Mission Basilic, réédition @ 2006 J'ai Lu | Illustration de couverture @ Bernard Ling
La jeune Honor Harrington vient d'être promue commandant de l'Intrépide, un vaisseau de guerre de l'Astronavale du royaume de Manticore. Hélas, alors que les perspectives les plus brillantes s'offrent à elle, ses manœuvres spatiales audacieuses lui mettent à dos un amiral. La récente promotion de Honor prend des airs de mise au placard quand la jeune femme et son équipage se retrouvent affectés à la surveillance du système de Basilic, un nœud de transit important, mais dénué de tout intérêt stratégique. Du moins en apparence, car lorsque la République de Havre décide d'envahir Manticore en passant par Basilic, Honor Harrington, sans appui tactique ni logistique, est la seule à pouvoir s'y opposer...
Fiche de lecture
J’ai eu beaucoup de plaisir à plonger dans le premier roman de cette immense saga qu’est « Honor Harrington ». J’en avais entendu beaucoup de bien, et effectivement, je n’ai pas été déçue.
Dans ce premier livre, on sent que l’univers imaginé par David Weber est vaste et complexe. Tous les éléments sont là pour nous embarquer dans un space opera prometteur, même si dans un premier temps, l’attention est focalisée sur le personnage d’Honor Harrington. Et quelle femme, cette Honor ! C’est un officier et une tacticienne hors-paire, qui applique à la lettre le règlement de Manticore, royaume pour lequel elle est au service.
Ainsi, on suit le capitaine Harrington, à qui on a remis le commandement du HMS Intrépide. Le vaisseau se voit affecté à la surveillance du système de Basilic, dans lequel se trouve le nœud de Manticore (trou de ver). La mission qui est confiée à Honor est - pour des raisons politique et économique entre autres - impossible à réaliser (c'est aussi une punition à Honor pour avoir offensé un Amiral), car dans ces piètres conditions, un seul navire ne peut assumer à lui tout seul la surveillance de l’intégralité de Basilic.
Cependant Honor fait preuve de rigueur pour s’acquitter au mieux de la responsabilité qui lui a été donnée. Elle devra d’abord apprendre à se faire accepter par son équipage, et surtout par son Second, puis déployer des trésors d’ingéniosité pour mener à bien sa tâche. Et à force de fouiller partout, le HMS Intrépide va faire d’étonnantes et inquiétantes découvertes, ce qui va fortement déranger, aussi bien du côté de Royaume stellaire de Manticore que de celui de son rival, la République populaire de Havre. Et la paix entre ces deux entités politiques étant déjà d’un fragile équilibre, le zèle d’Honor pourrait bien venir compromettre celui-ci…
Au final, on aura le droit à une bataille spatiale d’anthologie, que – personnellement – j’ai adoré, et qui m’a fait penser à « A la Poursuite d’Octobre Rouge », une guerre navale, mais dans l’espace. J’ai bien aimé cette transposition dans un monde futuriste de l’évolution de l’armement naval des années 50. J’ai également vu quelques parallèles avec l’univers de Leiji Matsumoto. Déjà au niveau du personnage principal : ce capitaine – déterminé et implacable - flanqué d’un chat Sylvestre sur l’épaule m’a fait penser à Albator et à son oiseau. Mais aussi le style des vaisseaux, dont certains me rappellent le Yamato, ce cuirassé de l’espace.
Ce qui m’a plu, c’est que tout en présentant Honor Harrington, l’auteur David Weber n’a pas oublié de mettre en place tout l’univers dans lequel elle évolue. On comprend donc aisément les délicats enjeux politiques qui gravitent autour de Basilic, que la détermination d’Honor à faire son devoir correctement vient fortement ébranler, mettant ainsi tout le monde à mal. D’ailleurs, son acharnement à faire régner l’ordre lui vaudra d’être qualifiée de « folle furieuse » par ses « victimes ».
Ce qui est donc intéressant dans cet ouvrage, c’est que l’auteur nous présente à la fois une anti-héroïne – à part qu’elle est très intelligente et déterminée, on ne peut pas dire qu’elle soit sympathique, joviale ou avenante – et un cadre politique posé sur de la dynamite, avec toute une série d’intervenants. On attend que le moment où ça va exploser…
Au niveau du style de David Weber, il est simple et fluide, bien que certaines phrases soient beaucoup trop longues à mon goût. J’ai également de la peine avec certaines abréviations. Mais dans l’ensemble, la lecture est vraiment agréable. Par contre, le passage Hard SF de 10 pages dont il nous arrose copieusement (vague gravitationnelle, voiles Warshawski, compensateur à inertie, et j’en passe !) est totalement indigeste si on ne s’appelle pas Rodney McKay ! Comprenez par-là que si vous n’êtes pas astrophysicien, ça risque d’être très compliqué.
En conclusion, voici donc une première aventure spatiale qui m’a emballée. Je suis dans mon élément ! Et je suis curieuse de découvrir la suite pour voir l’évolution du personnage et de l’univers de David Weber.
Dans ce premier livre, on sent que l’univers imaginé par David Weber est vaste et complexe. Tous les éléments sont là pour nous embarquer dans un space opera prometteur, même si dans un premier temps, l’attention est focalisée sur le personnage d’Honor Harrington. Et quelle femme, cette Honor ! C’est un officier et une tacticienne hors-paire, qui applique à la lettre le règlement de Manticore, royaume pour lequel elle est au service.
Ainsi, on suit le capitaine Harrington, à qui on a remis le commandement du HMS Intrépide. Le vaisseau se voit affecté à la surveillance du système de Basilic, dans lequel se trouve le nœud de Manticore (trou de ver). La mission qui est confiée à Honor est - pour des raisons politique et économique entre autres - impossible à réaliser (c'est aussi une punition à Honor pour avoir offensé un Amiral), car dans ces piètres conditions, un seul navire ne peut assumer à lui tout seul la surveillance de l’intégralité de Basilic.
Cependant Honor fait preuve de rigueur pour s’acquitter au mieux de la responsabilité qui lui a été donnée. Elle devra d’abord apprendre à se faire accepter par son équipage, et surtout par son Second, puis déployer des trésors d’ingéniosité pour mener à bien sa tâche. Et à force de fouiller partout, le HMS Intrépide va faire d’étonnantes et inquiétantes découvertes, ce qui va fortement déranger, aussi bien du côté de Royaume stellaire de Manticore que de celui de son rival, la République populaire de Havre. Et la paix entre ces deux entités politiques étant déjà d’un fragile équilibre, le zèle d’Honor pourrait bien venir compromettre celui-ci…
Au final, on aura le droit à une bataille spatiale d’anthologie, que – personnellement – j’ai adoré, et qui m’a fait penser à « A la Poursuite d’Octobre Rouge », une guerre navale, mais dans l’espace. J’ai bien aimé cette transposition dans un monde futuriste de l’évolution de l’armement naval des années 50. J’ai également vu quelques parallèles avec l’univers de Leiji Matsumoto. Déjà au niveau du personnage principal : ce capitaine – déterminé et implacable - flanqué d’un chat Sylvestre sur l’épaule m’a fait penser à Albator et à son oiseau. Mais aussi le style des vaisseaux, dont certains me rappellent le Yamato, ce cuirassé de l’espace.
Ce qui m’a plu, c’est que tout en présentant Honor Harrington, l’auteur David Weber n’a pas oublié de mettre en place tout l’univers dans lequel elle évolue. On comprend donc aisément les délicats enjeux politiques qui gravitent autour de Basilic, que la détermination d’Honor à faire son devoir correctement vient fortement ébranler, mettant ainsi tout le monde à mal. D’ailleurs, son acharnement à faire régner l’ordre lui vaudra d’être qualifiée de « folle furieuse » par ses « victimes ».
Ce qui est donc intéressant dans cet ouvrage, c’est que l’auteur nous présente à la fois une anti-héroïne – à part qu’elle est très intelligente et déterminée, on ne peut pas dire qu’elle soit sympathique, joviale ou avenante – et un cadre politique posé sur de la dynamite, avec toute une série d’intervenants. On attend que le moment où ça va exploser…
Au niveau du style de David Weber, il est simple et fluide, bien que certaines phrases soient beaucoup trop longues à mon goût. J’ai également de la peine avec certaines abréviations. Mais dans l’ensemble, la lecture est vraiment agréable. Par contre, le passage Hard SF de 10 pages dont il nous arrose copieusement (vague gravitationnelle, voiles Warshawski, compensateur à inertie, et j’en passe !) est totalement indigeste si on ne s’appelle pas Rodney McKay ! Comprenez par-là que si vous n’êtes pas astrophysicien, ça risque d’être très compliqué.
En conclusion, voici donc une première aventure spatiale qui m’a emballée. Je suis dans mon élément ! Et je suis curieuse de découvrir la suite pour voir l’évolution du personnage et de l’univers de David Weber.