Equilibrium | 2002

Par | 29/11/2020 | Lu 812 fois




Affiche et synopsis

Dans un futur proche, les émotions sont interdites. Chaque individu doit prendre une drogue supposée rendre les gens plus heureux et plus productifs. John Preston est chargé de veiller à l'absorption de cette drogue, jusqu'au jour où il brise sa drogue et se retrouve ainsi submergé par toute une gamme d'émotions. Victime d'un revirement spirituel qui le confronte à ses supérieurs, il mène l'enquête sur ce nouvel état de vie...

Présentation

La cité de Libria fut bâtie au lendemain de la Troisième Guerre mondiale. Considérant que la haine, la colère ou la jalousie avaient mené l’humanité au bord de l’extinction, les survivants décidèrent de bannir ces émotions. Il ne suffirait pas de les réprimer pour y parvenir : ces sentiments sont inhérents à l’espèce humaine. Un traitement fut donc mis au point : le Prozium.

Ce médicament – pour ne pas dire « drogue » – est aujourd’hui obligatoire pour tous les citoyens de Libria, qui en prennent une dose chaque jour. Mais le Prozium ne se contente pas de supprimer les émotions négatives et agressives ; elle efface également toutes les autres. La joie, le bonheur, etc., ont également disparu. D’ailleurs toutes les émotions et tout ce qui pourrait les générer (livre, poésie …) sont interdits dans le système totalitaire de Libria.

Certains citoyens refusent de se conformer à ces règles – des individus, mais aussi un mouvement de résistance, qu’il faut éradiquer à tout prix. Décrits comme « déviants » par le régime, ils sont traqués sans relâche et éliminés sans autre forme de procès. Ceux qui sont chargés de cette sinistre besogne, ce sont les Ecclésiastes, des soldats à l’efficacité redoutable. Parmi les plus hauts-gradés de cette élite, il y a John Preston. Un des meilleurs et des plus efficaces d’entre eux.

Père célibataire (depuis que sa femme a été exécutée comme déviantes), il remplit sa tâche sans se poser de questions. Jusqu’au jour où il doit éliminer son propre coéquipier, Partridge, qu’il découvre en train de s’émouvoir à la lecture d’un livre de poésies.

Bien qu’il ait exécuté Partridge sans la moindre hésitation, John est pourtant, imperceptiblement, affecté par cet événement. À tel point que, peu après, il laisse tomber sa dose de Prozium. Pas le temps de remplacer la fiole qui vient de se briser. L’absence de drogue, la mort de Partridge – il n’en faut pas plus pour que, le lendemain, John décide, volontairement cette fois, de ne pas prendre à nouveau sa dose.

Peu à peu, l’Ecclésiaste se met à retrouver des émotions, qu’il peine de plus en plus à taire et à cacher. Surtout face à son nouveau coéquipier, l’ambitieux Brandt, qui se doute que quelque chose ne va pas chez celui qu’il admirait en rejoignant les rangs des Ecclésiastes.

Pris entre un système qu’il remet désormais en question et une résistance pour laquelle il éprouve de plus en plus de sympathie, John va devoir agir – vite et bien, comme il l’a toujours fait – car le « Père » (un synonyme plus doux que « Führer » ou « Duce ») a décidé d’en finir une fois pour toutes avec les déviants. Tous les déviants.

Mais John pourra-t-il faire échouer les plans du régime, face à une armée d’Ecclésiastes, parmi lesquels Brandt pourrait bien être plus fort que lui ?
 
Misant sur un slogan qui décriait la superproduction « Matrix », le film, sorti en 2002, fut un échec commercial dans les salles. Par la suite, il a fait l’objet d’un certain culte auprès d’une partie du public, qui apprécie les thèmes (dénonciation du totalitarisme), son esthétique (particulièrement soignée) et les chorégraphies de combats de gun-kata (art martial fictif).

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