Illustration et quatrième de couverture
Autre(s) article(s) :
Joss, un gourou, est déporté sur une mystérieuse colonie pénitentiaire par le Pouvoir qui règne en maître sur Terre. Il va découvrir un monde étrange et superbe, l’Arbre aux Lunes, une planète dominée par un arbre gigantesque qui a capturé ses satellites naturels dans ses branches. Aidé par Jung, le tueur, il va devoir s’engager dans une guerre dont il est une des variables et dont l’enjeu est le destin de l’humanité. Cependant l’Arbre aux Lunes recèle un secret qui rend son combat dérisoire…
Fiche de lecture
On commence de suite par le point le plus important : j'ai superbement aimé et lu ça en deux soirées.
L'Arbre aux Lunes, c'est un peu Dune à la sauce Reboussin, un peu seulement, car il n'y a nul plagiat ni copie, mais c'est super bien fait au contraire.
C'est l'impression que j'ai eu au fur et à mesure de la lecture de ce roman. Si cela commence avec quelques airs d' « Etoiles au Garde-à-vous » de Robert Heinlein (c'est-à-dire de « StarShip Trooper » côté film), on bascule assez vite vers Dune.
Un monde avec son propre écosystème complexe et sacrément bien décrit, un Philtre - au lieu d'une épice - produit par des Gruulls (lisez donc La Guerre des Gruuls de J.-P. Andrevon), un univers relativement religieux (même si là tout part du gourou d'une secte) et son prophète (ledit gourou qui est le Ténério), un « empereur padishas » qui est ici le « Pouvoir » détenu par une seule famille comme le fait dans Dune la maison Corrino, la Guilde Spatiale et ses Navigateurs avec son pendant qu'est « La Guilde » des Nautes, les Fremen qui sont ici des Mutants, etc.
L'épice permet de voyager ; ici le Philtre permet de… (pas de spoiler, désolé pour vous, hé hé) et de ce fait est convoité, car, comme vous le savez, « Qui contrôle l'épice contrôle l'Univers » … Ici, ce sera autre chose.
Vous allez me dire, mais alors c'est une réécriture à la française de Dune ?
Pas du tout ! Heureusement, j'aurais été déçu et frustré.
Alors qu'est-ce donc ?
D'abord, c'est un Univers totalement à part, celui d'un système découvert voici quelques siècles, avec un arbre gigantesque qui, né sur la planète Julia, s'est étendu pour devenir le monde jusqu'à rejoindre les lunes de cette planète et les coloniser. Un arbre-monde qui vit à la fois sur des planètes et dans l'espace, qui a ses propres « routes », ses propres rivières de sève, ses forêts et sa géographie (intermède : si vous ne l'avez pas lu, lancez-vous dans Le Monde vert de Brian Aldiss), ses animaux (vers, gruuls, rôdeurs, etc.)…
Ensuite, c'est Joss, un gourou qui a inventé sa propre religion et considère que les équations d'un célèbre mathématicien nommé Jean-Michel Archaimbault sont erronées et qu'il n'existe pas qu'une seule espèce intelligente et conquérante, telle que l'homme. Joss n'y croit pas ; ce n'est que du vent, du blabla pour attraper des gogos dans sa secte et récolter la richesse, sauf que cette religion a fait des adeptes en dehors chez les Nautes et qu'elle lui échappe donc.
L'écriture est sympathique, teintée par le brin d'ironie et d'incrédulité d'un Joss qui voit les évènements le dépasser et qui se retrouve embringuer dans cette aventure sans savoir comment réagir ; elle est aussi accompagnée de références glissées çà et là, dont un vaisseau nommé « Nathalie Henneberg » (lisez son célèbre « La plaie » ou « Le dieu foudroyé » et si vous parvenez à les dénicher, lisez aussi « Pavane pour une plante », « La planète pourpre », « Ysolde », « les Dieux verts », « La Rosée du Soleil » et tant d'autres) ou « Julia Verlanger » (dont justement Jean-Michel Archaimbault m'a conseillé, il y a peu, de me plonger dans la lecture de son œuvre écrite sous le nom de Gilles Thomas, ce que je suis en train de faire petit à petit).
Toute l'histoire repose sur le point de vue du gourou Joss qui se retrouve accompagné d'un tueur, Jung, qui va l'initier à mille choses et l'amener là où il est attendu. On découvre avec lui et à travers son regard, l'immensité et la beauté sauvage de cet arbre-monde, la complexité de l'intrigue et du jeu de dupes et de pouvoirs dans lesquels il est pris… jusqu'à cette fin fort chouette, mais je resterai de bois et la tairai évidemment…
Dans un roman, on peut toujours trouver des petits détails qui ne vont pas, mais ici, je ne vois pas l'intérêt d'en parler, d'abord parce qu'ils sont très rares et surtout parce qu'ils n'ont aucun impact sur la lecture.
Au final, un truc géant (plus grand qu'un banian) qui se lit avec plaisir et rapidement, une histoire qui sait entraîner à la suite de Joss, Jung, la Gardienne et quelques autres, y compris Raoul et ce, jusqu'au cœur de l'Arbre aux Lunes et de l'avenir de l'humanité.
L'Arbre aux Lunes, c'est un peu Dune à la sauce Reboussin, un peu seulement, car il n'y a nul plagiat ni copie, mais c'est super bien fait au contraire.
C'est l'impression que j'ai eu au fur et à mesure de la lecture de ce roman. Si cela commence avec quelques airs d' « Etoiles au Garde-à-vous » de Robert Heinlein (c'est-à-dire de « StarShip Trooper » côté film), on bascule assez vite vers Dune.
Un monde avec son propre écosystème complexe et sacrément bien décrit, un Philtre - au lieu d'une épice - produit par des Gruulls (lisez donc La Guerre des Gruuls de J.-P. Andrevon), un univers relativement religieux (même si là tout part du gourou d'une secte) et son prophète (ledit gourou qui est le Ténério), un « empereur padishas » qui est ici le « Pouvoir » détenu par une seule famille comme le fait dans Dune la maison Corrino, la Guilde Spatiale et ses Navigateurs avec son pendant qu'est « La Guilde » des Nautes, les Fremen qui sont ici des Mutants, etc.
L'épice permet de voyager ; ici le Philtre permet de… (pas de spoiler, désolé pour vous, hé hé) et de ce fait est convoité, car, comme vous le savez, « Qui contrôle l'épice contrôle l'Univers » … Ici, ce sera autre chose.
Vous allez me dire, mais alors c'est une réécriture à la française de Dune ?
Pas du tout ! Heureusement, j'aurais été déçu et frustré.
Alors qu'est-ce donc ?
D'abord, c'est un Univers totalement à part, celui d'un système découvert voici quelques siècles, avec un arbre gigantesque qui, né sur la planète Julia, s'est étendu pour devenir le monde jusqu'à rejoindre les lunes de cette planète et les coloniser. Un arbre-monde qui vit à la fois sur des planètes et dans l'espace, qui a ses propres « routes », ses propres rivières de sève, ses forêts et sa géographie (intermède : si vous ne l'avez pas lu, lancez-vous dans Le Monde vert de Brian Aldiss), ses animaux (vers, gruuls, rôdeurs, etc.)…
Ensuite, c'est Joss, un gourou qui a inventé sa propre religion et considère que les équations d'un célèbre mathématicien nommé Jean-Michel Archaimbault sont erronées et qu'il n'existe pas qu'une seule espèce intelligente et conquérante, telle que l'homme. Joss n'y croit pas ; ce n'est que du vent, du blabla pour attraper des gogos dans sa secte et récolter la richesse, sauf que cette religion a fait des adeptes en dehors chez les Nautes et qu'elle lui échappe donc.
L'écriture est sympathique, teintée par le brin d'ironie et d'incrédulité d'un Joss qui voit les évènements le dépasser et qui se retrouve embringuer dans cette aventure sans savoir comment réagir ; elle est aussi accompagnée de références glissées çà et là, dont un vaisseau nommé « Nathalie Henneberg » (lisez son célèbre « La plaie » ou « Le dieu foudroyé » et si vous parvenez à les dénicher, lisez aussi « Pavane pour une plante », « La planète pourpre », « Ysolde », « les Dieux verts », « La Rosée du Soleil » et tant d'autres) ou « Julia Verlanger » (dont justement Jean-Michel Archaimbault m'a conseillé, il y a peu, de me plonger dans la lecture de son œuvre écrite sous le nom de Gilles Thomas, ce que je suis en train de faire petit à petit).
Toute l'histoire repose sur le point de vue du gourou Joss qui se retrouve accompagné d'un tueur, Jung, qui va l'initier à mille choses et l'amener là où il est attendu. On découvre avec lui et à travers son regard, l'immensité et la beauté sauvage de cet arbre-monde, la complexité de l'intrigue et du jeu de dupes et de pouvoirs dans lesquels il est pris… jusqu'à cette fin fort chouette, mais je resterai de bois et la tairai évidemment…
Dans un roman, on peut toujours trouver des petits détails qui ne vont pas, mais ici, je ne vois pas l'intérêt d'en parler, d'abord parce qu'ils sont très rares et surtout parce qu'ils n'ont aucun impact sur la lecture.
Au final, un truc géant (plus grand qu'un banian) qui se lit avec plaisir et rapidement, une histoire qui sait entraîner à la suite de Joss, Jung, la Gardienne et quelques autres, y compris Raoul et ce, jusqu'au cœur de l'Arbre aux Lunes et de l'avenir de l'humanité.