Affiche et synopsis
Autre(s) article(s) :
-
Hunger Games : La Révolte - Partie 2 | The Hunger Games : Mockingjay - Part 2 | 2015
-
Hunger Games : La Révolte - Partie 1 | The Hunger Games : Mockingjay - Part 1 | 2014
-
Hunger Games : L'Embrasement | The Hunger Games : Catching Fire | 2013
-
Hunger Games | The Hunger Games | Suzanne Collins | 2008-2010
À Panem, sur les ruines des États-Unis, le Capitole a pris tous les pouvoirs. Il s'agit d'une tyrannie terrorisant la population en organisant tous les ans, depuis la révolte du district 13, les « Hunger Games ». Ces jeux terribles regroupant vingt-quatre adolescents qui ont entre 12 et 18 ans, choisis au hasard dans chacun des douze districts de Panem. Ils sont rassemblés dans une arène, où ils devront s'entretuer. Les Hunger Games n'ont qu'une règle: survivre. Le gagnant ou la gagnante deviendra riche, et les autres mourront. Lorsque, le jour de la sélection des participants, appelés tributs, Katniss entend le nom de sa sœur Primrose, elle prend immédiatement sa place, en se portant volontaire. Que les Hunger Games commencent...
Présentation
Après avoir lu la trilogie Hunger Games de Suzanne Collins, j’étais curieuse de regarder l’adaptation du premier tome à l’écran par Gary Ross. On est bien d’accord que lorsque l’on adapte un livre en film, il n’est pas possible de rester 100% fidèle à l’œuvre originale, et que des changements doivent nécessairement avoir lieu pour ce faire. Ce n’est pas toujours facile. Si certains réalisateurs (Peter Jackson, David Yates, Chris Columbus, …) ont bien réussi à surmonter ces difficultés, de sorte à nous livrer des films de qualité, ici, pour moi qui - je le rappelle - ai lu les livres, le résultat laisse à désirer.
Ce film a le goût d’un plat sans sel, dans lequel on aurait oublié d’y mettre les ingrédients principaux de la recette. Le résultat est fade et d’une navrante inconsistance.
Si j’avais été l’auteure du roman, j’aurais non seulement été déçue par cette adaptation cinématographique, mais en plus j’aurais été fâchée qu’on ait éclipsé plus de la moitié des éléments qui forment la base de mon histoire.
Ce que je regrette :
Ce film a le goût d’un plat sans sel, dans lequel on aurait oublié d’y mettre les ingrédients principaux de la recette. Le résultat est fade et d’une navrante inconsistance.
Si j’avais été l’auteure du roman, j’aurais non seulement été déçue par cette adaptation cinématographique, mais en plus j’aurais été fâchée qu’on ait éclipsé plus de la moitié des éléments qui forment la base de mon histoire.
Ce que je regrette :
- Le contraste entre la misère des districts et l’opulence du Capitole, n’est pas suffisamment fort.
- La profonde amitié qui unit Gale et Katniss depuis toujours n’est pas mise en valeur.
- Le fait que la mère de Katniss soit devenu un légume végétatif depuis la perte de son époux, et que c’est sa fille qui a pris en main la survie de la famille depuis la disparition de son père, n’est pas évident à saisir. On voit bien que Katniss semble être le chef de la maison, mais on ne comprend pas vraiment pourquoi…
- Vous aurez compris que Haymitch est le mentor de Katniss et Peeta durant les jeux. Mais si vous n’avez pas lu le livre, vous ne saurez pas POURQUOI il est leur mentor, ni QUI il est, ni pourquoi il est alcoolique. Mais peut-être ceci viendra plus tard dans les films…
- Si je vous dis « Effie Trinket », savez-vous qui c’est après avoir vu le film ? J’en doute.
- Dans le livre, la broche du geai moqueur est offerte à Katniss par la fille du maire de son district. Dans le livre, Katniss la reçoit d’une vieille marchande. Ce changement du scénario est un petit détail, sans grande importance, une nécessité (comme évoqué plus haut) pour le bien fondé d’une adaptation à l’écran. Par contre, là où c’est grave, c’est que le « Geai Moqueur », future symbole de la rébellion (!), n’est pas porté au premier plan de l’histoire, alors que justement, c’est un élément clé du scénario ! C’est comme si vous adaptez « Le Seigneur des Anneaux » de Tolkien à l’écran et que vous oubliez de parler… de l’anneau !
- Dans le film on voit que Katniss et Cinna, son styliste, se lie d’amitié. Mais on ignore pourquoi…
- Dans le premier livre, la romance entre Peeta et Katniss durant les Hunger Games, est une mise en scène entendue entre les deux protagonistes et leur mentor, dans le but de plaire aux spectateurs du Capitole et de gagner des sponsors (capital à leur survie). Ils sont donc forcés de jouer un rôle qui ne leur convient pas, juste pour « plaire ». Dans le film, il en est autrement, et c’est dommage, car on passe à coté de réflexions cruciales, du genre : Comment rester soi-même dans son âme alors qu’il faut en permanence jouer un rôle qui ne nous convient pas du tout ? Comment ne pas devenir fou lorsque certaines situations semblent absolument aberrantes et abominables ? Comment parvenir à se retenir de hurler alors qu’on a envie de crier à la révolte ?
- Dans le livre, les horribles créatures à la fin sont des mutants, des sortes de loup-garous… aux visages des tribus qui sont morts...
De manière générale dans cette adaptation, je regrette qu’il manque la base, c'est-à-dire toute la présentation des personnages et des lieux de cette Amérique post-apocalyptique. Dans le film, tout est survolé à vitesse grand V et l’on ne sait finalement pas grand-chose du vécu des personnages, de leur caractère, de leur relation entre eux AVANT les jeux de la faim.
Mis à part l’aspect maigrichon du scénario de base, le film est moyennement plaisant à regarder. C’est filmé de manière anarchique (pour accentuer l’effet de chaos, peut-être ?) et lors de certaines scènes, le caméraman semble être carrément atteint de crise d’épilepsie, au point que j’en ai presque eu la nausée. L’idée de glisser des flashbacks à l’occasion pour expliquer certaines choses est bonne, mais là aussi, ils sont tellement rapides, qu’il est difficile de comprendre de quoi il s’agit. Malgré le fait que j’aie juré pendant 2 heures tant le fond est survolé, le film se laisse regarder et je dois dire que je ne me suis pas ennuyée une seule minute.
En conclusion, je dirai de ce film qu’il n’est pas mauvais, et je pense que si l’on n’a pas lu les livres auparavant, on pourrait mieux l’apprécier que moi. Mais pour ma part, il y manque trop d’éléments de base du livre, ce qui fait de cette adaptation une histoire sans profondeur, sans relief. Pour moi c’est un travail bâclé, un résultat minimaliste, et ce qui me dérange, c’est d’avoir l’impression qu’on était plus intéressé à commercialiser cette œuvre, plutôt qu’à rendre hommage aux écrits d’une auteure.
- La profonde amitié qui unit Gale et Katniss depuis toujours n’est pas mise en valeur.
- Le fait que la mère de Katniss soit devenu un légume végétatif depuis la perte de son époux, et que c’est sa fille qui a pris en main la survie de la famille depuis la disparition de son père, n’est pas évident à saisir. On voit bien que Katniss semble être le chef de la maison, mais on ne comprend pas vraiment pourquoi…
- Vous aurez compris que Haymitch est le mentor de Katniss et Peeta durant les jeux. Mais si vous n’avez pas lu le livre, vous ne saurez pas POURQUOI il est leur mentor, ni QUI il est, ni pourquoi il est alcoolique. Mais peut-être ceci viendra plus tard dans les films…
- Si je vous dis « Effie Trinket », savez-vous qui c’est après avoir vu le film ? J’en doute.
- Dans le livre, la broche du geai moqueur est offerte à Katniss par la fille du maire de son district. Dans le livre, Katniss la reçoit d’une vieille marchande. Ce changement du scénario est un petit détail, sans grande importance, une nécessité (comme évoqué plus haut) pour le bien fondé d’une adaptation à l’écran. Par contre, là où c’est grave, c’est que le « Geai Moqueur », future symbole de la rébellion (!), n’est pas porté au premier plan de l’histoire, alors que justement, c’est un élément clé du scénario ! C’est comme si vous adaptez « Le Seigneur des Anneaux » de Tolkien à l’écran et que vous oubliez de parler… de l’anneau !
- Dans le film on voit que Katniss et Cinna, son styliste, se lie d’amitié. Mais on ignore pourquoi…
- Dans le premier livre, la romance entre Peeta et Katniss durant les Hunger Games, est une mise en scène entendue entre les deux protagonistes et leur mentor, dans le but de plaire aux spectateurs du Capitole et de gagner des sponsors (capital à leur survie). Ils sont donc forcés de jouer un rôle qui ne leur convient pas, juste pour « plaire ». Dans le film, il en est autrement, et c’est dommage, car on passe à coté de réflexions cruciales, du genre : Comment rester soi-même dans son âme alors qu’il faut en permanence jouer un rôle qui ne nous convient pas du tout ? Comment ne pas devenir fou lorsque certaines situations semblent absolument aberrantes et abominables ? Comment parvenir à se retenir de hurler alors qu’on a envie de crier à la révolte ?
- Dans le livre, les horribles créatures à la fin sont des mutants, des sortes de loup-garous… aux visages des tribus qui sont morts...
De manière générale dans cette adaptation, je regrette qu’il manque la base, c'est-à-dire toute la présentation des personnages et des lieux de cette Amérique post-apocalyptique. Dans le film, tout est survolé à vitesse grand V et l’on ne sait finalement pas grand-chose du vécu des personnages, de leur caractère, de leur relation entre eux AVANT les jeux de la faim.
Mis à part l’aspect maigrichon du scénario de base, le film est moyennement plaisant à regarder. C’est filmé de manière anarchique (pour accentuer l’effet de chaos, peut-être ?) et lors de certaines scènes, le caméraman semble être carrément atteint de crise d’épilepsie, au point que j’en ai presque eu la nausée. L’idée de glisser des flashbacks à l’occasion pour expliquer certaines choses est bonne, mais là aussi, ils sont tellement rapides, qu’il est difficile de comprendre de quoi il s’agit. Malgré le fait que j’aie juré pendant 2 heures tant le fond est survolé, le film se laisse regarder et je dois dire que je ne me suis pas ennuyée une seule minute.
En conclusion, je dirai de ce film qu’il n’est pas mauvais, et je pense que si l’on n’a pas lu les livres auparavant, on pourrait mieux l’apprécier que moi. Mais pour ma part, il y manque trop d’éléments de base du livre, ce qui fait de cette adaptation une histoire sans profondeur, sans relief. Pour moi c’est un travail bâclé, un résultat minimaliste, et ce qui me dérange, c’est d’avoir l’impression qu’on était plus intéressé à commercialiser cette œuvre, plutôt qu’à rendre hommage aux écrits d’une auteure.