Arrietty, le petit Monde des Chapardeurs | 2010

Par | 05/03/2014 | Lu 1131 fois




Affiche et synopsis

Alors que l'homme explore l'espace et les océans, il n'a pas encore connaissance des chapardeurs. Ceux-ci sont de petites créatures qui vivent dans les interstices du monde des humains : murs, planchers, terrains vagues... Ils se nourrissent et s'équipent en chapardant diverses choses aux familles humaines, tout en se gardant bien de se faire repérer.

Dans la campagne japonaise, Arrietty est une jeune chapardeuse. Sa famille habite sous une maison humaine où ne vivent qu'une dame âgée et sa servante.

Tout change quand le neveu de la propriétaire vient s'installer pour prendre le bon air et soigner sa santé fragile. Arrietty, malgré toutes ses précautions, est aperçue !

C'est le début d'une histoire où le tragique se mélange à l'amitié...

Présentation

Ce Miyazaki se tient dans le Japon contemporain, ce qui n'est pas toujours le cas. Mais il est tout aussi magique que les autres. On y découvre une famille de Chapardeurs, des petits êtres très ingénieux qui vivent en prenant chez les humains juste ce dont ils ont besoin. Une bonne partie du film est d'ailleurs dédiée aux techniques particulières des Chapardeurs. 

Comme d'habitude avec l'école Miyazaki, l'image est belle, soignée et claire. L'animation est fluide. J'ai surtout été impressionné par la façon dont il arrive à changer d'échelle. Quand il adopte le points de vue des Chapardeurs, les meubles et objets des humains ont vraiment l'air gigantesque. Et même si c'est un détail, j'ai beaucoup aimé le réalisme de l'animation de l'eau à l'échelle des Chapardeurs, en tenant compte des tensions de surface. Je pense que seul un Japonais pouvait penser à ce genre de détail. 

Le thème n'est pas très original. Il est inspiré de l'oeuvre de Mary Norton « Les Borrower », qui a déjà été adapté en film (« Le petit Monde des Borrower ») en 1997 par Peter Hewitt, et qui est surtout à l'origine du dessin animé « Les Minipouss ». Le scénario non plus, puisque c'est presque toujours lié à la découverte d'une famille précise par les humains.
 
Ce qui est original, ici, outre la maîtrise de Miyazaki et de son équipe, c'est la façon dont est traitée la relation entre le découvreur et la découverte. Miyazaki ne tombe pas dans le piège de l'amitié immédiate. Il y a de la méfiance et de la curiosité, tout en nuance. 

A tout cela s'ajoute une bande-son (bretonne!) envoûtante et nous voici avec un très beau dessin animé.

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