Tome 1 - Atlantis (Atlantis, 2005)
En 9000 avant J.-C., selon Platon, se dressait, au milieu de l'Atlantique, une île peuplée par des guerriers, les Atlantes. Mais, en quelques heures funestes, elle fut engloutie par les flots... De nos jours, au large de la Grèce. Lors de l'exploration sous-marine d'une épave, l'archéologue Jack Howard trouve un disque en or massif qui donnerait la clé de la cité perdue. Au même moment, dans une nécropole égyptienne, le professeur Hiebermeyer découvre sur une momie un papyrus rédigé en grec ancien qui mentionne Atlantis et révèle son emplacement... Avec ces deux découvertes, toute la science archéologique est remise en cause. Et même les plus sceptiques doivent se rendre à la raison : l'Atlandide n'est peut-être pas un mythe mais une réalité...
Fiche de lecture
Enfin un livre sur l'Atlantide qui ne dégénère par en considérations ésotériques ou mystiques à la con ! Enfin un livre sur l'Atlantide qui soit crédible et cohérent. David Gibbins est archéologue, il connait son sujet et ça se voit.
J'avoue que j'aime bien l'écriture de Gibbins, c'est nerveux, précis et diaboliquement efficace. On est pris dans l'action, littéralement scotché à un livre qu'on quitte à regret lorsqu'on doit absolument manger, boire, dormir ou travailler.
Le scénario est bien foutu, même si certains détails annexes sont un peu limites. Par exemple, je trouve que Howard obtient un peu trop facilement tout le matériel dont il a besoin. Le richissime mécène est bien pratique pour mettre en place l'histoire. Mais bon, ce n'est une histoire sur les difficultés de financement des fouilles archéologiques...
J'adore le personnage de Howard, et surtout son duo avec Costa, duo qui va en prenant du relief dans les livres suivants, je peux vous le dire.
J'avoue que j'aime bien l'écriture de Gibbins, c'est nerveux, précis et diaboliquement efficace. On est pris dans l'action, littéralement scotché à un livre qu'on quitte à regret lorsqu'on doit absolument manger, boire, dormir ou travailler.
Le scénario est bien foutu, même si certains détails annexes sont un peu limites. Par exemple, je trouve que Howard obtient un peu trop facilement tout le matériel dont il a besoin. Le richissime mécène est bien pratique pour mettre en place l'histoire. Mais bon, ce n'est une histoire sur les difficultés de financement des fouilles archéologiques...
J'adore le personnage de Howard, et surtout son duo avec Costa, duo qui va en prenant du relief dans les livres suivants, je peux vous le dire.
Tome 2 - Les Dieux d'Atlantis (The Gods of Atlantis, 2011)
Océan Atlantique, 9 000 ans avant J-C. L'île légendaire de l'Atlantide est engloutie à jamais par les flots. Les prêtres fuient pour sauver leur vie. Mais où les Atlantes réussissent-ils à cacher leurs plus précieux trésors ? Allemagne, 1er mai 1945. Au coeur de Berlin ravagé par la guerre, les nazis en déroute exécutent leurs proches avant de se donner la mort. Cachés dans un bunker, leurs trésors archéologiques disparaissent. Mer Noire, de nos jours. Dans les ruines de la citadelle engloutie, l'archéologue Jack Howard découvre un ancien fragment d'écriture. Et s'il existait une autre Atlantide, régie par des prêtres des ténèbres ? Le Reich aurait-il dissimulé des pièces décisives en vue d'un plan diabolique ? Comment empêcher que le mal se déchaîne à présent ? Pour Jack, la terrible quête commence, avant qu'il ne soit trop tard...
Fiche de lecture
Voilà un roman qui, malheureusement, est décevant. Après la lecture d'Atlantis, j'étais emballé. Je l'étais encore pour « Le Chandelier d'Or ». « Le Dernier Testament » et « Tigres de Guerre » m'ont un peu moins plu, trop verbeux. Quand au « Masque de Troie », j'avais trouvé que l'auteur s'embarquait dans une mauvaise direction. Et comme je le disais à l'instant, « Les Dieux d'Atlantis » confirme malheureusement la tendance.
Ce roman a pourtant des qualités, et je vais commencer par les souligner : souci du détail technique proche de la hard-SF, précision archéologique et historique pour tous les faits avérés, volonté de rester cohérent pour tout ce qui est imaginé. Par ailleurs, le style est clair et simple, juste ce qu'il faut pour un roman de ce genre. David Gibbins fait également un effort pour mieux cerner certains personnages, pour leur donner du relief. Mais tout cela ne cache pas les défauts.
Tout d'abord, à force de multiplier les personnages, on finit par les confondre. Il y a trop de collaborateurs, d'intervenants, d'experts et, par moments, il est difficile de s'y retrouver. Je suis pourtant un habitué des romans complexes, genre Hamilton ou Robinson, mais Gibbins n'a pas leur talent pour les mettre en place de manière claire.
Ensuite, il y a une tendance lourde à la verbosité. Ca papote, ça discute, ça bavarde... et le roman s'enlise. Exemple concret : de la page 100 à la page 300 il ne se passe RIEN ! Les personnages se contentent de discuter, de se remémorer de bons souvenirs, de présenter untel à tel autre... Dans tout le livre, il n'y a que trois séquences d'exploration. La plupart des informations viennent de documents déjà découverts ou de témoins. Alors, évidemment, je sais que beaucoup de découvertes sont faites dans les musées et les bibliothèques. Mais Gibbins avait le chic pour nous décrire des séquences d'exploration palpitantes. Ce n'est plus le cas. Pire : une des trois seules séquences manque de crédibilité.
Enfin, il y la côté « cul bordé de nouilles » du héros. Je ne sais pas quelle fée s'est penchée sur son berceau, mais ce gars a une chance insolente. Il tombe par hasard sur des documents extraordinaires. Quand il fait une découverte, un de ses potes en fait une autre qui coïncide comme par miracle. Et quand un témoin est évoqué, c'est justement la soeur de la cousine, du voisin du neveu par alliance d'un ancien camarade de faculté (j'exagère à peine).
Ma conclusion, c'est qu'après l'excellentissime « Atlantis », Gibbins est progressivement tombé en manque d'inspiration. Il annonce déjà son prochain roman. Je le lirai. Mais je pense que ce sera la dernière chance...
Ce roman a pourtant des qualités, et je vais commencer par les souligner : souci du détail technique proche de la hard-SF, précision archéologique et historique pour tous les faits avérés, volonté de rester cohérent pour tout ce qui est imaginé. Par ailleurs, le style est clair et simple, juste ce qu'il faut pour un roman de ce genre. David Gibbins fait également un effort pour mieux cerner certains personnages, pour leur donner du relief. Mais tout cela ne cache pas les défauts.
Tout d'abord, à force de multiplier les personnages, on finit par les confondre. Il y a trop de collaborateurs, d'intervenants, d'experts et, par moments, il est difficile de s'y retrouver. Je suis pourtant un habitué des romans complexes, genre Hamilton ou Robinson, mais Gibbins n'a pas leur talent pour les mettre en place de manière claire.
Ensuite, il y a une tendance lourde à la verbosité. Ca papote, ça discute, ça bavarde... et le roman s'enlise. Exemple concret : de la page 100 à la page 300 il ne se passe RIEN ! Les personnages se contentent de discuter, de se remémorer de bons souvenirs, de présenter untel à tel autre... Dans tout le livre, il n'y a que trois séquences d'exploration. La plupart des informations viennent de documents déjà découverts ou de témoins. Alors, évidemment, je sais que beaucoup de découvertes sont faites dans les musées et les bibliothèques. Mais Gibbins avait le chic pour nous décrire des séquences d'exploration palpitantes. Ce n'est plus le cas. Pire : une des trois seules séquences manque de crédibilité.
Enfin, il y la côté « cul bordé de nouilles » du héros. Je ne sais pas quelle fée s'est penchée sur son berceau, mais ce gars a une chance insolente. Il tombe par hasard sur des documents extraordinaires. Quand il fait une découverte, un de ses potes en fait une autre qui coïncide comme par miracle. Et quand un témoin est évoqué, c'est justement la soeur de la cousine, du voisin du neveu par alliance d'un ancien camarade de faculté (j'exagère à peine).
Ma conclusion, c'est qu'après l'excellentissime « Atlantis », Gibbins est progressivement tombé en manque d'inspiration. Il annonce déjà son prochain roman. Je le lirai. Mais je pense que ce sera la dernière chance...