Fruit le plus abouti du génie génétique, Dennis Trenton possède tous les attributs du parfait soldat : athlétique, puissant, combatif, rusé. Il dispose également d’un talent unique lui permettant de lire les pensées d’autrui, d’infléchir leur cours, de fouiller dans les souvenirs… Confronté au terrain, l’élève gagne rapidement en maîtrise, fascinant ses supérieurs. Mais les Sages sont bien placés pour le savoir : le risque zéro n’existe pas ; et Dennis finit par inquiéter en haut-lieu.
Fiche de lecture
Mais y a-t-il vraiment une limite au pouvoir du Diomède Alpha ?
Diomède Alpha est, à la base, un classique roman de super-soldat, dans le pur style d’une military-SF. On y retrouve des thèmes tels que dans Vendredi de Robert Heinlein et autres romans de ce domaine.
Ce qui est plaisant ici est d’abord le fait que l’histoire reste centrée sur Dennis Trenton et ne nous perd pas dans des méandres inutiles. Ensuite, et surtout, tout est narré et présenté selon le point de vue de ce super soldat né du projet secret Diomède. Pensées, réactions, doutes, vision des champs de bataille et des lieux de ses missions successives.
Certaines situations sont sans surprises et ceci est parfaitement maîtrisé : si nous, chaudement installés au calme dans un fauteuil, avons compris ce qu’il se passait, notre soldat Dennis est lui englué dans les risques mortels qu’il encourt et qu’il n’a ni les moyens d’être serein ni de réagir aux mensonges et aux faux-semblants qu’on lui distille savamment. Ce qui permet de faire monter les interrogations et le questionnement. Qui est responsable ? Et, surtout, pourquoi ? Dans quel but ?
Les certitudes de Dennis sur son utilité et sa raison d’être, les mantras inculqués qu’il ne cesse de répéter pour ne pas dévier de sa soumission aux Sages du Haut Conseil Fédéral et à l’amiral Josh Keil devenu son père militaire, sa puissance physique et psychique, son pouvoir et l’être objectif, tout en lui se trouve confronté à des incertitudes, à des réactions qu’il n’aurait jamais cru possibles. Face à ce soldat adolescent sur Lama, à cette concubine d’un cruel potentat local, il se retrouve désemparé et incapable de réagir comme le robot surhumain qu’il devrait être.
Jusqu’à cette fin inattendue où la réalité est bien différente de l’apparence qu’elle donnait, nous laissant une immense ouverture et l’espoir d’avoir, un jour peut-être, une suite…
J’ajoute quelques petites notes fort agréables tant sur le style narratif qui coule avec facilité que sur les détails techniques et biologiques dans cette histoire qui nous entraine très rapidement dans sa trame. Parmi ces derniers s’y trouve une analyse très soignée et détaillée de la physiologie humaine jusqu’aux tréfonds de la biochimie. J’ai même eu la surprise d’y découvrir une utilisation plus spectaculaire et puissance de drogues telles celles utilisées lors de la 2e guerre mondiale et dans les années qui suivirent, avec la « Pervitine » par les Allemands, la « Methedrine » par les Anglais ou le « Philopon » par les Japonais.
Outre la qualité signée du livre – on a droit à cette pliure qui évite d’abimer la couverture en l’ouvrant – voici un petit plaisir SF que je vous invite à savourer et qu’il serait vraiment dommage de rater.
Diomède Alpha est, à la base, un classique roman de super-soldat, dans le pur style d’une military-SF. On y retrouve des thèmes tels que dans Vendredi de Robert Heinlein et autres romans de ce domaine.
Ce qui est plaisant ici est d’abord le fait que l’histoire reste centrée sur Dennis Trenton et ne nous perd pas dans des méandres inutiles. Ensuite, et surtout, tout est narré et présenté selon le point de vue de ce super soldat né du projet secret Diomède. Pensées, réactions, doutes, vision des champs de bataille et des lieux de ses missions successives.
Certaines situations sont sans surprises et ceci est parfaitement maîtrisé : si nous, chaudement installés au calme dans un fauteuil, avons compris ce qu’il se passait, notre soldat Dennis est lui englué dans les risques mortels qu’il encourt et qu’il n’a ni les moyens d’être serein ni de réagir aux mensonges et aux faux-semblants qu’on lui distille savamment. Ce qui permet de faire monter les interrogations et le questionnement. Qui est responsable ? Et, surtout, pourquoi ? Dans quel but ?
Les certitudes de Dennis sur son utilité et sa raison d’être, les mantras inculqués qu’il ne cesse de répéter pour ne pas dévier de sa soumission aux Sages du Haut Conseil Fédéral et à l’amiral Josh Keil devenu son père militaire, sa puissance physique et psychique, son pouvoir et l’être objectif, tout en lui se trouve confronté à des incertitudes, à des réactions qu’il n’aurait jamais cru possibles. Face à ce soldat adolescent sur Lama, à cette concubine d’un cruel potentat local, il se retrouve désemparé et incapable de réagir comme le robot surhumain qu’il devrait être.
Jusqu’à cette fin inattendue où la réalité est bien différente de l’apparence qu’elle donnait, nous laissant une immense ouverture et l’espoir d’avoir, un jour peut-être, une suite…
J’ajoute quelques petites notes fort agréables tant sur le style narratif qui coule avec facilité que sur les détails techniques et biologiques dans cette histoire qui nous entraine très rapidement dans sa trame. Parmi ces derniers s’y trouve une analyse très soignée et détaillée de la physiologie humaine jusqu’aux tréfonds de la biochimie. J’ai même eu la surprise d’y découvrir une utilisation plus spectaculaire et puissance de drogues telles celles utilisées lors de la 2e guerre mondiale et dans les années qui suivirent, avec la « Pervitine » par les Allemands, la « Methedrine » par les Anglais ou le « Philopon » par les Japonais.
Outre la qualité signée du livre – on a droit à cette pliure qui évite d’abimer la couverture en l’ouvrant – voici un petit plaisir SF que je vous invite à savourer et qu’il serait vraiment dommage de rater.