Comment font les tricheurs pour avancer dans la vie ? Leur arrive-t-il parfois d’ôter leur masque ? Et quand ils se regardent dans la glace, qui voient-ils dans leur miroir ? Le visage de celui qu’ils offrent à tous les autres ou bien plutôt celui qu’ils tentent de dissimuler ? Est-ce un jeu stupide de cache-cache avec leur entourage ou bien souffrent-ils du syndrome de l’autruche ? Comment font-ils pour tricher en permanence ? Ont-ils une zone de sincérité ou d’honnêteté logée quelque part dans leur cerveau ? Ont-ils un regard objectif sur eux-mêmes ? Sont-ils habités par un autre eux-mêmes, une sorte de double, plus complaisant ? Auraient-ils un déficit de connexion, de câblage au niveau du cerveau ? Ou bien serait-ce dû à de mauvais travers, d’appréciation de soi, d’un manque d’intelligence ou bien d’une sorte de roublardise innée, d’un goût du secret, d’une terrible envie de ruser, de doubler son monde ?
Légende au verso du livre 🤩
Fiche de lecture
P. 25 : « En ce mois de février 1998, le temps était à la neige et dehors la température était en dessous de zéro degré. Debout sur le trottoir, le col de son blouson relevé sur les oreilles, la jeune fille était comme prostrée, incapable de faire un pas, des larmes chaudes coulaient sur son beau visage. En quelques minutes à peine, elle s’était métamorphosée en statue de givre. Elle ne sentait pas le froid qui lui mordait la peau, elle était ailleurs, dans un tourbillon de colère. Son esprit était figé, elle ne pensait plus, elle ne voyait plus, elle n’existait plus, elle venait de prendre son envol pour nulle part… »
Agnès Billadi est fille unique. C’est une jeune femme qui n’a manqué de rien durant son enfance, sauf de l’amour de ses parents. Au sein de leur couple, il n’y a pas de place pour elle. Elle est clairement de trop. Le jour de ses 18 ans, Agnès décide de quitter le cocon familial, pour voler de ses propres ailes. Quelques années plus tard, elle reçoit un e-mail qui retient toute son attention. Elle aurait une sœur, prénommée elle aussi Agnès, qui réside au Canada ! Les deux femmes vont se rencontrer et tenter d’y voir plus clair sur la double vie qu’a menée Jean Avoude, leur père. Les réponses à leurs questions se trouvent à l’intérieur d’une petite valise de couleur caramel, et ce qu’elles vont découvrir va bouleverser à jamais leur existence…
Le hasard réserve parfois d’étonnantes surprises. Emilie a choisi un livre au titre « sucré » pour y placer en 4ème de couverture quelques mots de ma plume. Moi qui n’aime pas le sucré ! Et pourtant, les caramels justement, sont l’exception qui confirme la règle. En effet, pour un caramel, je vendrais mon âme ! Emilie ne pouvait donc pas mieux choisir le titre de son ouvrage pour m’y réserver une place particulière. Je suis donc à la fois très touchée et très honorée de cette attention.
Toujours au sujet du titre, il est à noter aussi que « Couleur Caramel » est une marque de cosmétique, et comme l’ouvrage d’Emilie Salamin-Amar a pour thème les tricheurs, on pourrait s’imaginer que ces derniers se barbouillent le visage pour se confectionner un masque, soit pour se dissimuler, soit au contraire, pour présenter aux autres une face qui n’est pas la leur.
Les menteurs et les tricheurs sont confondants et cachent fort bien leur jeu. Ils parviennent sans problème à berner les gens qu’ils côtoient au quotidien. Mais lorsque leur manège est percé à jour, ils peuvent causer beaucoup de mal à leurs proches. En ont-ils seulement conscience ? Leur arrive-t-il d’avoir des remords, un tant soit peu sincères ? Je dois dire que la première partie de ce roman m’a beaucoup émue, tant cette histoire est à la fois triste et incroyable. Mais avec l’arrivée d’Agnès Méchounet, le ton devient plus léger. En effet, la sœur canadienne apporte un petit vent de folie qui est le bienvenu. Elle est marrante et pleine d’entrain, et son langage bien fleuri promet au lecteur de beaux fou-rires.
Je retrouve avec plaisir la plume si particulière d’Emilie Salamin-Amar, car elle n’a pas son pareil pour aborder avec humour et psychologie des thèmes on ne peut plus sérieux. Au travers des dialogues de ses personnages, on pourra découvrir le point de vue de l’auteure sur des sujets d’actualité : son avis sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, ce qu’elle pense de la date du 21.12.12 (la fin du monde selon le calendrier des Mayas), mais aussi, son ouverture d’esprit à propos de religions diverses, et son envie de remettre en cause certains principes bien établis. Le tout est dépeint avec fraîcheur, saupoudré d’humour et teinté d’une légère ironie, ce qui n’est pas pour me déplaire. La cerise sur le gâteau, c’est son concept extraordinaire de maisons de retraite flottantes. Si un jour son idée se voit réalisée, je serai la première à m’inscrire !
En conclusion, je me suis régalée de cette lecture et ceci pour plusieurs raisons. D’abord, cette histoire m’a touchée. Ensuite, je me suis amusée en relevant certains sous-entendus. Et puis, les réflexions véhiculées tout au long du récit m’ont plu. Je vous invite donc à découvrir « Couleur Caramel » et j’espère que vous aurez tout autant de plaisir à lire cet ouvrage que moi j’en ai eu.
Le hasard réserve parfois d’étonnantes surprises. Emilie a choisi un livre au titre « sucré » pour y placer en 4ème de couverture quelques mots de ma plume. Moi qui n’aime pas le sucré ! Et pourtant, les caramels justement, sont l’exception qui confirme la règle. En effet, pour un caramel, je vendrais mon âme ! Emilie ne pouvait donc pas mieux choisir le titre de son ouvrage pour m’y réserver une place particulière. Je suis donc à la fois très touchée et très honorée de cette attention.
Toujours au sujet du titre, il est à noter aussi que « Couleur Caramel » est une marque de cosmétique, et comme l’ouvrage d’Emilie Salamin-Amar a pour thème les tricheurs, on pourrait s’imaginer que ces derniers se barbouillent le visage pour se confectionner un masque, soit pour se dissimuler, soit au contraire, pour présenter aux autres une face qui n’est pas la leur.
Les menteurs et les tricheurs sont confondants et cachent fort bien leur jeu. Ils parviennent sans problème à berner les gens qu’ils côtoient au quotidien. Mais lorsque leur manège est percé à jour, ils peuvent causer beaucoup de mal à leurs proches. En ont-ils seulement conscience ? Leur arrive-t-il d’avoir des remords, un tant soit peu sincères ? Je dois dire que la première partie de ce roman m’a beaucoup émue, tant cette histoire est à la fois triste et incroyable. Mais avec l’arrivée d’Agnès Méchounet, le ton devient plus léger. En effet, la sœur canadienne apporte un petit vent de folie qui est le bienvenu. Elle est marrante et pleine d’entrain, et son langage bien fleuri promet au lecteur de beaux fou-rires.
Je retrouve avec plaisir la plume si particulière d’Emilie Salamin-Amar, car elle n’a pas son pareil pour aborder avec humour et psychologie des thèmes on ne peut plus sérieux. Au travers des dialogues de ses personnages, on pourra découvrir le point de vue de l’auteure sur des sujets d’actualité : son avis sur les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, ce qu’elle pense de la date du 21.12.12 (la fin du monde selon le calendrier des Mayas), mais aussi, son ouverture d’esprit à propos de religions diverses, et son envie de remettre en cause certains principes bien établis. Le tout est dépeint avec fraîcheur, saupoudré d’humour et teinté d’une légère ironie, ce qui n’est pas pour me déplaire. La cerise sur le gâteau, c’est son concept extraordinaire de maisons de retraite flottantes. Si un jour son idée se voit réalisée, je serai la première à m’inscrire !
En conclusion, je me suis régalée de cette lecture et ceci pour plusieurs raisons. D’abord, cette histoire m’a touchée. Ensuite, je me suis amusée en relevant certains sous-entendus. Et puis, les réflexions véhiculées tout au long du récit m’ont plu. Je vous invite donc à découvrir « Couleur Caramel » et j’espère que vous aurez tout autant de plaisir à lire cet ouvrage que moi j’en ai eu.