Dark Shadows | 2012

Par | 22/10/2012 | Lu 1237 fois




Affiche et synopsis

En 1752, Joshua et Naomi Collins quittent Liverpool, en Angleterre, pour prendre la mer avec leur jeune fils Barnabas, et commencer une nouvelle vie en Amérique. Mais même un océan ne parvient pas à les éloigner de la terrible malédiction qui s’est abattue sur leur famille. Vingt années passent et Barnabas a le monde à ses pieds, ou du moins la ville de Collinsport, dans le Maine. Riche et puissant, c’est un séducteur invétéré… jusqu’à ce qu’il commette la grave erreur de briser le cœur d’Angelique Bouchard. C’est une sorcière, dans tous les sens du terme, qui lui jette un sort bien plus maléfique que la mort : celui d’être transformé en vampire et enterré vivant. Deux siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé…

Présentation

1775. Barnabas Collins est un riche jeune homme qui vit dans un somptueux manoir, et qui apprécie les charmes de la gente féminine. Le problème, c’est que l’une des femmes qu’il a séduit, Angélique, est tombée amoureuse de lui, alors que lui en aime sincèrement une autre, prénommée Josette. Angélique, désespérée et folle de jalousie, bascule dans la magie noire. Tout d’abord, elle va tuer les parents de Barnabas, puis ensuite sa bien-aimée Josette, et pour finir, elle lui lancera un sort d’immortalité avant de l’enchaîner et de le faire enterrer vivant.

1972. Des ouvriers travaillant sur un chantier déterre le cercueil de Barnabas Collins et l’ouvre. Barnabas, devenu un vampire, se réveille et … fait un copieux repas (!), avant de prendre la direction de son manoir, sans avoir vraiment réalisé que 200 ans s’étaient écoulés depuis son enfermement…

On va donc assister à la rencontre de Barnabas, vampire chic tiré à 4 épingles, et de la famille Collins actuelle, dont les membres semblent tous atteints de dégénérations mentales plus ou moins sérieuses. On assiste au choc de deux époques, l’air gothique et la génération Peace & Love des années 70. C’est le gentleman du 18ème siècle, plein de principes, qui débarque au beau milieu d’une civilisation américaine qui prône la liberté des mœurs et qui est devenue une véritable société de consommation.

Angélique, la terrible sorcière, règne à présent en maître sur cette région du Maine, et lorsqu’elle apprendra que Barnabas est de retour, ça va mal se passer pour lui et sa famille…

Bien que le scénario ne soit pas particulièrement original, ce mélange de genres apporte son lot de gags croustillants, d’humour noir et de situations cocasses. Grâce au talent de Burton, combiné à celui de Johnny Depp, on ne tombe jamais dans des gros gags lourds (comme dans « Les Visiteurs », par exemple). Même si tout y passe, tout est en légèreté et en finesse.

Barnabas a tendance à toiser (voire mépriser) tout le monde, mais finalement, il est aussi ridicule que les gens qu'il juge. Le personnage n’est pas seulement drôle, il est également émouvant, et c’est une charnière qui relie le passé et le présent de la famille Collins.

Les autres personnages sont servis par d’excellents acteurs, avec lesquels, pour certains, Tim Burton a l’habitude de travailler. Il y a – bien sûr - le duo Johnny Depp - Helena Bonham Carter, mais aussi Michelle Pfeiffer (sublime dans son rôle de matriarche de la famille Collins), Christopher Lee… Et en ce qui me concerne, la cerise sur le gâteau, c’est la présence d’Alice Cooper, dans son propre rôle. Barnabas, qui ignore tout de la musique des années 70, croit qu’Alice est… une femme. En regardant le chanteur, Barnabas dira d’ailleurs de lui : « C’est la femme la plus laide que j’ai vu. ». (RIRES !) Pour la petite histoire, Johnny Depp et Alice Cooper se connaissent, puisque ce dernier a déjà invité l’acteur, qui est aussi musicien, à jouer sur scène avec lui certains de ses morceaux. Je pense donc que l’apparition d’Alice Cooper dans ce film n’est pas due au hasard. Bref, c’est un clin d’œil sympa.

Sinon, les effets spéciaux sont bons et les décors sont superbes : le manoir des Collins est impressionnant ! J’aime également l’ambiance sombre et gothique qui se dégage de ce film. C’est typique des réalisations de Tim Burton. Cette histoire est un conte moderne, mais aussi une critique de notre société, tout comme dans l’excellent « Edward aux mains d’argent ».

En conclusion, le moins que je puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue par mon réalisateur préféré ! Je pense qu’avec Dark Shadows, Tim Burton nous livre l’un de ses meilleurs films.

Copyright @ Koyolite Tseila pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur