Illustration et quatrième de couverture
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Des Fleurs pour Algernon @ 2001 éditions J'ai Lu | Illustration de couverture @ Eikasia
Algernon est une souris de laboratoire dont le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler l'intelligence. Enhardis par cette réussite, les deux savants tentent alors, avec l'assistance de la psychologue Alice Kinnian, d'appliquer leur découverte à Charlie Gordon, un simple d'esprit employé dans une boulangerie. C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence pour le jeune homme. Il découvre un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui naît entre Alice et lui achève de le métamorphoser. Mais un jour les facultés supérieures d'Algernon déclinent. Commence alors pour Charlie le drame atroce d'un homme qui, en pleine conscience, se sent retourner à l'état de bête.
Daniel Keyes
Daniel Keyes est né à Brooklyn en 1927 (et décédé en 2014). Après ses études, il entra dans la marine marchande avant de devenir rédacteur d'une revue d'anticipation, puis professeur à l'université de l'Ohio. Son œuvre majeure, Des Fleurs Pour Algernon, a connu un immense succès et a été adaptée plusieurs fois à l'écran.
Fiche de lecture
Difficile de commencer la lecture de ce livre, même le langage sms semble plus compréhensible que les premières lignes de l'histoire.
« Comment un éditeur a-t-il pu laisser autant de fautes ? C'est aberrant ! ». Telle est la réaction que l'on peut avoir en lisant les premières lignes, et puis on persévère et tout devient limpide. Nous sommes dans le journal intime de notre héros, Charlie Gordon, jeune adulte ayant un retard mental et le développement psychologique d'un enfant de 4-5 ans, et qui écrit de la façon dont il parle, le plus simplement du monde sans se soucier de grammaire ou de quelconques règles...
Notre héros a une vie simple, il travaille dans une boulangerie où il fait des tâches basiques mais qui lui plaisent. Il est entouré « d'amis » dont il ne voit pas la méchanceté et qui le rendent heureux. Il suit des cours de rattrapages espérant pouvoir progresser un jour et faire plaisir à sa jolie maîtresse. La vie est douce et agréable de son point de vue.
Un jour, il est approché par des scientifiques qui travaillent sur le développement de l'intelligence, et dont les derniers travaux sur la souris Algernon montrent une telle réussite qu'ils décident de passer au stade supérieur et l'essai sur l'Homme, sans attendre d'avoir un quelconque recul (le roman a été écrit en 1966, ceci expliquant peut-être cela).
Tout se passe bien, et l'on observe au fil des pages une amélioration de l'orthographe, de la syntaxe, de la réflexion. Notre héros devient plus intelligent au fur et à mesure, et ingurgite toutes les connaissances qui passent à sa portée. Très vite il parle plusieurs langues, intègre les concepts scientifiques les plus pointus comme certains apprennent le texte d'une chanson à la mode, et de ce fait porte un regard nouveau sur le monde.
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, la quatrième de couverture en disant déjà trop, pour ne pas gâcher l’émotion que comporte chaque page. Rarement un livre m'aura autant remué tant l’écriture retranscrit le ressentit de notre héros. On a déjà de la peine pour lui et de la colère envers le traitement que les gens « normaux » lui font subir au début du livre (que nous comprenons très bien à l'inverse de Charlie), mais toute la deuxième partie nous plonge au plus profond de l’âme du héros et l'on n'en ressort pas indemne.
Ce livre se lit vite, mais vous marque pour longtemps, la preuve c'est que j’écris ce texte plusieurs mois après sa lecture et que j'en suis encore bouleversé...
Un monument de la littérature, et pas seulement de l'imaginaire !
Daniel Keyes
Daniel Keyes est né à Brooklyn en 1927 (et décédé en 2014). Après ses études, il entra dans la marine marchande avant de devenir rédacteur d'une revue d'anticipation, puis professeur à l'université de l'Ohio. Son œuvre majeure, Des Fleurs Pour Algernon, a connu un immense succès et a été adaptée plusieurs fois à l'écran.
Fiche de lecture
Difficile de commencer la lecture de ce livre, même le langage sms semble plus compréhensible que les premières lignes de l'histoire.
« Comment un éditeur a-t-il pu laisser autant de fautes ? C'est aberrant ! ». Telle est la réaction que l'on peut avoir en lisant les premières lignes, et puis on persévère et tout devient limpide. Nous sommes dans le journal intime de notre héros, Charlie Gordon, jeune adulte ayant un retard mental et le développement psychologique d'un enfant de 4-5 ans, et qui écrit de la façon dont il parle, le plus simplement du monde sans se soucier de grammaire ou de quelconques règles...
Notre héros a une vie simple, il travaille dans une boulangerie où il fait des tâches basiques mais qui lui plaisent. Il est entouré « d'amis » dont il ne voit pas la méchanceté et qui le rendent heureux. Il suit des cours de rattrapages espérant pouvoir progresser un jour et faire plaisir à sa jolie maîtresse. La vie est douce et agréable de son point de vue.
Un jour, il est approché par des scientifiques qui travaillent sur le développement de l'intelligence, et dont les derniers travaux sur la souris Algernon montrent une telle réussite qu'ils décident de passer au stade supérieur et l'essai sur l'Homme, sans attendre d'avoir un quelconque recul (le roman a été écrit en 1966, ceci expliquant peut-être cela).
Tout se passe bien, et l'on observe au fil des pages une amélioration de l'orthographe, de la syntaxe, de la réflexion. Notre héros devient plus intelligent au fur et à mesure, et ingurgite toutes les connaissances qui passent à sa portée. Très vite il parle plusieurs langues, intègre les concepts scientifiques les plus pointus comme certains apprennent le texte d'une chanson à la mode, et de ce fait porte un regard nouveau sur le monde.
Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, la quatrième de couverture en disant déjà trop, pour ne pas gâcher l’émotion que comporte chaque page. Rarement un livre m'aura autant remué tant l’écriture retranscrit le ressentit de notre héros. On a déjà de la peine pour lui et de la colère envers le traitement que les gens « normaux » lui font subir au début du livre (que nous comprenons très bien à l'inverse de Charlie), mais toute la deuxième partie nous plonge au plus profond de l’âme du héros et l'on n'en ressort pas indemne.
Ce livre se lit vite, mais vous marque pour longtemps, la preuve c'est que j’écris ce texte plusieurs mois après sa lecture et que j'en suis encore bouleversé...
Un monument de la littérature, et pas seulement de l'imaginaire !