Illustration et quatrième de couverture
Fiche de lecture
« Nous n’avons pas besoin d’art pour vivre. Nous avons besoin de manger, de boire, de respirer et puis de nous reproduire également. Mais l’art ! Non, nous n’en avons pas besoin pour vivre. Et pourtant, chaque fois qu’un animal accède à une intelligence dite supérieure, il se met à peindre, il fait de la musique, il sculpte le marbre, il invente des histoires qu’il retranscrit en symboles sur de la pierre, ou du papier. […] Pourquoi fait-il donc cela ? Pourquoi fait-il une chose si inutile ? Parce que lorsqu’un animal accède à la conscience, il a autant faim de beauté qu’il a faim de nourriture. »
J’ai choisi de vous faire partager ce passage, parce que l’idée que ce texte véhicule en évoque une autre pour moi, que je pourrais retranscrire ainsi : « Lorsque la lectrice passionnée que je suis accède à un livre, j’ai autant faim de rêves que j’ai faim d’aventures. » Et c’est précisément ce que m’a offert ce bel ouvrage. L’écriture de Véronique Tardy est fluide et soignée. La narration est tout en légèreté, avec des ingrédients de suspens accrocheurs, semés à point nommé tout au long du récit. L’auteure dévoile petit à petit cet univers qu’elle a imaginé, plus particulièrement celui des Sylians avec leur us et coutumes particulières, de même qu’elle développe pas à pas ses personnages. C’est un space opéra passionnant et intelligemment construit.
Dans « Chroniques Syliannes », Véronique Tardy nous présente la race humaine d’ici plusieurs milliers d’années. Des colonies se sont établies partout dans la galaxie et vivent en paix au sein de la Confédération. Nadioska est une jeune pilote de cargo qui gagne sa vie en transportant des marchandises d’une planète à l’autre, une routine qui se voit soudainement chamboulée lorsqu’elle est témoin d’un attentat. Pourchassée et contrainte à prendre la fuite à bord de son vaisseau, elle fera la connaissance de l’étrange Djeid.
L’auteure introduit ensuite un nouvel élément : l’Ordre Nouveau, un mouvement révolutionnaire et violent, dirigé par un mégalomane en puissance. Tel le ver dans le fruit, ces adeptes du culte de la déesse Mijalk rongent la Confédération de l’intérieur et percent sa carapace pour surgir au grand jour.
Parallèlement à ces événements, un mystérieux peuple extraterrestre sort de l’ombre : les Sylians. Leur culture, si différente de la nôtre, est fascinante. Imaginez des êtres capables de communiquer entre eux au-delà de la parole, par la pensée ! C’est justement ce dont ils sont à même de faire, grâce au Nahal, un réseau éthéré qui comme le ciment, les lie les uns aux autres par la conscience.
Quel est le lien entre Nadioska, l’Ordre Nouveau et les Sylians ? C’est ce que Véronique Tardy nous invite à découvrir dans ce roman captivant, que j’ai dévoré. Je suis impatiente de lire la suite !
PS : Véronique Tardy est talentueuse ! Cependant, c’est une auteure indépendante, et je n’arrive pas à comprendre comment cela se fait qu’une maison d’édition ne se soit pas encore intéressée à ses ouvrages. Et je ne suis pas la seule à le dire. A bon entendeur…
Lien utile :
👉 Livre Chroniques Syliannes (vlana.fr)