quelques minutes plus tard. Je connaissais la passion des américains pour ne laisser personne pleurer à la fin de leurs films mais dans « Arachnoquake » tout est fait avec excès.
 
Concernant la modélisation, le film accuse un sérieux retard technologique. Ses araignées détonnent en effet complètement avec ce dont a été capable « Arac Attack », film sorti 11 ans plus tôt. Pire encore, elles ne s’intègrent pas du tout dans le décor à tel point qu’on peut se demander si un film d’animation ne s’est pas télescopé avec le film. Cela pose problème quand on prétend faire un film d’horreur. A ce titre difficile de pardonner l’erreur à « Arachnoquake » dont l’équipe de réalisation aurait pu profiter des évolutions technologiques intervenues depuis « Arac Attack », pour nous présenter un film de qualité.

Je tiens tout particulièrement à féliciter la personne qui a proposé aux équipes de faire cracher du feu aux araignées… c’était brillant. Certes, certains jeux vidéos comme « Fallout » le proposent déjà avec des fourmis mais celles-ci ne sont ni aveugles, ni albinos et ne peuvent pas sprinter sur une rivière. En outre l’accumulation d’éléments empilés sans apparent tri préalable rend certes l’ensemble un brin original mais aussi et surtout cacophonique. Il n’y a absolument aucune immersion.
 
Au risque de spoiler certains d’entre vous, j’ajouterai que le film propose une méthode bien à lui pour tuer une araignée géante se promenant sur un immeuble. A l’ère où tanks, DCA et missiles sont monnaie courante dans les armées, l’un des personnages principaux ne trouve en effet rien de mieux que de se faire avaler par le monstre en combinaison de plongée pour y placer de la TNT et ainsi le faire exploser de l’intérieur.
 
Vous l’aurez donc compris, du début à la fin, « Arachnoquake » se compose de la juxtaposition d’éléments sans logique apparente. Or, juxtaposer des éléments sans réel fil conducteur lui fait se prendre les pieds dans sa propre toile. Le résultat étant tristement décevant. 

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