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La sphère noire est arrivée sur Terre…
Mais sa présence, qui a tout d’un avertissement, ne semble pas avoir inquiété l’humanité.
Alors que les Sylvrides s’apprêtent à attaquer la Terre, un seul homme et son équipage peuvent encore sauver la planète du désastre...
Mais sa présence, qui a tout d’un avertissement, ne semble pas avoir inquiété l’humanité.
Alors que les Sylvrides s’apprêtent à attaquer la Terre, un seul homme et son équipage peuvent encore sauver la planète du désastre...
Fiche de lecture
Les plus courageux ont protégé la Terre au péril de leur vie. Mais ces hommes dotés d’ambitions et d’une âme de combattants, sont désormais partis à la conquête de l’univers, abandonnant derrière eux la planète bleue… et ne laissant sur celle-ci que les êtres les plus faibles et les plus poltrons qui se complaisaient dans leur fragile opulence. Alors qu’une menace venue des confins de l’univers se rapprochait de la Terre, un homme déclaré hors-la-loi se dressa seul face à l’ennemi.
La flotte Gaïa, qui jadis protégeait la galaxie, n’est plus qu’une légende. Les combattants du Mahoroba, du Yamato, du Ryoga, de l’Eunos et de l’Astrea sont partis dans l’espace depuis de longues années. Ils ont abandonné la Terre qui se meurt pour de plus grandes ambitions.
Un seul homme – cependant - est resté pour protéger la Terre. C’est Albator, le capitaine de l’Arcadia, qui arbore un pavillon orné d’une tête de mort. Le problème, c’est que comme il s’oppose au gouvernement terrien qui est corrompu, et pille allégrement ses vaisseaux, il est considéré comme un pirate, un hors-la-loi.
L’un de ses pires ennemis c’est Kirita, le vice-commandant de la flotte Gaïa. Il est également resté sur Terre pour assurer le commandement des opérations de défense contre l’ennemi. Bien qu’ils se détestent viscéralement, Kirita et Albator sont des combattants qui se respectent, chacun se battant pour ce en quoi il croit. Leur manière d’agir pour ce faire est radicalement opposée, pourtant, étant tous deux attachés au berceau de l’humanité, leur but est identique : éradiquer la menace sylvidre.
Mais parlons un peu de ces fameuses femmes extraterrestres, les Sylvidres. C’est le professeur Daiba, ami d’Albator, qui le premier a compris que la mystérieuse sphère noire qui était soudainement apparue sur Terre, était dangereuse. En effet, bien avant l’apparition de l’Homme, les ancêtres des Sylvidres avaient semé leur graine sur la Terre. De ce fait, elles considèrent la Terre comme leur seconde patrie. Et maintenant que leur monde se meurt, le peuple sylvidre se prépare à un exode de masse, ce qui pour ces femmes implique – bien évidemment - la destruction de l’humanité. Le professeur Daiba a informé à maintes reprises le ministre du danger, mais ce dernier, se complaisant dans l’oisiveté, a préféré ignorer ses avertissements. Et ce qui devait arriver… arriva : un jour, sous les yeux de son fils Tadashi, le professeur Daiba est assassiné par une Sylvidre. Tadashi est fou de rage et de chagrin, et il n’a qu’une idée en tête : se battre pour anéantir les Sylvidres et venger ainsi la mort de son père.
Un homme prêt à se battre est une denrée si rare et si précieuse, qu’Albator et son équipage ne peuvent pas manquer de le remarquer. C’est pourquoi Albator organise une rencontre avec Tadashi pour le convaincre d’embarquer à ses côtés à bord de l’Arcadia.
Il arrive parfois qu’une rencontre change grandement la destinée d’une personne. Une décision peut ensuite également déterminer son destin. Un jeune homme est justement sur le point de prendre une grande décision. Il se nomme Tadashi Daiba. (Emeraldas)
Tadashi accepte l’invitation d’Albator, lui assurant qu’il est déterminé à protéger la Terre, et embarque à bord de l’Arcadia. Mais il déchante vite : lui qui pensait tomber sur une équipage rigoureux et organisé, le voilà confronté à un joyeux foutoir habité par une bande de cinglés. Il se demande s’il n’a pas atterri chez les fous ! Mais ce jeune homme brûlant de passion apprendra vite qu’il ne faut pas se fier aux apparences. En effet, Albator lui fait comprendre que lors d’un long voyage, l’équipage ne peut pas être continuellement sur les nerfs et qu’il a besoin de se détendre. Et il ajoute que c’est ce que disait toujours son grand ami, Toshiro.
Sur ce, l’Arcadia se prépare à prendre son envol…
A une époque où l’humanité a perdu tout courage et où le monde court à sa perte, un jeune garçon a juré de ne pas abandonner ses rêves et a choisi de s’engager dans la voie périlleuse du combat. Sous la bannière de la liberté, des hommes continuent à se battre pour ce en quoi ils croient. Même lorsque des hommes, avides de rêves et d’espoirs, se rendent sur de nouveaux territoires, ils n’y trouvent pas forcément la terre idéale. Et plus leurs attentes sont grandes, plus ils risquent d’être déçus par le fossé qui existe entre la réalité et leur vision idyllique. Comment réagissent-ils alors ? Comment concilient-ils leurs idéaux avec la réalité ? C’est précisément là que se trouvent tout le charme et l’intérêt de la vie, disait un érudit de la Grèce antique.
Fan des œuvres de Leiji Matsumoto, j’étais curieuse de voir ce qu’on nous proposerait avec cet Albator remis au goût du jour. Alors disons-le franchement : « Capitaine Albator – Dimension Voyage » est une énième version d’Albator 78. On reprend les mêmes, et on recommence, avec quelques variations à partir de l’histoire de base. Ce qui est intéressant ici, c’est que l’on a placé dans le scénario des clins d’œil aux différents univers créés par Leiji Matsumoto. L’intégration de ces éléments, telles de petites notes de musique discrètes, mais bien présentes, confère à l’ensemble une belle harmonie, et surtout, de la cohérence.
Sinon, comme je connais bien le sujet, c’est sans surprise que je peux citer par cœur certaines répliques ou bribes de textes de « Capitaine Albator – Dimension Voyage » parce qu’on les retrouve dans d’autres mangas de cet univers (« Si tu veux en savoir plus à mon sujet, rejoins-moi… », « Je suis Emeraldas, les gens me surnomment… », etc.). C’est du « réchauffé » à n’en pas douter. Il n’en reste pas moins que tous ces textes et dialogues sont de grande qualité, surtout pour la profondeur des réflexions qui sont véhiculées au travers de ceux-ci.
Je déplore quand même les quelques répétitions de texte d’un chapitre à l’autre qui n’apportent rien, si ce n’est au mieux un rappel, au pire de l’ennui. Il y a aussi pas mal de non-dits exprimés au travers du dessins, que l’on comprend aisément lorsque l’on connaît les personnages récurrents et leur vécu. Mais qu’en est-il pour un novice ? A mon avis, il va lui manquer quelques éléments de base pour bien tout assimiler. A ce titre, l’intégrale Capitaine Albator Le Pirate de l’Espace est plus complète.
Sinon, je dois dire que dans ce manga le graphisme est pas mal du tout : les ambiances sont bien rendues, les expressions des personnages aussi, dans certaines scènes la tension est vraiment perceptible, le passage sur Albator et Toshiro est touchant, bref, c’est vraiment bien fait. Par contre, au niveau du dessin, j’ai de la peine tout de même avec cet Albator androgyne qui est moche comme tout et l’hyper-sexualisation des Sylvidres. Mais bon…
Comme vous le savez, j’aime ce récit de pirates de l’espace, ce scénario sombre, truffé de nostalgie et de réflexions. Je suis tombée dans le chaudron des étoiles dès mon enfance grâce – entre autres – à la série animée Albator 78. Maintenant j’ai la quarantaine et j’apprécie de pouvoir me replonger dans cet univers. Néanmoins, je ne sais pas si c’est le genre d’histoire qui plaît aux jeunes d’aujourd’hui…
En conclusion, du « réchauffé » plutôt destiné aux connaisseurs et amateurs de cet univers, et pour une immersion parfaite au coeur des mers étoilées, à lire si possible en écoutant du Wagner ^-^