Le Queen Anne's Revenge | Par Joseph Nicholls — http://jcb.lunaimaging.com/luna/servlet/detail/JCB~1~1~1785~2720004:Captain-Teach-commonly-call-d-Black, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11851641
Photo @ 2018 Koyolite Tseila | Le Queen Anne's Revenge en briques, réalisation sur plan
2011, au large de Beaufort, Caroline du Nord :
Depuis la découverte d’une mystérieuse épave quelques années auparavant certains soupçons - ou plutôt espérances - grandissaient dans la tête des plongeurs-archéologues.
C’est ainsi que le 28 mai, un objet énorme est lentement sorti des profondeurs de la mer… c’est une ancre de plus d’une tonne. Elle vient rejoindre une cloche datant de 1705, retrouvée peu de temps auparavant.
La récupération de nombreux artéfacts, pièces de monnaie et autres médaillons gravés vient également étayer la thèse tant espérée mais ce sont véritablement les différents canons retrouvés qui viennent la confirmer : des canons frappés du sceau de leur fabricant, en provenance de plusieurs pays…
Les archéologues ont enfin leur réponse, c’est bien lui…
Petit plongeon dans le temps…
1710, cette période de l’Histoire est coincée entre l’éternel conflit commercial entre l’alliance « France-Espagne » et le « Royaume-Uni épaulé par les Provinces-Unies des Pays-Bas », la course aux nouvelles richesses qu’offre le Nouveau Continent dont l’Amérique Centrale et les colonies grandissantes vers les futurs USA.
Chantier naval de Rochefort en France : Un navire est mis à l’eau. Son armateur René Montaudouin (une grosse famille trafiquante d'esclaves) le voulait très impressionnant afin de dissuader les pilleurs de navires très redoutés à l’époque : 32m de long, 8m de largeur et un château arrière très haut et imposant.
Son nom : LA CONCORDE.
À l’époque, les marines militaires ne pouvaient pas escorter tous les navires marchands. Les différents états en guerre autorisaient donc l’armement des navires privés commerciaux. Les marins qui naviguaient avec ce type de bateaux étaient appelés des corsaires.
De 1711 à 1716, LA CONCORDE fait trois grands voyages de plusieurs mois entre la Côte d’Ivoire, la Martinique et Haïti, faisant plusieurs prises de bateaux étrangers et transportant sucre, coton, épices mais il sert aussi au commerce d’esclaves en tant que navire négrier.
1717, malgré les dangers de cette partie du globe dont les nombreuses attaques de pirates pillant les navires occidentaux, LA CONCORDE quitte les côtes africaines le 8 octobre pour retourner une quatrième fois en Martinique.
Durant la traversée, 15 marins et 65 esclaves meurent du scorbut (une maladie bien connue des marins de l’époque) et de fièvre.
Le 28 novembre 1717, LA CONCORDE arrive péniblement à proximité de la Martinique. Des coups de canons retentissent. Elle est attaquée par deux navires pirates. Son équipage étant très affaibli, le capitaine Pierre Dosset abandonne rapidement le combat et se rend. Il se retrouve devant son assaillant : Edward Teach, l’un des pirates les plus redoutés de la région.
Teach était un corsaire travaillant à la solde du Royaume-Uni. Lorsque la guerre s’est un peu calmée avec la France, il faisait partie des milliers de marins déboutés de leurs fonctions. Edward Teach s’est alors rebellé en devenant l’un des plus redoutables pirates en Amérique Centrale.
Lors de la reddition de LA CONCORDE, il remarque très vite les capacités de ce formidable navire et en prend possession. Certains marins le rejoignent volontairement. Après y avoir transféré ses canons, contrairement à sa réputation, Teach remet son ancien navire aux soumis afin qu’ils regagnent leur pays. Fier de sa prise, il rebaptise son nouveau navire : QUEEN ANNE’S REVENGE (La vengeance de la Reine Anne), un pied de nez à la reine d’Angleterre qui avait ordonné l’éviction des corsaires au service de leurs pays. Teach a d’ailleurs pour cible principale les « bateaux de sa majesté ».
Avec une flotte comptant quatre gros navires et des nombreuses prises dans les Caraïbes, la fortune d’Edward Teach devient colossale et le rend même assez influent.
C’est dans des circonstances très floues qu'en mai 1718, le QUEEN ANNE’S REVENGE s’échoue à proximité de Beaufort alors que ce haut-fond marin est reconnu pour ses bancs de sables en perpétuel mouvement. Il y coule après quelques jours, sa coque n’y résistant pas…
Teach abandonne une partie de son équipage sur une île d’après les rumeurs, pour conserver le maximum de son butin. Il sera recherché activement par les anglais et sera tué et décapité le 22 novembre 1718.
Malheureusement un peu trop romancée depuis 300 ans, sa véritable biographie est à découvrir !
Edward Teach n’était en fait que le fameux pirate Barbe Noire…
QUEEN ANNE’S REVENGE, un bateau revenu du 18e siècle…
Depuis la découverte d’une mystérieuse épave quelques années auparavant certains soupçons - ou plutôt espérances - grandissaient dans la tête des plongeurs-archéologues.
C’est ainsi que le 28 mai, un objet énorme est lentement sorti des profondeurs de la mer… c’est une ancre de plus d’une tonne. Elle vient rejoindre une cloche datant de 1705, retrouvée peu de temps auparavant.
La récupération de nombreux artéfacts, pièces de monnaie et autres médaillons gravés vient également étayer la thèse tant espérée mais ce sont véritablement les différents canons retrouvés qui viennent la confirmer : des canons frappés du sceau de leur fabricant, en provenance de plusieurs pays…
Les archéologues ont enfin leur réponse, c’est bien lui…
Petit plongeon dans le temps…
1710, cette période de l’Histoire est coincée entre l’éternel conflit commercial entre l’alliance « France-Espagne » et le « Royaume-Uni épaulé par les Provinces-Unies des Pays-Bas », la course aux nouvelles richesses qu’offre le Nouveau Continent dont l’Amérique Centrale et les colonies grandissantes vers les futurs USA.
Chantier naval de Rochefort en France : Un navire est mis à l’eau. Son armateur René Montaudouin (une grosse famille trafiquante d'esclaves) le voulait très impressionnant afin de dissuader les pilleurs de navires très redoutés à l’époque : 32m de long, 8m de largeur et un château arrière très haut et imposant.
Son nom : LA CONCORDE.
À l’époque, les marines militaires ne pouvaient pas escorter tous les navires marchands. Les différents états en guerre autorisaient donc l’armement des navires privés commerciaux. Les marins qui naviguaient avec ce type de bateaux étaient appelés des corsaires.
De 1711 à 1716, LA CONCORDE fait trois grands voyages de plusieurs mois entre la Côte d’Ivoire, la Martinique et Haïti, faisant plusieurs prises de bateaux étrangers et transportant sucre, coton, épices mais il sert aussi au commerce d’esclaves en tant que navire négrier.
1717, malgré les dangers de cette partie du globe dont les nombreuses attaques de pirates pillant les navires occidentaux, LA CONCORDE quitte les côtes africaines le 8 octobre pour retourner une quatrième fois en Martinique.
Durant la traversée, 15 marins et 65 esclaves meurent du scorbut (une maladie bien connue des marins de l’époque) et de fièvre.
Le 28 novembre 1717, LA CONCORDE arrive péniblement à proximité de la Martinique. Des coups de canons retentissent. Elle est attaquée par deux navires pirates. Son équipage étant très affaibli, le capitaine Pierre Dosset abandonne rapidement le combat et se rend. Il se retrouve devant son assaillant : Edward Teach, l’un des pirates les plus redoutés de la région.
Teach était un corsaire travaillant à la solde du Royaume-Uni. Lorsque la guerre s’est un peu calmée avec la France, il faisait partie des milliers de marins déboutés de leurs fonctions. Edward Teach s’est alors rebellé en devenant l’un des plus redoutables pirates en Amérique Centrale.
Lors de la reddition de LA CONCORDE, il remarque très vite les capacités de ce formidable navire et en prend possession. Certains marins le rejoignent volontairement. Après y avoir transféré ses canons, contrairement à sa réputation, Teach remet son ancien navire aux soumis afin qu’ils regagnent leur pays. Fier de sa prise, il rebaptise son nouveau navire : QUEEN ANNE’S REVENGE (La vengeance de la Reine Anne), un pied de nez à la reine d’Angleterre qui avait ordonné l’éviction des corsaires au service de leurs pays. Teach a d’ailleurs pour cible principale les « bateaux de sa majesté ».
Avec une flotte comptant quatre gros navires et des nombreuses prises dans les Caraïbes, la fortune d’Edward Teach devient colossale et le rend même assez influent.
C’est dans des circonstances très floues qu'en mai 1718, le QUEEN ANNE’S REVENGE s’échoue à proximité de Beaufort alors que ce haut-fond marin est reconnu pour ses bancs de sables en perpétuel mouvement. Il y coule après quelques jours, sa coque n’y résistant pas…
Teach abandonne une partie de son équipage sur une île d’après les rumeurs, pour conserver le maximum de son butin. Il sera recherché activement par les anglais et sera tué et décapité le 22 novembre 1718.
Malheureusement un peu trop romancée depuis 300 ans, sa véritable biographie est à découvrir !
Edward Teach n’était en fait que le fameux pirate Barbe Noire…
QUEEN ANNE’S REVENGE, un bateau revenu du 18e siècle…