Le temps nous consomme. Nous ne sommes que de la chair à horloge. Et pourtant, quand celle-ci s’arrête, les choses ne sont pas plus simples pour autant. Allez donc mener une vie normale quand tout se met à vieillir autour de vous ! Et que faire quand l’ultime décomposition est atteinte, vous laissant quasi seul au milieu d’un monde de zombies agressifs ? Oui, que faire, à part peut-être se raccrocher à quelques valeurs fortes : l’humanisme, l’amour… sans oublier cet humour décapant, iconoclaste, dont l’auteur est coutumier. Qu’il nous transporte à New York, Venise, l’ex Karl-Marx-Stadt, dans un lieu indéterminé rythmé par le bruit des escalators, ou même dans un petit festival littéraire de province, les rencontres qu’il nous fait vivre sont de celles dont on ne ressort pas indemne, ni indifférent !
Fiche de lecture
Bruno Pochesci est apparu relativement récemment dans le landerneau de la SFFF française, et, depuis, il y fait du bruit. Ses écrits se caractérisent essentiellement par un sens de l’humour débridé, prompt à détourner les expressions courantes pour en renouveler le sens (exemple caricatural : « à la vie à la mort » devient « à la vie à l'amour ») sans pour autant les rendre abscons. Par ailleurs, coutumier des pirouettes littéraires et/ou stylistiques, Bruno Pochesci sait néanmoins raconter une histoire, entraîner son lecteur au cœur des démêlés, parfois burlesques, dans lesquels se démènent ses personnages.
Ce recueil rassemble douze nouvelles, dont une seule est inédite. Bien que la collection qui l'abrite (Brouillard des éditions Malpertuis) ait plutôt une orientation fantastique, on ne trouvera pas, dans ces pages, de récits d'horreur ; même si un mélange de fantastique – il semble que l'auteur ait une prédilection pour les zombies - et de fiction imprègne ces textes. On retiendra en particulier « Zombies en Beaujolais » dans lequel notre auteur brocarde, gentiment, le petit microcosme de la SF en France.
Parmi les autres nouvelles marquantes, on s'attardera sur « Cadenas d'amour », virtuose revisite de Highlander, avec humour garanti à la clef. « Têtes de Gondole » met en scène le marquis de Sade et son homologue vénitien Casanova, ressuscités ici non sans truculence. Leurs échanges fleuris ne peuvent qu'amener le sourire aux lèvres du lecteur.
Cependant Bruno Pochesci sait aussi marquer ses personnages du sceau de la tendresse. C'est le cas dans « Trabant Mater », où un vieil allemand de l'est assiste, de façon contemplative et désabusée, au dérèglement de la société capitaliste dans laquelle, à son for dépendant, il a échoué. Son de cloche identique pour « La porte des éléphants » d'une actualité poignante, qui souligne l'humanisme dont notre auteur sait faire preuve, montrant ainsi un autre visage que celui de l'espièglerie bon enfant.
En résumé, un beau condensé de la production d'une des figures les plus originales apparue ces dernières années dans notre petit monde. Humour, amour, humanisme habitent ces pages que l'on parcourt avec plaisir. Un florilège de textes publiés dans divers supports qui témoignent de l'inventivité et du talent de l'auteur.
Ce recueil rassemble douze nouvelles, dont une seule est inédite. Bien que la collection qui l'abrite (Brouillard des éditions Malpertuis) ait plutôt une orientation fantastique, on ne trouvera pas, dans ces pages, de récits d'horreur ; même si un mélange de fantastique – il semble que l'auteur ait une prédilection pour les zombies - et de fiction imprègne ces textes. On retiendra en particulier « Zombies en Beaujolais » dans lequel notre auteur brocarde, gentiment, le petit microcosme de la SF en France.
Parmi les autres nouvelles marquantes, on s'attardera sur « Cadenas d'amour », virtuose revisite de Highlander, avec humour garanti à la clef. « Têtes de Gondole » met en scène le marquis de Sade et son homologue vénitien Casanova, ressuscités ici non sans truculence. Leurs échanges fleuris ne peuvent qu'amener le sourire aux lèvres du lecteur.
Cependant Bruno Pochesci sait aussi marquer ses personnages du sceau de la tendresse. C'est le cas dans « Trabant Mater », où un vieil allemand de l'est assiste, de façon contemplative et désabusée, au dérèglement de la société capitaliste dans laquelle, à son for dépendant, il a échoué. Son de cloche identique pour « La porte des éléphants » d'une actualité poignante, qui souligne l'humanisme dont notre auteur sait faire preuve, montrant ainsi un autre visage que celui de l'espièglerie bon enfant.
En résumé, un beau condensé de la production d'une des figures les plus originales apparue ces dernières années dans notre petit monde. Humour, amour, humanisme habitent ces pages que l'on parcourt avec plaisir. Un florilège de textes publiés dans divers supports qui témoignent de l'inventivité et du talent de l'auteur.