Christopher Eccleston à l'avant-première de Thor 2 en novembre 2013 | Par Benjamin Ellis — https://www.flickr.com/photos/jamin2/10554208936/sizes/o/, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29450798
Les éditions Milady ayant tout récemment annoncé leur intention de publier la version française des livres de Doctor Who, l’occasion m’est donnée de revenir sur l’histoire d’une série dont j’ai découvert, enfant, les premiers épisodes, lu, adolescent, les premiers livres, et commencé ce mois-ci les saisons les plus récentes. Mais comment parler d’histoire lorsqu’il est question d’un personnage qui a la particularité de voyager dans l’espace et le temps, sinon en évoquant - selon l’expression de celui-ci – une série de « points fixes » ? Or quoi de plus constant justement que le Docteur lui-même, qui ravit chaque nouvelle génération à la torpeur et à la pesanteur du réel, mais aussi de plus changeant à chaque nouvelle incarnation ! Ainsi ai-je choisi de vous présenter ces Docteurs, plutôt que les saisons, avant la sortie en janvier des livres les concernant, en commençant par le premier des trois plus récents : Le Neuvième Docteur, dit aussi Nine.
Terre, Londres, de nos jours, 7h30 heure locale. Une journée banale commence pour Rose, partagée entre sa mère chez qui elle vit, son petit ami avec qui elle déjeune, et le magasin dans lequel où elle travaille. Mais au sous-sol de celui-ci, tandis que les mannequins s’animent et la menacent, elle est secourue par un inconnu. « Run ! » lui crie son sauveur avant de se présenter comme « Le Docteur », et de lui conseiller de garder pour elle cette mésaventure. Cependant, leurs chemins se croisant de nouveau et les mises en garde de l’inconnu à l’égard de lui-même ne faisant qu’accroître la curiosité de Rose, celle-ci décide de mener sa propre enquête qui la conduira à suivre le Docteur dans ses aventures.
A bord du Tardis, vaisseau spatiotemporel « camouflé » en « police box », le Docteur, Seigneur du Temps, avec pour seules armes son intelligence, son enthousiasme, son sourire, ses expressions (« Fantastic ! ») et son tournevis sonique, l’entraînera dans des aventures qui les mèneront du passé au futur, de planètes en galaxie, de Londres à Cardiff avec de nombreux clins d’œil à l’histoire et à la culture britannique. Ils découvriront les habitants qui peuplent ces mondes, leurs évolutions, dévolutions et dévotions, leurs bonnes ou mauvaises intentions, et changeront la vision de ceux qu’ils rencontreront, souvent seuls rescapés de leur espèce, isolés ou esseulés, et à qui sera offert une seconde chance.
Mais ce voyage, on le devine, ne les laissera pas indemnes. Ainsi Rose apprendra-t-elle à relativiser et à s’ouvrir aux règles qui régissent le voyage (« Vos désirs sont des ordres, mais ne désirez pas n’importe quoi ») tandis que le Docteur se verra contraint d’affronter les aléas du quotidien, l’hostilité de la mère, la jalousie du petit ami, jusqu’au confessionnal de Big Brother. Par delà le temps et l'espace, rejoints par l’inénarrable Jack Harkness, puis par Mickey, le petit ami de Rose, ils formeront une véritable équipe, pour le meilleur et pour le pire.
Ce Neuvième Docteur, premier de la "seconde série", repose, près de quinze ans après, les bases de celle-ci, ainsi qu’un bon nombre d’éléments de réponses et non moins de questions à commencer par l’interrogation qui la fonde et concerne l’identité du héros (« Doctor who ? »). Mais elle introduit aussi de nouveaux éléments, comme l’idée que le Docteur serait le seul survivant de son espèce, ou bien le mystère entourant ces deux mots (« Bad Wolf ») qui semblent les poursuivre. Et si Russel T. Davies, show runner de la série, signe ici la plupart de scénarios toujours plus complexes, l’un des plus remarquables est déjà l’œuvre de Steven Moffat. Quant aux décors, encore un peu cheap, c’est peu dire qu’ils s’amélioreront avec le temps.
Durant les dix épisodes d’une unique saison, Christopher Eccleston, assisté de la lumineuse Billie Piper qui demeura quant à elle encore quelque temps, campe ici un docteur attachant, à l’air naïf et au sourire prompt mais aussi au tempérament belliqueux et va-t-en guerre, qui retombe facilement dans ses retranchements lorsqu’il a affaire à la cruauté, ou à la bêtise, qu’elle provienne de ses ennemis, Slitheens et Daleks, ou encore des humains, milliardaires, dignitaires, militaires, souvent exposés à la tentation du pouvoir ou à l’asservissement mais aussi aux émotions. Nous le verrons plus avant avec le Docteur suivant. Fantastique non ?
Terre, Londres, de nos jours, 7h30 heure locale. Une journée banale commence pour Rose, partagée entre sa mère chez qui elle vit, son petit ami avec qui elle déjeune, et le magasin dans lequel où elle travaille. Mais au sous-sol de celui-ci, tandis que les mannequins s’animent et la menacent, elle est secourue par un inconnu. « Run ! » lui crie son sauveur avant de se présenter comme « Le Docteur », et de lui conseiller de garder pour elle cette mésaventure. Cependant, leurs chemins se croisant de nouveau et les mises en garde de l’inconnu à l’égard de lui-même ne faisant qu’accroître la curiosité de Rose, celle-ci décide de mener sa propre enquête qui la conduira à suivre le Docteur dans ses aventures.
A bord du Tardis, vaisseau spatiotemporel « camouflé » en « police box », le Docteur, Seigneur du Temps, avec pour seules armes son intelligence, son enthousiasme, son sourire, ses expressions (« Fantastic ! ») et son tournevis sonique, l’entraînera dans des aventures qui les mèneront du passé au futur, de planètes en galaxie, de Londres à Cardiff avec de nombreux clins d’œil à l’histoire et à la culture britannique. Ils découvriront les habitants qui peuplent ces mondes, leurs évolutions, dévolutions et dévotions, leurs bonnes ou mauvaises intentions, et changeront la vision de ceux qu’ils rencontreront, souvent seuls rescapés de leur espèce, isolés ou esseulés, et à qui sera offert une seconde chance.
Mais ce voyage, on le devine, ne les laissera pas indemnes. Ainsi Rose apprendra-t-elle à relativiser et à s’ouvrir aux règles qui régissent le voyage (« Vos désirs sont des ordres, mais ne désirez pas n’importe quoi ») tandis que le Docteur se verra contraint d’affronter les aléas du quotidien, l’hostilité de la mère, la jalousie du petit ami, jusqu’au confessionnal de Big Brother. Par delà le temps et l'espace, rejoints par l’inénarrable Jack Harkness, puis par Mickey, le petit ami de Rose, ils formeront une véritable équipe, pour le meilleur et pour le pire.
Ce Neuvième Docteur, premier de la "seconde série", repose, près de quinze ans après, les bases de celle-ci, ainsi qu’un bon nombre d’éléments de réponses et non moins de questions à commencer par l’interrogation qui la fonde et concerne l’identité du héros (« Doctor who ? »). Mais elle introduit aussi de nouveaux éléments, comme l’idée que le Docteur serait le seul survivant de son espèce, ou bien le mystère entourant ces deux mots (« Bad Wolf ») qui semblent les poursuivre. Et si Russel T. Davies, show runner de la série, signe ici la plupart de scénarios toujours plus complexes, l’un des plus remarquables est déjà l’œuvre de Steven Moffat. Quant aux décors, encore un peu cheap, c’est peu dire qu’ils s’amélioreront avec le temps.
Durant les dix épisodes d’une unique saison, Christopher Eccleston, assisté de la lumineuse Billie Piper qui demeura quant à elle encore quelque temps, campe ici un docteur attachant, à l’air naïf et au sourire prompt mais aussi au tempérament belliqueux et va-t-en guerre, qui retombe facilement dans ses retranchements lorsqu’il a affaire à la cruauté, ou à la bêtise, qu’elle provienne de ses ennemis, Slitheens et Daleks, ou encore des humains, milliardaires, dignitaires, militaires, souvent exposés à la tentation du pouvoir ou à l’asservissement mais aussi aux émotions. Nous le verrons plus avant avec le Docteur suivant. Fantastique non ?