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L'Algébriste | The Algebraist | Iain M. Banks | 2004

Par | 20/05/2014 | Lu 280 fois




Illustration et quatrième de couverture

Les Habitants, formes de vie presque immortelles, habitent les géantes gazeuses comme notre voisine Jupiter. Et ne s’intéressent guère aux autres peuples de la Galaxie. Ils détiennent des secrets qui permettraient à l’humain Fassin Task de sauver son système solaire menacé par la flotte de l’Archimandrite Luseferous. Mais il faut pour cela plonger dans l’atmosphère de la géante Nasqueron. Et convaincre les Habitants de lui livrer une formule vieille de millions d’années. Ce sont de joyeux anarchistes, dotés d’un sens de l’humour discutable et d’habitudes comme celle de chasser à mort leur progéniture. Leur seule faiblesse : un goût immodéré pour les informations. À travers un réseau de trous de vers, géré par la Mercatoria, Fassin parcourt la Galaxie à la recherche d’une information délectable.

Fiche de lecture

Le système d'Ulubis va être envahi par les Déconnectés, qui troublent l'ordre galactique instauré par la Mercatoria. Pour sauver les siens, Fassin Taak se voit assigner une mission : retrouver une liste légendaire de trous de vers secrets. Mais pour cela, il va devoir convaincre les fantasques Habitants de Nasqueron de la lui révéler.
 
Iain M. Banks est surtout connu pour son « Cycle de la Culture » (que je n'ai pas encore abordé), mais ce roman n'en fait pas partie.

On est tout de suite plongé dans un univers riche et complexe. Il y a une multitude de races (humains, Voehns, Habitants, Oerileithes, Quaups, Jajueheins...), d'organismes gouvernementaux galactiques (Mercatoria, Omnocratie, Culmina, Navigarchie, Ocula, Septs de Voyants...) et de systèmes connectés par des trous de vers qui forment une vaste méta-civilisation. Mais le roman se cantonne presque uniquement à un seul système : Ulubis, qui a été déconnecté par des terroristes il y a plusieurs siècles. Et au sein de ce système, on se concentre sur une géante gazeuse (Nasqueron) et un de ses satellites ('glantine). 
 
Ce roman oscille entre space-opera et planet-opera, avec pour particularité de se centrer sur une géante gazeuse. Au coeur d’événements de portée galactique, l'histoire se concentre sur un petit rouage : Fassin Taak, qui va partir en quête d'une information importante.

Le début du roman est un peu difficile. Il y a beaucoup d'éléments à intégrer pour entrer dans l'univers décrit. Par ailleurs, des flashbacks mal indiqués peuvent gêner la lecture. Mais tout s'arrange avec la page 140. A ce moment, on entre vraiment dans le vif du sujet et on y reste jusqu'au bout.
 
En ce qui me concerne, j'ai trouvé l'histoire passionnante. C'est bien raconté, bien décrit. La plupart des personnages sont intéressants, surtout les Habitants avec leur mentalité tout à fait spéciale. Par contre, le héros principal est un peu fade. Il fonctionne surtout par contraste avec ses adjuvants, un peu comme Tintin. Je regrette aussi les flashbacks qui n'apportent pas grand chose. Pire : ils auraient pu introduire deux personnages géniaux mais ils sont laissés de côté et ne jouent presque aucun rôle dans l'histoire. Il y a comme ça deux ou trois digressions parfaitement inutiles sur des personnages non développés. Mais ce n'est pas très grave, on en a quand même pour son argent.

Si vous aimez les univers riches et complexes, les vaisseaux rutilants, les lasers surpuissants, les planètes exotiques et les quêtes mystérieuses, alors ce roman est fait pour vous ! Vous passerez un excellent moment en compagnie de Fassin Taak et de ses compagnons Hatherence et Y'sul.

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