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Gigante | Piere Bordage, Alain Grousset | 2013

Par | 02/08/2024 | Lu 457 fois


Par un phénomène de téléportation que les lecteurs de SF connaissent bien, au bout de quelques minutes, je me suis retrouvé sur GIGANTE et me suis pris une bonne grosse claque !



Gigante : Au nom du père | Gigante : Au nom du fils @ 2013 L'Atalante | Illustrations de couvertures @ Manchu
Gigante : Au nom du père | Gigante : Au nom du fils @ 2013 L'Atalante | Illustrations de couvertures @ Manchu
📘 Gigante : Au nom du père (Pierre Bordage, 2013)

Quatrième de couverture
Le jeune ethnolinguiste Zaslo Merticant débarque sur Gigante depuis la lointaine Azadée, en quête des mythiques géants dont une expédition aurait exhumé les squelettes des siècles plus tôt. Dans le but, également, de tuer son père, qui l’a abandonné avant même sa naissance...

Mais comment exercer une vengeance sur une planète dix-huit mille fois plus volumineuse que la Terre, où tout voyage est à sens unique ? Comment même voyager sur un monde parcouru de sphères incandescentes et d’orages électriques d’une rare violence ?

C’est l’histoire d’un apprentissage, celui d’un monde aux colères destructrices. Il passe par le cheminement de Zaslo vers l’apaisement intérieur jus qu’à la découverte de son rôle fondamental pour l’avenir des peuples humains disséminés sur Gigante.

Un planet opera... gigantesque.

📘 Gigante : Au nom du fils (Alain Grousset, 2013)

Quatrième de couverture
Koeb Merticant se réveille d’un sommeil cryogénique de quarante ans à bord d’un vaisseau stellaire qui l’a conduit sur la planète Gigante. Ethnologue de renom, il se passionne pour de mythiques géants qui auraient peuplé Gigante autrefois.

Mais on l’attend, on l’acclame pour tout autre chose : son « fils », un certain Zaslo dont il ignorait l’existence, est un dieu vivant. Il aurait sauvé la vie à des milliards de Gigantins en les avertissant de la menace d’un orage électrique phénoménal.

Koeb se découvre même un petit-fils, Drek, adolescent sûr de lui, qui exige qu’ils aillent ensemble à la recherche de son père disparu depuis des années.

Que faire alors ? S’en tenir à sa passion ou partir en quête de « sa » famille ?

Fiche de lecture

Je viens de terminer ma quinzaine Pierre Bordage. Je m’accorde chaque année cette parenthèse sachant que je n’ai été que très rarement déçu. Bordage… et ben ! c’est Bordage.

Les yeux pétillants, je me suis donc attaqué à GIGANTE "Au nom du père" et "Au nom du fils" écrit en étroite collaboration avec Alain Grousset que je ne connaissais absolument pas. Une sorte de quatre mains pour concerto unique.

Par un phénomène de téléportation que les lecteurs de SF connaissent bien, au bout de quelques minutes, je me suis retrouvé sur GIGANTE et me suis pris une bonne grosse claque !

Imaginez, une planète dix-huit mille fois plus grosse que la Terre, une journée Gigantine c’est deux mois terrestres, les jours sont écrasés de chaleur et les nuits sont interminables. Les dix milliards de migrants mettront pour certains près de 500 ans pour arriver à destination, des générations. Ceux qui partent n’arriveront pas, leurs petits-enfants, peut-être ? Car, ajouter à cela, Gigante est une planète hostile, très hostile. La gravité y est forte et ses colères sont destructrices, boules incandescentes et orages électriques frappent au hasard semant chaos et dévastation.

Et vous allez me dire : Tout ça c’est bien joli coco, mais, l’histoire c’est quoi ?

C’est très simple : prenez un jeune ethnolinguiste qui veut tuer son père et qui part à la recherche d’un peuple de géant sur Gigante. Après moult aventures sur le flux (transport façon porte des étoiles), il rencontre enfin son père qui en fait, est plus jeune que lui. Il fait la connaissance, par la même occasion de son fils, qu’il n’avait jamais vu, car il est terré depuis des années dans un vaisseau spatial qui ne vole pas, afin d’échapper au peuple de Gigante qui le prend pour un Dieu. Mais, il n’est pas Dieu, il est juste chauve avec les yeux fluorescents. Alors, c’est plus clair comme ça ?

Pour redevenir sérieux, si vous aimez le Planet Opera, l’aventure, la découverte de peuples, de régions, de phénomènes extraordinaires… Foncez, vous ne décrocherez pas avant la dernière page ! Bordage fait du Bordage, il n’a pas de plan, on le sent, juste une musique en tête, il fonce et nous courrons avec lui. L’écriture de Grousset est plus simple, plus structurée (car à l’origine destinée à des ados), mais elle apporte du rythme.

Deux beaux et bons romans de SF alors pourquoi bouder son plaisir ?

Dernier conseil : pour la compréhension de l’histoire, mieux vaut commencer par "Au nom du père".

Éric Marie
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