Doctor Who | Le Docteur et ses régénérations

Intrinsèquement, il est facile de résumer les causes qui ont provoqué les régénérations du plus célèbre des Seigneurs du Temps : le Docteur est sur le point de mourir mais, tel le phénix, il échappe à la « Grande Faucheuse » en se régénérant au point de transformer son apparence et sa personnalité. Même si ce n’est pas une règle absolue, les circonstances qui ont mené à sa « mort qui n’en est pas une » ont souvent varié.

Passons donc en revue les 10 fois où cela s’est produit.

De plus en plus faible, il s’écroule après la bataille remportée face aux Cybermen. En fait, l’acteur William Hartnell était de santé fragile et ne parvenait plus à assurer le rôle. Comme les producteurs ne voulaient pas abandonner une série à succès, les auteurs ont imaginé cette « transformation ». A noter que l’on n’a pas immédiatement établi qu’il s’agissait du même personnage, ce dernier laissant lui-même planer le doute en parlant du 1er Docteur à la troisième personne.

Cette fois, il n’est pas question de mort imminente, mais d’une punition. En effet, les Seigneurs du Temps forcent le Docteur à se régénérer pour n’avoir pas respecté les règles de non-ingérence qu’ils s’étaient imposées. Il faut avouer que ce n’est pas cela qui va le retenir par la suite, vu les très nombreuses interventions que le Docteur se permettra durant la suite de ses aventures !

Exposé à des radiations mortelles, il se régénère sous les yeux étonnés de sa compagne, une certaine Sarah Jane Smith…

Il a fallu se montrer patient pour en arriver là, vu que cette incarnation aura droit au plus grand nombre de saisons télévisées (pas moins de 7 !). Ce sera son ennemi intime – le Maître – qui en sera responsable, en le poussant du haut d’un bâtiment, sur la planète Logopolis. La régénération est difficile et il faudra l’intervention d’une « incarnation intermédiaire » nommée « The Watcher » pour y parvenir.

Un empoisonnement dû à une toxine générée par des chauves-souris, dans les grottes d’Androzani. Ne possédant qu’une seule dose d’antidote, il laisse celle-ci à sa compagne, qui ne possède évidemment pas le même don de régénération que lui !

Mortellement blessé par une attaque de la Rani, une « Dame du Temps » peu sympathique, qui entraîne un crash de son Tardis. A noter que l’acteur de cette incarnation (Colin Baker), qui venait d’être viré (un cas unique dans toute la série), refusa de tourner la scène finale de son personnage (on peut le comprendre), ce qui obligea son successeur à porter une perruque et à tourner le dos à la caméra pour donner le change !

Erreur médicale ! En effet, blessé par balle à San Francisco en 1999, le Docteur est emmené à l’hôpital. En voyant deux cœurs sur les radiographies, les médecins croient à un raté des clichés et décident de pratiquer une endoscopie. Mal leur en prend : l’examen entraîne la mort du patient. Vu la nature quelque peu particulière de cette mort, la régénération ne se produit pas immédiatement et le corps du malheureux est emmené dans la chambre froide. C’est donc sans témoin qu’il devient le 8e Docteur, et il lui faudra lui-même quelques temps pour se souvenir de qui il est !

L’inconnue la plus complète ! En effet, il n’y avait pas de témoin – ni à l’écran, ni devant celui-ci. Lorsque la série reprend, en 2005, c’est immédiatement le 9e Docteur qui apparaît. Peut-être en saura-t-on plus un jour … Et si le 9e Docteur n’avait pas immédiatement succédé au 8e ? Après tout, comme il n’y avait personne sur place, tout est possible, comme, par exemple, une incarnation qui aura refusé de porter le nom de Docteur…

Dégénération cellulaire, pour avoir repris l’énorme énergie du vortex temporel que sa compagne Rose Tyler avait elle-même absorbé via le cœur du TARDIS. Une telle quantité d’énergie avait permis à Rose de vaincre les Daleks, mais était sur le point de la consumer elle-même. Le Docteur, une nouvelle fois, se sacrifia pour sauver une de ses compagnes.

Comme ce fut le cas du 3e Docteur, c’est l’exposition à des radiations mortelles (pour sauver Wilfred Mott, le compagnon de son ultime aventure) qui met fin à cette incarnation. L’empoisonnement est plus long à agir, ce qui permet au 10e Docteur de rendre une dernière visite à l’ensemble des compagnons qu’il a connus depuis la 9e incarnation - une chose assez surprenante tout de même, quand on sait que le Docteur déteste les adieux. Finalement, il a encore le temps de regagner le TARDIS et de prononcer de poignantes ultimes paroles : « Je ne veux pas m’en aller ! », avant que la régénération la plus puissante qu’il ait connue se produise, entraînant d’énormes dégâts à son vaisseau par la même occasion. A noter que le 10e Docteur avait déjà entamé une régénération par le passé (épisode : «Journey's End »), après avoir été touché par le tir d’un Dalek, mais il avait réussi à canaliser l’énergie de la régénération, se contentant de guérir de ses blessures avant de transférer le reste vers une « ancienne » main (qu’il avait perdue dans un duel –  "The Christmas invasion").