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Affiche et synopsis
Jake Sully et Neytiri sont devenus parents.
L'intrigue se déroule une dizaine d'années après les événements racontés dans le long-métrage originel.
Leur vie idyllique, proche de la nature, est menacée lorsque la Resources Development Administration, dangereuse organisation non-gouvernementale, est de retour sur Pandora.
Contraints de quitter leur habitat naturel, Jake et sa famille se rendent sur les récifs, où ils pensent trouver asile. Mais ils tombent sur un clan, les Metkayina, aux mœurs différentes des leurs...
L'intrigue se déroule une dizaine d'années après les événements racontés dans le long-métrage originel.
Leur vie idyllique, proche de la nature, est menacée lorsque la Resources Development Administration, dangereuse organisation non-gouvernementale, est de retour sur Pandora.
Contraints de quitter leur habitat naturel, Jake et sa famille se rendent sur les récifs, où ils pensent trouver asile. Mais ils tombent sur un clan, les Metkayina, aux mœurs différentes des leurs...
Présentation
Le film événement de cette année c'était la suite d'Avatar sorti en 2009. Inutile je crois de préciser de quoi je parle, il est impossible de passer à côté du premier film culte alors rentrons dans le vif du sujet : voir Avatar 2 "La voie de l'eau" au cinéma, cela en vaut-il la peine ?
Oui et non : cela dépend sûrement de votre affection pour le premier film, de votre amour du cinéma, et des conditions pour le voir. Si vous n'avez pas aimé le premier film, en toute logique vous n'aimerez pas ce deuxième, qui est une caricature (en ultra pire) du premier. Si vous avez aimé le premier vous pourriez aimer le deuxième. Côté conditions, je l'ai vu en 3D HFR, normalement c'est le nec plus ultra : le principe est de filmer avec plus d'images à la seconde pour que ce soit plus confortable (plus d'infos ici). Sauf qu'il m'a fallu presque une heure pour m'y habituer. Les gros plans ça allait, le mouvement ça allait, mais associez les deux : c'était flou ! Je n'ai pas compris pourquoi, mais c'était très désagréable. De plus, pour la première fois depuis que je vais au cinéma j'ai dû mettre mes bouchons d'oreilles tellement c'était fort. Autant dire que le matraquage visuel et auditif était éprouvant, cela a même rendu malade mon accompagnatrice. Cela va avec le reste du film qui veut tellement en mettre plein la vue qu'il est too much.
LES POINTS NÉGATIFS
- Le surlignage permanent et le manque de profondeur :
De manière générale Cameron y va avec ses gros sabots, et le manque de subtilité se manifeste partout, que ce soit dans la façon de raconter avec trop de tell au lieu de show (il dit au lieu de montrer), que ce soit sur les dialogues, sur les scènes d'action etc. Le film aurait eu besoin de tellement de finesse, de douceur, de poésie (tout juste effleurée par moment avec la nature). Car l'histoire essaye de faire dans l'intime en se concentrant sur la famille de Sully, mais cela ne marche pas du tout. D'autant que l'enjeu de l'histoire se focalise sur une très bête vengeance, alors que quelques scènes montrent bien que l'on a un enjeu planétaire sous le nez. C'est un peu comme suggérer un gâteau aux fraises et crème chantilly mais ne proposer à la dégustation qu'une minable fraise.
Très clairement, c'est un film de transition, posant très doucement de petits indices pour la suite (qui est déjà tournée, deux films encore en prévision). Ce deuxième film peut se voir sans avoir vu le premier : il est un deuxième "acte", clôturé à la fin, qui cherche à ouvrir sur une saga. Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Car rien n'est développé correctement, tout est survolé. Même le peuple de l'eau reste sommaire dans son comportement et sa culture, malgré que le film leur consacre une heure. Et les mêmes choses sont rabâchées, encore et encore (les bêtises des enfants, les réactions des parents, etc.). D'ailleurs, le fait que les Na'avi crient tout le temps est symptomatique de cette emphase absurde : dans le premier film, ils avaient des raisons de le faire, et cela filait le frisson, ici, c'est beaucoup trop utilisé pour donner le même sentiment.
- Le scénario et les personnages en carton :
Le scénario, si on peut appeler ça comme ça, est une catastrophe. On dirait un scénario écrit sur un bout de napperon par un ado qui s'ennuie à un dîner. Alors ça va faire boum, et puis boum, et puis c'est moi le plus fort, ah non c'est moi.... Le manichéisme était déjà très présent dans le premier, mais là on en remet une couche méga épaisse. Pourquoi faire revenir ce méchant et pondre une absurde histoire de vengeance là où il y avait tant à explorer ! Cameron aurait pu faire intervenir une troisième force dans le conflit par exemple, exploiter bien plus l'humain adopté par les Na'avi, nous parler plus longuement des scientifiques présents sur Pandora qui ne font que des apparitions etc.
Et comme si ça ne suffisait pas, on rencontre la famille Sully... Ses enfants, comme tous les personnages du film, sont d'une immaturité affligeante, ajoutée à une caractérisation stéréotypée très basique. Donc on se retrouve avec des dialogues et des scènes dignes de la récré. Du genre "même pas cap" de faire ça. J'ai aussi été assez choquée d'entendre dans leurs bouches beaucoup d'insultes et de langage vulgaire, ça ne sonnait pas du tout Na'avi sur une lointaine planète mais juste comme des ados du coin de la rue (version plus bête). Le rapport parents/enfants, censé être le point central du film, au point même d'être crucial sur le déroulement final de l'intrigue, est complètement loupé. Sully joue un paternel arriéré, tellement autoritaire qu'il considère ses fils comme des soldats, et répétant à l'envi qu'un père c'est là pour protéger (et écouter tes gosses ça t'arrive ?). Les scènes de couples avec Neytiri sont sexistes, toujours des disputes où le gentil héros a toujours raison et où il doit calmer sa femme et la ramener à la raison... D'ailleurs il n'y a aucune scène de tendresse entre eux et c'est difficile de ressentir qu'ils s'aiment. Le seul personnage ultra secondaire qui s'en sort à peu près c'est le scientifique blasé, mais tous, n'ont aucune profondeur. Même la petite (dont j'ai oublié le nom) qui va clairement être importante pour la suite au vu de sa connexion avec la nature, manquait de nuances.
- Beaucoup trop long !
3H15 de film sans pause c'était vraiment trop long. Évidemment si le film avait été réussi dans le scénario, les dialogues, s'il y avait eu plus de profondeurs et moins de redites, si j'avais eu un vrai sentiment d'exploration de Pandora... bref si le film avait été réussi, je n'aurais pas trouvé le temps aussi long !
- La réalisation et le manque d'ambition :
Cameron a beau être théoriquement un grand réalisateur, j'ai tout simplement trouvé ça fade, manquant d'audace et se contentant de nous proposer une recette qui a déjà marché. Je crois qu'un seul plan m'a fait faire "oooh" (la communion avec la nature de la jeune) et encore, c'était bref, et revisité deux-trois fois de façon similaire. Le seul moment de grâce était avec la "baleine" solitaire avec cette inversion d'angle de vue entre l'eau et la surface. Un plan sur un film de 3h15 !! En termes d'unité de lieu, là aussi Cameron a manqué d'ambition : il aurait pu créer tellement plus qu'un village de pêcheurs et ses alentours, qui représentent la moitié du film... Sans parler des éléments directement calqués du premier film (comme le schéma destruction de la nature par les vilains, puis les héros tuent les vilains, c'est justifié et salvateur).
LES POINT POSITIFS
- La beauté du design, le travail de construction d'univers (bien qu'inachevé) :
C'est évident, le travail artistique sur le premier film était déjà énorme, il l'est encore sur cette suite. Le travail des textures de peau était parfait, tout le long du film j'ai eu le sentiment d'avoir des Na'avi en chair et en os. Et une fois rencontré le peuple de l'eau, on renoue enfin avec des moments féériques. C'est là aussi que se manifeste avec grâce le travail magnifique fait sur les décors, sur la faune et la flore, sur le design en général (aussi bien dans les objets mécaniques que dans le design des colliers et autres parures). Si la culture du peuple de l'eau n'est pas assez approfondie, elle est présente malgré tout, et j'ai beaucoup aimé le travail fait sur leur communication avec les animaux sous-marins. Cela mêle langue sous-marine un peu comme les claquements des dauphins, Na'avi et langue des signes.
Sur les scènes sous-marines aussi tout l'intérêt de la 3D se manifeste. Les poissons qui virevoltent, le travail des graphistes, c'était magnifique. Donc ces moments-là ok c'était chouette, mais on ne fait pas un film rien qu'avec ça.
- La communion et la défense de la nature :
Comme dans le premier film, Avatar me touche jusqu'au plus profond de mon âme sur sa vision d'un peuple en communion profonde avec la nature. Même si les Na'avi sont dotés de tous les stéréotypes modernes qui ne collent pas tellement au tableau, comme dis plus haut, il n'en reste pas moins que les voir vivre avec les animaux comme leurs âmes soeurs, les voir être sincèrement bouleversés de la souffrance animale... Tout comme les voir rire du plaisir de nager avec eux, de partager leurs sens, de ressentir pleinement leur terre mère... C'est tellement réconfortant ! D'une certaine façon ça comble un besoin en moi, celui de m'aider à croire en une humanité capable de vivre en osmose avec la nature comme cela.
De plus, le barbarisme des humains envers la nature dans ces films, montré sans subtilité ici avec la chasse à la baleine, est là pour éveiller les consciences. Et si la violence de l'ennemi me fait pleurer à chaque fois, c'est tellement cathartique de voir les héros leur défoncer la tronche ! D'une certaine façon, j'aimerais le vivre, ici, sur notre Terre, j'aimerais qu'une révolution mondiale mettre à bas le capitalisme et toutes ces ordures qui ne pensent qu'à s'enrichir, j'aimerais que tous ceux qui fassent souffrir Gaïa soient mis hors d'état de nuire...
- Le déluge d'action final ?
Je ne sais pas si c'est vraiment un point positif, mais le déluge d'action dans la dernière partie avec le bateau m'a rappelé beaucoup le jeu d'action décomplexé Just cause 3 auquel je joue actuellement, ainsi que Uncharted (2 ou 3 je ne sais plus), j'ai eu l'impression de voir les jeux. Notamment avec les angles de vues pour le bateau qui *bip* (je ne peux pas en dire plus sans spoiler) mais c'est vraiment une phase de jeu marquante d'Uncharted. Et bien sûr on sent la passion de Cameron pour ces choses-là comme dans ses précédents films. Donc d'un côté, ok bravo on frappe fort, d'un autre, j'ai déjà vu ça, et cela donne plus un sentiment de jeu vidéo que de réalité.
CONCLUSION
Même si l'univers et le travail du design sont incroyables, même si la communion et la défense de la nature me touchent au plus haut point, Avatar 2 est un film aux défauts trop nombreux et trop pesants.
La première partie fut un calvaire, entre le visuel et le scénario, on pourrait presque tout couper avant la rencontre du peuple de l'eau. Le film est définitivement trop long, vraiment trop long, même les belles scènes finissaient par être lénifiantes.
Surtout, j'ai rarement vu à ce point un film aussi manichéen et bas de plafond dans 98% des dialogues, on touche vraiment le fond. C'est d'autant plus triste qu'il y avait de quoi faire un film sensible, émouvant et intelligent, là où Cameron s'est contenté d'une même recette version déluge d'action décérébrée.
Alors au final, mon conseil : allez le voir au cinéma si vous êtes vraiment mordu de cinéma, mais à la TV ça sera très bien aussi, voire mieux... Pour ma part je regarderai la suite depuis mon canapé !
Oui et non : cela dépend sûrement de votre affection pour le premier film, de votre amour du cinéma, et des conditions pour le voir. Si vous n'avez pas aimé le premier film, en toute logique vous n'aimerez pas ce deuxième, qui est une caricature (en ultra pire) du premier. Si vous avez aimé le premier vous pourriez aimer le deuxième. Côté conditions, je l'ai vu en 3D HFR, normalement c'est le nec plus ultra : le principe est de filmer avec plus d'images à la seconde pour que ce soit plus confortable (plus d'infos ici). Sauf qu'il m'a fallu presque une heure pour m'y habituer. Les gros plans ça allait, le mouvement ça allait, mais associez les deux : c'était flou ! Je n'ai pas compris pourquoi, mais c'était très désagréable. De plus, pour la première fois depuis que je vais au cinéma j'ai dû mettre mes bouchons d'oreilles tellement c'était fort. Autant dire que le matraquage visuel et auditif était éprouvant, cela a même rendu malade mon accompagnatrice. Cela va avec le reste du film qui veut tellement en mettre plein la vue qu'il est too much.
LES POINTS NÉGATIFS
- Le surlignage permanent et le manque de profondeur :
De manière générale Cameron y va avec ses gros sabots, et le manque de subtilité se manifeste partout, que ce soit dans la façon de raconter avec trop de tell au lieu de show (il dit au lieu de montrer), que ce soit sur les dialogues, sur les scènes d'action etc. Le film aurait eu besoin de tellement de finesse, de douceur, de poésie (tout juste effleurée par moment avec la nature). Car l'histoire essaye de faire dans l'intime en se concentrant sur la famille de Sully, mais cela ne marche pas du tout. D'autant que l'enjeu de l'histoire se focalise sur une très bête vengeance, alors que quelques scènes montrent bien que l'on a un enjeu planétaire sous le nez. C'est un peu comme suggérer un gâteau aux fraises et crème chantilly mais ne proposer à la dégustation qu'une minable fraise.
Très clairement, c'est un film de transition, posant très doucement de petits indices pour la suite (qui est déjà tournée, deux films encore en prévision). Ce deuxième film peut se voir sans avoir vu le premier : il est un deuxième "acte", clôturé à la fin, qui cherche à ouvrir sur une saga. Mais qu'est-ce qu'on s'ennuie ! Car rien n'est développé correctement, tout est survolé. Même le peuple de l'eau reste sommaire dans son comportement et sa culture, malgré que le film leur consacre une heure. Et les mêmes choses sont rabâchées, encore et encore (les bêtises des enfants, les réactions des parents, etc.). D'ailleurs, le fait que les Na'avi crient tout le temps est symptomatique de cette emphase absurde : dans le premier film, ils avaient des raisons de le faire, et cela filait le frisson, ici, c'est beaucoup trop utilisé pour donner le même sentiment.
- Le scénario et les personnages en carton :
Le scénario, si on peut appeler ça comme ça, est une catastrophe. On dirait un scénario écrit sur un bout de napperon par un ado qui s'ennuie à un dîner. Alors ça va faire boum, et puis boum, et puis c'est moi le plus fort, ah non c'est moi.... Le manichéisme était déjà très présent dans le premier, mais là on en remet une couche méga épaisse. Pourquoi faire revenir ce méchant et pondre une absurde histoire de vengeance là où il y avait tant à explorer ! Cameron aurait pu faire intervenir une troisième force dans le conflit par exemple, exploiter bien plus l'humain adopté par les Na'avi, nous parler plus longuement des scientifiques présents sur Pandora qui ne font que des apparitions etc.
Et comme si ça ne suffisait pas, on rencontre la famille Sully... Ses enfants, comme tous les personnages du film, sont d'une immaturité affligeante, ajoutée à une caractérisation stéréotypée très basique. Donc on se retrouve avec des dialogues et des scènes dignes de la récré. Du genre "même pas cap" de faire ça. J'ai aussi été assez choquée d'entendre dans leurs bouches beaucoup d'insultes et de langage vulgaire, ça ne sonnait pas du tout Na'avi sur une lointaine planète mais juste comme des ados du coin de la rue (version plus bête). Le rapport parents/enfants, censé être le point central du film, au point même d'être crucial sur le déroulement final de l'intrigue, est complètement loupé. Sully joue un paternel arriéré, tellement autoritaire qu'il considère ses fils comme des soldats, et répétant à l'envi qu'un père c'est là pour protéger (et écouter tes gosses ça t'arrive ?). Les scènes de couples avec Neytiri sont sexistes, toujours des disputes où le gentil héros a toujours raison et où il doit calmer sa femme et la ramener à la raison... D'ailleurs il n'y a aucune scène de tendresse entre eux et c'est difficile de ressentir qu'ils s'aiment. Le seul personnage ultra secondaire qui s'en sort à peu près c'est le scientifique blasé, mais tous, n'ont aucune profondeur. Même la petite (dont j'ai oublié le nom) qui va clairement être importante pour la suite au vu de sa connexion avec la nature, manquait de nuances.
- Beaucoup trop long !
3H15 de film sans pause c'était vraiment trop long. Évidemment si le film avait été réussi dans le scénario, les dialogues, s'il y avait eu plus de profondeurs et moins de redites, si j'avais eu un vrai sentiment d'exploration de Pandora... bref si le film avait été réussi, je n'aurais pas trouvé le temps aussi long !
- La réalisation et le manque d'ambition :
Cameron a beau être théoriquement un grand réalisateur, j'ai tout simplement trouvé ça fade, manquant d'audace et se contentant de nous proposer une recette qui a déjà marché. Je crois qu'un seul plan m'a fait faire "oooh" (la communion avec la nature de la jeune) et encore, c'était bref, et revisité deux-trois fois de façon similaire. Le seul moment de grâce était avec la "baleine" solitaire avec cette inversion d'angle de vue entre l'eau et la surface. Un plan sur un film de 3h15 !! En termes d'unité de lieu, là aussi Cameron a manqué d'ambition : il aurait pu créer tellement plus qu'un village de pêcheurs et ses alentours, qui représentent la moitié du film... Sans parler des éléments directement calqués du premier film (comme le schéma destruction de la nature par les vilains, puis les héros tuent les vilains, c'est justifié et salvateur).
LES POINT POSITIFS
- La beauté du design, le travail de construction d'univers (bien qu'inachevé) :
C'est évident, le travail artistique sur le premier film était déjà énorme, il l'est encore sur cette suite. Le travail des textures de peau était parfait, tout le long du film j'ai eu le sentiment d'avoir des Na'avi en chair et en os. Et une fois rencontré le peuple de l'eau, on renoue enfin avec des moments féériques. C'est là aussi que se manifeste avec grâce le travail magnifique fait sur les décors, sur la faune et la flore, sur le design en général (aussi bien dans les objets mécaniques que dans le design des colliers et autres parures). Si la culture du peuple de l'eau n'est pas assez approfondie, elle est présente malgré tout, et j'ai beaucoup aimé le travail fait sur leur communication avec les animaux sous-marins. Cela mêle langue sous-marine un peu comme les claquements des dauphins, Na'avi et langue des signes.
Sur les scènes sous-marines aussi tout l'intérêt de la 3D se manifeste. Les poissons qui virevoltent, le travail des graphistes, c'était magnifique. Donc ces moments-là ok c'était chouette, mais on ne fait pas un film rien qu'avec ça.
- La communion et la défense de la nature :
Comme dans le premier film, Avatar me touche jusqu'au plus profond de mon âme sur sa vision d'un peuple en communion profonde avec la nature. Même si les Na'avi sont dotés de tous les stéréotypes modernes qui ne collent pas tellement au tableau, comme dis plus haut, il n'en reste pas moins que les voir vivre avec les animaux comme leurs âmes soeurs, les voir être sincèrement bouleversés de la souffrance animale... Tout comme les voir rire du plaisir de nager avec eux, de partager leurs sens, de ressentir pleinement leur terre mère... C'est tellement réconfortant ! D'une certaine façon ça comble un besoin en moi, celui de m'aider à croire en une humanité capable de vivre en osmose avec la nature comme cela.
De plus, le barbarisme des humains envers la nature dans ces films, montré sans subtilité ici avec la chasse à la baleine, est là pour éveiller les consciences. Et si la violence de l'ennemi me fait pleurer à chaque fois, c'est tellement cathartique de voir les héros leur défoncer la tronche ! D'une certaine façon, j'aimerais le vivre, ici, sur notre Terre, j'aimerais qu'une révolution mondiale mettre à bas le capitalisme et toutes ces ordures qui ne pensent qu'à s'enrichir, j'aimerais que tous ceux qui fassent souffrir Gaïa soient mis hors d'état de nuire...
- Le déluge d'action final ?
Je ne sais pas si c'est vraiment un point positif, mais le déluge d'action dans la dernière partie avec le bateau m'a rappelé beaucoup le jeu d'action décomplexé Just cause 3 auquel je joue actuellement, ainsi que Uncharted (2 ou 3 je ne sais plus), j'ai eu l'impression de voir les jeux. Notamment avec les angles de vues pour le bateau qui *bip* (je ne peux pas en dire plus sans spoiler) mais c'est vraiment une phase de jeu marquante d'Uncharted. Et bien sûr on sent la passion de Cameron pour ces choses-là comme dans ses précédents films. Donc d'un côté, ok bravo on frappe fort, d'un autre, j'ai déjà vu ça, et cela donne plus un sentiment de jeu vidéo que de réalité.
CONCLUSION
Même si l'univers et le travail du design sont incroyables, même si la communion et la défense de la nature me touchent au plus haut point, Avatar 2 est un film aux défauts trop nombreux et trop pesants.
La première partie fut un calvaire, entre le visuel et le scénario, on pourrait presque tout couper avant la rencontre du peuple de l'eau. Le film est définitivement trop long, vraiment trop long, même les belles scènes finissaient par être lénifiantes.
Surtout, j'ai rarement vu à ce point un film aussi manichéen et bas de plafond dans 98% des dialogues, on touche vraiment le fond. C'est d'autant plus triste qu'il y avait de quoi faire un film sensible, émouvant et intelligent, là où Cameron s'est contenté d'une même recette version déluge d'action décérébrée.
Alors au final, mon conseil : allez le voir au cinéma si vous êtes vraiment mordu de cinéma, mais à la TV ça sera très bien aussi, voire mieux... Pour ma part je regarderai la suite depuis mon canapé !