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Du Fond de mon Urne | Maëlig Duval | 2020

Par | 05/10/2020 | Lu 216 fois




(Salle des urnes, partie technique du crématorium, sur une étagère.)

Les défunts s’éveillent à la mort. Ils sont plus de cent, ils sont en cendres, ils sont à la merci des vivants et ils le savent. Nouvelle arrivée, Romy mêle ses pensées aux leurs, désespère de se disputer une énième fois avec sa mère, scrute les vivants.

Et rêve d’enfin rejoindre l’océan.

Que va-t-elle faire pour qu’on la disperse à la mer, comme elle l’avait demandé ? Attendre que sa famille se décide à suivre ses dernières volontés, ou prendre sa mort en main ?
 
« Au moins, morte comme elle est, elle ne peut pas regarder en bas. Elle ne peut pas éprouver le vertige des petites choses – seulement celui des grandes, le vertige de l’infini par exemple, mais pas celui d’être sur l’étagère du haut (…) »

Fiche de lecture

Voilà un ovni littéraire fantastique (sans jeux de mots) !

L'histoire d'une jeune fille décédée brutalement, incinérée, et dont l'urne se retrouve entreposée dans une sorte de placard où les urnes séjournent le temps que les familles fassent le nécessaire.

Rien de bien passionnant à première vue, sauf que l'âme (le fantôme ou ce que vous imaginez de la vie après la mort) du défunt est enfermée dans cette urne, et peut communiquer avec ses voisins d'étagères. Et peut-être même avec le monde des vivants il paraîtrait...

Et c'est là que tout bascule : l'héroïne découvre son nouveau statut, doit apprendre à gérer ses voisins là depuis - semble-t-il - très longtemps pour certains, faire avec les visites de sa mère, etc.

Et nous, lecteurs, plongeons dans cet univers sans pouvoir en décrocher.

J'ai lu ce livre presque d'une traite, emporté dans un maelström d'émotions en même temps que l'héroïne, et cette histoire m'a remué plus que je ne l’aurais cru possible.

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