Affiche et synopsis
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Lorsqu’un jeune fermier ouvre par inadvertance la porte entre notre monde et celui d’une redoutable race de géants, il ne se doute pas qu’il a ranimé une guerre ancienne… Débarquant sur Terre pour la première fois depuis des siècles, les géants se battent pour reconquérir leur territoire et le jeune homme, Jack, doit alors livrer le combat de sa vie pour les arrêter. Luttant à la fois pour le royaume, son peuple et l’amour d’une princesse courageuse, il affronte des guerriers invincibles dont il s’imaginait qu’ils n’existaient que dans les contes. L’occasion, pour lui, de devenir une légende à son tour.
Présentation
Le film « Jack le Tueur de Géants » de 1962, réalisé par Nathan Juran, étant un de mes films préférés, j’étais donc curieuse d’en voir la version de Bryan Singer. Avec « Jack le Chasseur de Géants », le réalisateur nous propose ici son adaptation des contes populaires anglais « Jack et le Haricot magique » et de « Jack le tueur de Géants », deux histoires présentant des similitudes.
Tandis que le film de 1962 se base uniquement sur le conte du même nom, le film de 2013, lui, mélange deux histoires. Donc contrairement à ce que je pensais, la version de Bryan Singer n’est en aucun cas un remake de celle de Nathan Juran.
L’histoire de « Jack le Chasseur de Géants » voit ses débuts naître dans une variation du conte « Jack et le Haricot magique » :
« Fee-Fi-Fo-Fum ! Fuyez le tonnerre qui résonne entre Ciel et Terre. Le danger vous attend en un lieu peuplé d’affreux géants, avides de conquérir les mortels d’en bas, quand la graine de la vengeance germera… »
Jadis, notre monde et celui des vilains géants avaient été reliés à cause d’une graine d’haricot géant. La plante s’était élevée à des hauteurs vertigineuses jusqu’à atteindre le monde situé entre Terre et Ciel (purgatoire ?). Les créatures de taille titanesque étaient parvenues à descendre le long des tiges reliant les deux mondes. Une fois en bas, les géants avaient alors massacré et mangé les humains – miam, miam ! - dont ils raffolent de l’odeur, surtout quand ils ont peur… Mais les méchants géants avaient finalement été chassés par le roi de l’époque. Contraints de retourner chez eux, ils avaient alors juré de revenir pour se venger à la prochaine occasion qui leur serait donnée. Les tiges du haricot géant avaient été sectionnées, et les quelques autres graines restantes, soigneusement cachées, de sorte que plus jamais aucun passage ne relie ces deux mondes… Mais quelques décennies plus tard, l’histoire va se reproduire lorsque les graines seront volées, puis proposées au jeune Jack en échange de son cheval...
Alors… par où commencer ?
Tout d’abord, je dirais que le scénario est bien prévisible, sans surprise. Mais comme il s’agit d’un conte, et que généralement ce type de récit ne laisse pas spécialement la part belle aux rebondissements, cela ne me dérange pas autrement. Par contre, les dialogues sont convenus et parfois même d’une niaiserie absolue. Ca, c’est vraiment dommage, parce qu’on aurait pu faire mieux.
Les effets spéciaux sont là pour nous en mettre plein la vue. C’est du lourd et ça décoiffe. Ils ne sont pas toujours très réussis, mais finalement, ce n’est pas cela qui m’a contrariée. Non, c’est plutôt le fait qu’ils ne servent pas l’histoire, mais qu’au contraire, ils l’écrasent.
J’en viens aux personnages. Les deux héros sont particulièrement fades et leur interprétation de personnages de légendes n’est pas folichonne. Jack (incarné par Nicholas Hoult) a l’air plus empoté que débrouillard, et il est aussi dynamique qu’un âne que seule une carotte peut faire avancer. Sa carotte – en l’occurrence – c’est Isabella (jouée par Eleanor Tomlinson), la princesse, qui semble plutôt issue de la ferme du château que du donjon. Les deux acteurs ne sont absolument pas convaincants et n’ont pas l’air non plus convaincus…
Bref, on est loin du vaillant et preux jeune homme et de la jolie, délicate et convoitée princesse de la version de Nathan Juran, qui pour moi, étaient des personnages – bien que stéréotypés - qui convenaient à la perfection à l’interprétation de ce conte. En plus, ils étaient campés par des acteurs crédibles.
Il y a tout de même deux autres acteurs qui se démarquent, et cela mérite d’être souligné, au vu du peu qu’on leur a donné pour ce faire. Tout d’abord Ian McShane, doté d’une formidable prestance, qui même sans parler en jette dans son rôle de roi. Puis, il y a Ewan MacGregor. Il m’est d’avis qu’il porte le film à lui tout seul ! D’ailleurs, c’est marrant, mais son personnage d’Helmut m’a rappelé en bien des points le Jack – héros des Cornouailles ! - interprété par Kerwin Matthews en 1962. Du coup, je me suis dis qu’on aurait peut-être dû lui donner le rôle principal… En tout cas, si j’avais été la princesse, c’est assurément sur lui que se serait porté mon choix ! 😉
De manière générale donc, le film n’est pas très réussi. Le ton est comico-dramatique. Par là, comprenez que ce qui se veut drôle est dramatiquement loupé, et les moments dramatiques font sourire. On a cependant le droit à une ou deux scènes sympas, je pense par exemple dans l’entre deux mondes, dans la cuisine de ce « délicat » géant, quand Ewan MacGregor finit en brochette sur le feu. Cela m’a rappelée le cuistot du « Muppet Show » ! J’ai bien aimé aussi les toutes premières minutes du film durant lesquelles les deux enfants – tout autant que moi – sont bercés par les contes de leur pays.
Voici donc un joli conte populaire qui est passé dans la machine à fric de l’industrie américaine du film pour en faire une grosse production. Le résultat est à la fois lisse et extra-lourd. Il manque tout le charme et le côté « aventure qui fait rêver » (n’est-ce d’ailleurs pas là le rôle d’un conte ?) du film de 1962. Je trouve aussi qu’il manque à l’écran toute la beauté et l’aspect à la fois sauvage et mystérieux des Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre), comté d’origine de ces mythes, que l’on pouvait voir dans « Jack le Tueur de Géants ».
En conclusion, ce n’est donc pas vraiment un film que je pourrais vous recommander, on le regardera une fois, puis l’on oubliera très vite de quoi ça parle… tout au plus se souviendra-t-on de l'âne et de la carotte ! ^-^
Tandis que le film de 1962 se base uniquement sur le conte du même nom, le film de 2013, lui, mélange deux histoires. Donc contrairement à ce que je pensais, la version de Bryan Singer n’est en aucun cas un remake de celle de Nathan Juran.
L’histoire de « Jack le Chasseur de Géants » voit ses débuts naître dans une variation du conte « Jack et le Haricot magique » :
« Fee-Fi-Fo-Fum ! Fuyez le tonnerre qui résonne entre Ciel et Terre. Le danger vous attend en un lieu peuplé d’affreux géants, avides de conquérir les mortels d’en bas, quand la graine de la vengeance germera… »
Jadis, notre monde et celui des vilains géants avaient été reliés à cause d’une graine d’haricot géant. La plante s’était élevée à des hauteurs vertigineuses jusqu’à atteindre le monde situé entre Terre et Ciel (purgatoire ?). Les créatures de taille titanesque étaient parvenues à descendre le long des tiges reliant les deux mondes. Une fois en bas, les géants avaient alors massacré et mangé les humains – miam, miam ! - dont ils raffolent de l’odeur, surtout quand ils ont peur… Mais les méchants géants avaient finalement été chassés par le roi de l’époque. Contraints de retourner chez eux, ils avaient alors juré de revenir pour se venger à la prochaine occasion qui leur serait donnée. Les tiges du haricot géant avaient été sectionnées, et les quelques autres graines restantes, soigneusement cachées, de sorte que plus jamais aucun passage ne relie ces deux mondes… Mais quelques décennies plus tard, l’histoire va se reproduire lorsque les graines seront volées, puis proposées au jeune Jack en échange de son cheval...
Alors… par où commencer ?
Tout d’abord, je dirais que le scénario est bien prévisible, sans surprise. Mais comme il s’agit d’un conte, et que généralement ce type de récit ne laisse pas spécialement la part belle aux rebondissements, cela ne me dérange pas autrement. Par contre, les dialogues sont convenus et parfois même d’une niaiserie absolue. Ca, c’est vraiment dommage, parce qu’on aurait pu faire mieux.
Les effets spéciaux sont là pour nous en mettre plein la vue. C’est du lourd et ça décoiffe. Ils ne sont pas toujours très réussis, mais finalement, ce n’est pas cela qui m’a contrariée. Non, c’est plutôt le fait qu’ils ne servent pas l’histoire, mais qu’au contraire, ils l’écrasent.
J’en viens aux personnages. Les deux héros sont particulièrement fades et leur interprétation de personnages de légendes n’est pas folichonne. Jack (incarné par Nicholas Hoult) a l’air plus empoté que débrouillard, et il est aussi dynamique qu’un âne que seule une carotte peut faire avancer. Sa carotte – en l’occurrence – c’est Isabella (jouée par Eleanor Tomlinson), la princesse, qui semble plutôt issue de la ferme du château que du donjon. Les deux acteurs ne sont absolument pas convaincants et n’ont pas l’air non plus convaincus…
Bref, on est loin du vaillant et preux jeune homme et de la jolie, délicate et convoitée princesse de la version de Nathan Juran, qui pour moi, étaient des personnages – bien que stéréotypés - qui convenaient à la perfection à l’interprétation de ce conte. En plus, ils étaient campés par des acteurs crédibles.
Il y a tout de même deux autres acteurs qui se démarquent, et cela mérite d’être souligné, au vu du peu qu’on leur a donné pour ce faire. Tout d’abord Ian McShane, doté d’une formidable prestance, qui même sans parler en jette dans son rôle de roi. Puis, il y a Ewan MacGregor. Il m’est d’avis qu’il porte le film à lui tout seul ! D’ailleurs, c’est marrant, mais son personnage d’Helmut m’a rappelé en bien des points le Jack – héros des Cornouailles ! - interprété par Kerwin Matthews en 1962. Du coup, je me suis dis qu’on aurait peut-être dû lui donner le rôle principal… En tout cas, si j’avais été la princesse, c’est assurément sur lui que se serait porté mon choix ! 😉
De manière générale donc, le film n’est pas très réussi. Le ton est comico-dramatique. Par là, comprenez que ce qui se veut drôle est dramatiquement loupé, et les moments dramatiques font sourire. On a cependant le droit à une ou deux scènes sympas, je pense par exemple dans l’entre deux mondes, dans la cuisine de ce « délicat » géant, quand Ewan MacGregor finit en brochette sur le feu. Cela m’a rappelée le cuistot du « Muppet Show » ! J’ai bien aimé aussi les toutes premières minutes du film durant lesquelles les deux enfants – tout autant que moi – sont bercés par les contes de leur pays.
Voici donc un joli conte populaire qui est passé dans la machine à fric de l’industrie américaine du film pour en faire une grosse production. Le résultat est à la fois lisse et extra-lourd. Il manque tout le charme et le côté « aventure qui fait rêver » (n’est-ce d’ailleurs pas là le rôle d’un conte ?) du film de 1962. Je trouve aussi qu’il manque à l’écran toute la beauté et l’aspect à la fois sauvage et mystérieux des Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre), comté d’origine de ces mythes, que l’on pouvait voir dans « Jack le Tueur de Géants ».
En conclusion, ce n’est donc pas vraiment un film que je pourrais vous recommander, on le regardera une fois, puis l’on oubliera très vite de quoi ça parle… tout au plus se souviendra-t-on de l'âne et de la carotte ! ^-^