Des Fleurs pour Algernon | 2006

Par | 05/09/2024 | Lu 282 fois


Adaptation franco-suisse du célèbre roman éponyme de Daniel Keyes !



Affiche et synopsis

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Charles Gessler, un jeune défaillant mental, est contacté par des médecins afin d'expérimenter un produit qui développe l'intelligence. Le test ayant été positif sur Algernon, une souris de laboratoire, Charles accepte.

Au fil des semaines son intelligence grandit, et son QI dépasse 150. Toujours plus avide de connaissances, il se décide à apprendre le piano et séduit son professeur, Alice, à qui il ne dit rien de son passé.

Mais un jour, Charles apprend que l'état d'Algernon s'est aggravé, l'intelligence de la souris s'affaiblit. Dès ce jour, Charles commence à régresser.

Que choisira-t-il ? Garder son secret et continuer le traitement ou redevenir celui qu'il a été ?



Source : Des fleurs pour Algernon (téléfilm, 2006) — Wikipédia (wikipedia.org)

Présentation

Adaptation franco-suisse du célèbre roman éponyme de Daniel Keyes, le téléfilm prend quelques libertés intéressantes avec le matériau de base : si par essence l’on doit renoncer au format « journal intime » qui caractérise le roman, cela est compensé par l’excellent jeu d’acteur de Julien Boisselier incarnant le héros.

Celui-ci rebaptisé Charles Gessler (et non Charlie Gordon), est homme de ménage dans un gymnase de Genève. Soumis au traitement expérimental, il devient petit à petit « aussi vite que la petite aiguille qui indique les heures » doté d’un fort quotient intellectuel.

Davantage plongé dans un environnement social que son alter-ego de roman, Charles affronte petit à petit le regard changeant de ses collègues médiocres et finit par tomber amoureux non pas de sa psychiatre, mais d’une professeur de piano, Alice, auprès de qui il prend des cours. Cela ajoute une beauté différente du roman soulignée par un thème musical doux, prégnant, mélancolique.

Face à de tels bouleversements, Charles, et le public avec lui, s’interroge, doute, hésite… et, davantage que sur la quête d’identité, le film appuie sur ces changements.

La photographie est très bien réalisée. Loin d’un laboratoire, nous suivons Charles presque au jour le jour dans sa vie quotidienne. Julien Boisselier arrive à nous transcrire son évolution par son jeu et sa voix… jusqu’à nous rendre le personnage antipathique à certains moments. Mais on comprend vite qu’il est antipathique car en souffrance : physique du fait du traitement, identitaire mais aussi psychologique. Et le déclin d’Algernon ne fera qu’accentuer cette souffrance qui verra son apothéose dans l’ultime scène du film.

En somme, une très bonne adaptation d’un livre qui m’a lui-même bouleversé.

Note

Le téléfilm est dispo sur YouTube.

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