Imprésario du troisième Type | Agent to the Stars | John Scalzi | 2005

Par | 29/07/2012 | Lu 1020 fois




Illustration et quatrième de couverture

Venus de l’espace, les Yherajk sont une espèce pacifique et ils aimeraient bien se lier d’amitié avec les hommes. Mais les bonnes intentions ne suffisent pas. Car les Yherajk sont des blobs, des masses gélatineuses informes propres à susciter la répugnance. Pire, ils puent épouvantablement. Dans ces conditions, comment aborder l’humanité sans déclencher aussitôt une regrettable réaction de rejet ?

La solution s’appelle Tom Stein. Tom est un jeune, brillant et ambitieux agent d’artistes à Hollywood, fin négociateur et ingénieux organisateur de plans de carrière. A lui de s’y coller, de préparer le terrain, d’imaginer par quel biais la rencontre pourra se produire au profit mutuel des deux espèces. De concevoir le plan de communication adéquat. Un rude défi, à la mesure de la verve de John Scalzi, l'auteur du Vieil Homme et la Guerre.

Fiche de lecture

Quand on imagine le premier contact entre hommes et extraterrestres, on se réfère d’emblée à des films comme « Rencontres du troisième Type », par exemple, ou « Le Jour où la Terre s’arrêta ». Ca foisonne d’enquêteurs aventureux et inspirés, de communiqués officiels, de savants sur les dents et de musiques ronflantes ». Carl se tait, esquisse un semblant de sourire et ajoute d’un ton solennel : « La réalité a été bien différente. Figurez-vous que le message est arrivé par téléphone. Comparé aux prodiges d’imagination déployés par les scénaristes des superproductions hollywoodiennes, ça peut paraître minable, mais c’est ainsi qu’ont débuté mes relations avec le peuple de Joshua. (John Scalzi)

Le saviez-vous ? Des extraterrestres nous observent discrètement depuis des dizaines d’années ! Et c’est au travers de nos programmes TV que les Yherajks – c’est ainsi qu’ils se nomment – ont appris à mieux nous connaître avant de tenter un premier contact. Ils ont été prudents et discrets, car l’existence du programme SETI montre que les Terriens ont le désir de communiquer avec d’autres être vivants dans l’univers. Mais les films de science-fiction, eux, laissent à penser que les êtres humains sont hostiles à tout contact, de peur de voir la Terre envahie par des peuples venus d’ailleurs. Le souci des Yherajks, c’est que lorsque les aliens de fiction sont violents ou méchants, c’est à eux, les Yherajks, qu’ils ressemblent. Et ceci les perturbe grandement. En effet, dès lors, comment se présenter sous leur meilleur jour aux humains ? La solution s’impose à eux comme une évidence : les Yherajks, qui se sont abreuvés des années durant de nos émissions TV, en déduisent qu’il leur faut faire appel à… un imprésario !

Mais quel plaisir que de lire à nouveau un roman de John Scalzi, un auteur dont j’ai dévoré la trilogie « Le vieil Homme et la Guerre ». Cet ouvrage « Imprésario du troisième Type » est très bon. Il est excellent même !

Cette histoire est narrée avec beaucoup d’humour – qui tient sur la longueur - et l’on reconnaît bien la plume légère et cynique de John Scalzi. Le scénario est à la fois complètement improbable et très imaginatif : des E.T. qui se rabattent sur le monde du show business, fallait y penser !

Mais que l’on ne s’y trompe pas : premièrement John Scalzi ne fait jamais dans le ridicule, et deuxièmement, derrière cette histoire loufoque, il y a une réflexion profonde. Et là où John Scalzi fait fort, c’est que finalement, on y croit et se dit que c’est possible.

En conclusion, pour ma part, j’ai adoré cette lecture. De l’humour, des situations cocasses, de l’action, et une bonne dose d’originalité, font de ce roman un excellent crû, que je vous recommande de découvrir au plus vite !

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