Tome 1 - Mission Basilic (On Basilisk Station, 1993)
La jeune Honor Harrington vient d'être promue commandant de l'Intrépide, un vaisseau de guerre de l'Astronavale du royaume de Manticore. Hélas, alors que les perspectives les plus brillantes s'offrent à elle, ses manœuvres spatiales audacieuses lui mettent à dos un amiral. La récente promotion de Honor prend des airs de mise au placard quand la jeune femme et son équipage se retrouvent affectés à la surveillance du système de Basilic, un nœud de transit important, mais dénué de tout intérêt stratégique. Du moins en apparence, car lorsque la République de Havre décide d'envahir Manticore en passant par Basilic, Honor Harrington, sans appui tactique ni logistique, est la seule à pouvoir s'y opposer...
Fiche de lecture
J’ai eu beaucoup de plaisir à plonger dans le premier roman de cette immense saga qu’est « Honor Harrington ». J’en avais entendu beaucoup de bien, et effectivement, je n’ai pas été déçue.
Dans ce premier livre, on sent que l’univers imaginé par David Weber est vaste et complexe. Tous les éléments sont là pour nous embarquer dans un space opera prometteur, même si dans un premier temps, l’attention est focalisée sur le personnage d’Honor Harrington. Et quelle femme, cette Honor ! C’est un officier et une tacticienne hors-paire, qui applique à la lettre le règlement de Manticore, royaume pour lequel elle est au service.
Ainsi, on suit le capitaine Harrington, à qui on a remis le commandement du HMS Intrépide. Le vaisseau se voit affecté à la surveillance du système de Basilic, dans lequel se trouve le nœud de Manticore (trou de ver). La mission qui est confiée à Honor est - pour des raisons politique et économique entre autres - impossible à réaliser (c'est aussi une punition à Honor pour avoir offensé un Amiral), car dans ces piètres conditions, un seul navire ne peut assumer à lui tout seul la surveillance de l’intégralité de Basilic.
Cependant Honor fait preuve de rigueur pour s’acquitter au mieux de la responsabilité qui lui a été donnée. Elle devra d’abord apprendre à se faire accepter par son équipage, et surtout par son Second, puis déployer des trésors d’ingéniosité pour mener à bien sa tâche. Et à force de fouiller partout, le HMS Intrépide va faire d’étonnantes et inquiétantes découvertes, ce qui va fortement déranger, aussi bien du côté de Royaume stellaire de Manticore que de celui de son rival, la République populaire de Havre. Et la paix entre ces deux entités politiques étant déjà d’un fragile équilibre, le zèle d’Honor pourrait bien venir compromettre celui-ci…
Au final, on aura le droit à une bataille spatiale d’anthologie, que – personnellement – j’ai adoré, et qui m’a fait penser à « A la Poursuite d’Octobre Rouge », une guerre navale, mais dans l’espace. J’ai bien aimé cette transposition dans un monde futuriste de l’évolution de l’armement naval des années 50. J’ai également vu quelques parallèles avec l’univers de Leiji Matsumoto. Déjà au niveau du personnage principal : ce capitaine – déterminé et implacable - flanqué d’un chat Sylvestre sur l’épaule m’a fait penser à Albator et à son oiseau. Mais aussi le style des vaisseaux, dont certains me rappellent le Yamato, ce cuirassé de l’espace.
Ce qui m’a plu, c’est que tout en présentant Honor Harrington, l’auteur David Weber n’a pas oublié de mettre en place tout l’univers dans lequel elle évolue. On comprend donc aisément les délicats enjeux politiques qui gravitent autour de Basilic, que la détermination d’Honor à faire son devoir correctement vient fortement ébranler, mettant ainsi tout le monde à mal. D’ailleurs, son acharnement à faire régner l’ordre lui vaudra d’être qualifiée de « folle furieuse » par ses « victimes ».
Ce qui est donc intéressant dans cet ouvrage, c’est que l’auteur nous présente à la fois une anti-héroïne – à part qu’elle est très intelligente et déterminée, on ne peut pas dire qu’elle soit sympathique, joviale ou avenante – et un cadre politique posé sur de la dynamite, avec toute une série d’intervenants. On attend que le moment où ça va exploser…
Au niveau du style de David Weber, il est simple et fluide, bien que certaines phrases soient beaucoup trop longues à mon goût. J’ai également de la peine avec certaines abréviations. Mais dans l’ensemble, la lecture est vraiment agréable. Par contre, le passage Hard SF de 10 pages dont il nous arrose copieusement (vague gravitationnelle, voiles Warshawski, compensateur à inertie, et j’en passe !) est totalement indigeste si on ne s’appelle pas Rodney McKay ! Comprenez par-là que si vous n’êtes pas astrophysicien, ça risque d’être très compliqué.
En conclusion, voici donc une première aventure spatiale qui m’a emballée. Je suis dans mon élément ! Et je suis curieuse de découvrir la suite pour voir l’évolution du personnage et de l’univers de David Weber.
Dans ce premier livre, on sent que l’univers imaginé par David Weber est vaste et complexe. Tous les éléments sont là pour nous embarquer dans un space opera prometteur, même si dans un premier temps, l’attention est focalisée sur le personnage d’Honor Harrington. Et quelle femme, cette Honor ! C’est un officier et une tacticienne hors-paire, qui applique à la lettre le règlement de Manticore, royaume pour lequel elle est au service.
Ainsi, on suit le capitaine Harrington, à qui on a remis le commandement du HMS Intrépide. Le vaisseau se voit affecté à la surveillance du système de Basilic, dans lequel se trouve le nœud de Manticore (trou de ver). La mission qui est confiée à Honor est - pour des raisons politique et économique entre autres - impossible à réaliser (c'est aussi une punition à Honor pour avoir offensé un Amiral), car dans ces piètres conditions, un seul navire ne peut assumer à lui tout seul la surveillance de l’intégralité de Basilic.
Cependant Honor fait preuve de rigueur pour s’acquitter au mieux de la responsabilité qui lui a été donnée. Elle devra d’abord apprendre à se faire accepter par son équipage, et surtout par son Second, puis déployer des trésors d’ingéniosité pour mener à bien sa tâche. Et à force de fouiller partout, le HMS Intrépide va faire d’étonnantes et inquiétantes découvertes, ce qui va fortement déranger, aussi bien du côté de Royaume stellaire de Manticore que de celui de son rival, la République populaire de Havre. Et la paix entre ces deux entités politiques étant déjà d’un fragile équilibre, le zèle d’Honor pourrait bien venir compromettre celui-ci…
Au final, on aura le droit à une bataille spatiale d’anthologie, que – personnellement – j’ai adoré, et qui m’a fait penser à « A la Poursuite d’Octobre Rouge », une guerre navale, mais dans l’espace. J’ai bien aimé cette transposition dans un monde futuriste de l’évolution de l’armement naval des années 50. J’ai également vu quelques parallèles avec l’univers de Leiji Matsumoto. Déjà au niveau du personnage principal : ce capitaine – déterminé et implacable - flanqué d’un chat Sylvestre sur l’épaule m’a fait penser à Albator et à son oiseau. Mais aussi le style des vaisseaux, dont certains me rappellent le Yamato, ce cuirassé de l’espace.
Ce qui m’a plu, c’est que tout en présentant Honor Harrington, l’auteur David Weber n’a pas oublié de mettre en place tout l’univers dans lequel elle évolue. On comprend donc aisément les délicats enjeux politiques qui gravitent autour de Basilic, que la détermination d’Honor à faire son devoir correctement vient fortement ébranler, mettant ainsi tout le monde à mal. D’ailleurs, son acharnement à faire régner l’ordre lui vaudra d’être qualifiée de « folle furieuse » par ses « victimes ».
Ce qui est donc intéressant dans cet ouvrage, c’est que l’auteur nous présente à la fois une anti-héroïne – à part qu’elle est très intelligente et déterminée, on ne peut pas dire qu’elle soit sympathique, joviale ou avenante – et un cadre politique posé sur de la dynamite, avec toute une série d’intervenants. On attend que le moment où ça va exploser…
Au niveau du style de David Weber, il est simple et fluide, bien que certaines phrases soient beaucoup trop longues à mon goût. J’ai également de la peine avec certaines abréviations. Mais dans l’ensemble, la lecture est vraiment agréable. Par contre, le passage Hard SF de 10 pages dont il nous arrose copieusement (vague gravitationnelle, voiles Warshawski, compensateur à inertie, et j’en passe !) est totalement indigeste si on ne s’appelle pas Rodney McKay ! Comprenez par-là que si vous n’êtes pas astrophysicien, ça risque d’être très compliqué.
En conclusion, voici donc une première aventure spatiale qui m’a emballée. Je suis dans mon élément ! Et je suis curieuse de découvrir la suite pour voir l’évolution du personnage et de l’univers de David Weber.
Tome 2 - Pour l'Honneur de la Reine (The Honor of the Queen, 1993)
La bataille de Basilic a ouvert un conflit d'envergure entre Manticore et la République du Havre, qui recrutent désormais des alliés parmi les mondes neutres. Le système de Yeltsin, d'un intérêt stratégique majeur, abrite deux planètes en guerre : Masada, soutenu par les Manticoriens, et Grayson, avec qui la République a conclu une alliance. C'est à Honor Harrington que revient d'escorter la mission diplomatique chargée de parlementer. Hélas, les Graysoniens, descendants d'intégristes religieux, ont une notion pour le moins conservatrice de l'égalité des sexes, et la présence d'une femme capitaine n'est pas pour faciliter le travail de conciliation. D'autant que les Havriens, après leur cuisante défaite de Basilic, comptent bien rendre à Honor la monnaie de sa pièce...
Fiche de lecture
Mais quel ouvrage ! Ce second tome est – à mon sens – bien plus abouti que le premier. J’ai été bluffée par la narration. Rien à redire à ce sujet, car l’auteur maîtrise vraiment l’art de raconter une histoire. En l’occurrence ici, un space opera captivant et bien construit. Je suis donc dans mon élément et je nage en plein bonheur entre conflits politiques et batailles spatiales.
J’aime également beaucoup comme les personnages sont amenés et développés, que ce soit les alliés ou les ennemis d’Honor. Leur caractère est bien travaillé. Le personnage d’Honor est également très bien dépeint. Et malgré tout ce qu’elle endure, elle ne s’apitoie pas sur son sort et ne nous étale pas de long en large ses états d’âme, ce que j’apprécie.
Ce second tome est franchement très dur par moments, certains passages sont assez violent de par ce qu’ils suggèrent d’horreur (psychologique ou physique). Mais cela confère d’autant plus de réalisme à l’histoire.
J’ai donc hâte de lire la suite. Cette saga est vraiment une belle découverte.
J’aime également beaucoup comme les personnages sont amenés et développés, que ce soit les alliés ou les ennemis d’Honor. Leur caractère est bien travaillé. Le personnage d’Honor est également très bien dépeint. Et malgré tout ce qu’elle endure, elle ne s’apitoie pas sur son sort et ne nous étale pas de long en large ses états d’âme, ce que j’apprécie.
Ce second tome est franchement très dur par moments, certains passages sont assez violent de par ce qu’ils suggèrent d’horreur (psychologique ou physique). Mais cela confère d’autant plus de réalisme à l’histoire.
J’ai donc hâte de lire la suite. Cette saga est vraiment une belle découverte.
Honor Harrington, les livres de la série
- Mission Basilic (On Basilisk Station, 1993)
- Pour l'honneur de la reine (The Honor of the Queen, 1993)
- Une guerre victorieuse et brève (The Short Victorious War, 1994)
- Au champ du déshonneur (Field of Dishonor, 1994)
- Pavillon de l'exil (Flag in Exile, 1995)
- Mascarade silésienne (Honor among Enemies, 1996)
- Aux mains de l'ennemi (In Enemy Hands, 1997)
- La Disparue de l'enfer (Echoes of Honor, 1998)
- Les Cendres de la victoire (Ashes of Victory, 2000)
- Plaies d'honneur (War of Honor, 2002)
- Coûte que coûte (At All Costs, 2005)
- En mission (Mission of Honor, 2010)
- L'orage gronde (A Rising Thunder, 2012)
- Sans concession (Uncompromising Honor, 2018)