Janus @ 2012 Pocket | Illustration @ Chris Moore
Illustration et quatrième de couverture
En 2057, Janus, une lune de Saturne, quitte soudain son orbite. Unique vaisseau alentour, le Rockhopper, propriété d’une compagnie minière qui exploite la glace des comètes du système solaire, est le seul véhicule spatial capable d’intercepter la course du satellite avant que ce dernier ne quitte définitivement le système solaire. En acceptant d’interrompre sa mission de routine pour effectuer une courte exploration de Janus, le capitaine Bella Lind et son équipage s’embarquent dans une aventure qui mettra à rude épreuve leur cohésion. Car, en réalité, Janus n’est pas une lune, mais un artefact extraterrestre qui leur réserve bien des surprises…
Fiche de lecture
J'étais déjà fan d’Alastair Reynolds grâce à son splendide cycle des Inhibiteurs. Et une fois de plus je suis conquis.
Avec Janus, Reynolds nous livre une histoire d'une profondeur et d'une complexité étonnante. Le contexte de départ est un futur pas si éloigné (milieu du XXIe) où l'humanité commence à exploiter le système solaire. L'exploration est menée plus par de grands conglomérats financiers et industriels que par les Etats. Le Rockhopper est donc un « pousseur de comète », qui doit se dérouter pour une mission urgente : rattraper Janus ! En effet, cette lune de Saturne a mystérieusement quitté son orbite et se révèle être un vaisseau spatiale géant. Une course poursuite commence, qui aura des conséquences inimaginables pour l’équipage, mais aussi pour l'humanité.
L'histoire tourne autour de deux personnages principaux : le capitaine Bella Lind et l'ingénieur en chef Svetlana Barseghian. Au départ d'une solide amitié, elles vont tisser des relations très complexes, avec des rebondissements. En général, je ne suis pas fan des bouquins qui font la part belle aux sentiments des personnages. J'aime qu'ils aient de la profondeur, mais il ne faut pas que la description de leurs états d'âmes prenne le pas sur le reste. Ici, on se tient juste à la limite et pourtant j'ai apprécié. Sûrement parce que Reynolds le fait avec une justesse et une retenue qui confinent à la confection de la dentelle. Autour de ces deux femmes, on trouve une demi-douzaine de personnages tout aussi intéressants quoique moins développés : Parry (le mari de Svetlana), le médecin Ryan, le second Jim Chishold, Mike Takahashi, le capitaine chinois Wang... Et bien sûr il y a des extraterrestres !
Comme je le disais, l'histoire est assez fouillée. La trame est différente, mais elle rappelle quand même celle de la Trilogie Martienne par la complexité des relations humaines. La profondeur temporelle exige parfois des sauts assez importants. En retour, ils permettent des effets d'écritures prenants, ainsi que des retournements époustouflants. Et l'écriture de Reynolds est toujours là : affûtée comme le scalpel d'un chirurgien. L'auteur décortique les éléments pour nous les décrire de manière efficace.
Janus n'est pas seulement un bon bouquin, c'est un EXCELLENT bouquin. Probablement l'un des meilleurs que j'aie lu au cours des dernières années. Finalement, j'ai seulement un petit regret sur les quelques zones d'ombres qui subsistent à la fin. Mais peut-être cela augure-t-il d'une suite ?
Avec Janus, Reynolds nous livre une histoire d'une profondeur et d'une complexité étonnante. Le contexte de départ est un futur pas si éloigné (milieu du XXIe) où l'humanité commence à exploiter le système solaire. L'exploration est menée plus par de grands conglomérats financiers et industriels que par les Etats. Le Rockhopper est donc un « pousseur de comète », qui doit se dérouter pour une mission urgente : rattraper Janus ! En effet, cette lune de Saturne a mystérieusement quitté son orbite et se révèle être un vaisseau spatiale géant. Une course poursuite commence, qui aura des conséquences inimaginables pour l’équipage, mais aussi pour l'humanité.
L'histoire tourne autour de deux personnages principaux : le capitaine Bella Lind et l'ingénieur en chef Svetlana Barseghian. Au départ d'une solide amitié, elles vont tisser des relations très complexes, avec des rebondissements. En général, je ne suis pas fan des bouquins qui font la part belle aux sentiments des personnages. J'aime qu'ils aient de la profondeur, mais il ne faut pas que la description de leurs états d'âmes prenne le pas sur le reste. Ici, on se tient juste à la limite et pourtant j'ai apprécié. Sûrement parce que Reynolds le fait avec une justesse et une retenue qui confinent à la confection de la dentelle. Autour de ces deux femmes, on trouve une demi-douzaine de personnages tout aussi intéressants quoique moins développés : Parry (le mari de Svetlana), le médecin Ryan, le second Jim Chishold, Mike Takahashi, le capitaine chinois Wang... Et bien sûr il y a des extraterrestres !
Comme je le disais, l'histoire est assez fouillée. La trame est différente, mais elle rappelle quand même celle de la Trilogie Martienne par la complexité des relations humaines. La profondeur temporelle exige parfois des sauts assez importants. En retour, ils permettent des effets d'écritures prenants, ainsi que des retournements époustouflants. Et l'écriture de Reynolds est toujours là : affûtée comme le scalpel d'un chirurgien. L'auteur décortique les éléments pour nous les décrire de manière efficace.
Janus n'est pas seulement un bon bouquin, c'est un EXCELLENT bouquin. Probablement l'un des meilleurs que j'aie lu au cours des dernières années. Finalement, j'ai seulement un petit regret sur les quelques zones d'ombres qui subsistent à la fin. Mais peut-être cela augure-t-il d'une suite ?