Equation de Drake

Par | 29/04/2012 | Lu 1463 fois




Nous ne savons pas grand chose de la vie extraterrestre. Et pour cause : aucun objet fabriqué par l'homme n'a jamais quitté le système solaire. Et aucun être humain n'a jamais été plus loin que l'orbite de la Lune. Même les analyses des radioastronomes ne nous aident pas beaucoup, car notre technologie n'a pas encore la précision requise. Nous en sommes donc réduits aux hypothèses, parfois étayées par des raisonnements plus ou moins crédibles. L'exobiologie est une science purement spéculative.

C'est ainsi que Frank Drake, un astrophysicien, s'est penché sur la probabilité d'existence d'une civilisation intelligente dans la galaxie. Il a fait connaître ses résultats sous la forme d'une équation :

Ceci demande une petite explication :

N est le nombre de civilisations dans la galaxie, en tout cas celles avec qui nous pouvons théoriquement entrer en contact R* est le nombre d'étoiles qui se forment chaque année dans la galaxie Fp est la proportion d'étoiles qui possèdent des planètes Ne est le nombre de planètes propices à la vie que possède un étoile, en moyenne Fl est la proportion de ces planètes où la vie apparaît effectivement Fi est la proportion de ces planètes où la vie atteint l'intelligence Fc est la proportion de ces planètes où une civilisation essaye de communiquer avec les autres L est la durée de vie de ces civilisations

Ensuite, tout dépend de la détermination des paramètres. Mais on peut donner une fourchette.

En 1961, Drake avait fixé les paramètres de manière assez pessimiste. Il obtenait malgré tout un résultat de 5 civilisations extraterrestres. Des estimations plus optimistes donnent la valeur de 5000 civilisations !

Evidemment, les découvertes scientifiques successives modifient les paramètres. Ainsi, on considérait que Ne est relativement élevé. Or, les découvertes de nombreux systèmes solaires à « Jupiter chaud » vont dans le sens inverse. On pensait que Fl était bas, mais les découvertes d'extrêmophiles(*) dans des milieux rudes tendent à le faire remonter.

Une chose est certaine : N ne peut pas être inférieur à 1 puisque nous sommes là !

(*)Depuis 20 ou 30 ans, on se rend compte que presque tous les milieux abritent la vie, même ceux qui nous semblent les plus hostiles. Les extrêmophiles sont donc des êtres vivants capables de supporter des conditions extrêmes : température élevée ou glaciale, milieu acide ou basique, forte teneur en sel... En général, ils sont spécialisés pour survivre dans tel ou tel type de milieu. La plupart des extrêmophiles sont unicellulaires. Mais il y en existe des pluricellulaires.

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