L'Étoile de Pandore | Pandora's Star | Peter F. Hamilton | 2004-2005

Par | 01/11/2011 | Lu 1332 fois




En 2380, l’humanité a colonisé six cents planètes, toutes reliées entre elles par des trous de ver. Le Commonwealth Intersolaire s’est développé en une société tranquille et prospère, dans laquelle la « réjuvénation » permet à chaque citoyen de vivre pendant des siècles. C’est alors qu’un astronome est témoin d’un incroyable événement cosmique : la disparition d’une étoile à un millier d’années-lumière, emprisonnée dans un champ de force d’une taille gigantesque. Le Commonwealth décide d’en savoir plus. Contre l’avis d’une partie de l’opinion, il construit le premier vaisseau spatial plus rapide que la lumière : le Seconde Chance. Sa mission sera de découvrir quelle menace pèse sur l’espèce humaine…

L'Étoile de Pandore

Pandora's Star (2004) : Pandore abusée | Pandore menacée Judas Unchained (2005) : Judas déchaîné | Judas démasqué

Fiche de lecture

Hamilton nous livre là un autre cycle grandiose. Il se pose définitivement à mes yeux comme le nouveau maître du space opera. L'auteur nous livre un univers complet, donc complexe. Il faut un peu de temps pour rentrer dedans et se familiariser avec le grand nombre de personnages. Le rythme est une succession de temps lents et de périodes d'action intense, juste comme je l'aime. Et le style est on ne peut plus fluide et élégant.

Les thèmes utilisés ne sont ni neufs ni originaux : portiques de téléportation, sphère de dyson, empire humain, une race extraterrestre amicale mais mystérieuse, une autre qui se révèle ultra agressive, des mondes divers et variés... On retrouve même le concept de mini-monde dans un tonneau, à la Rama. L'ambiance avec les trains interplanétaires utilisant les portails donne un petit côté rétro que j'aime bien.

L'histoire non plus n'est pas originale : guerre avec une race récemment découverte, complot interne, résistants marginalisés et théorie du complot. Franchement, rien de neuf dans tout cela.

Et pourtant c'est un cycle génial ! La raison en est simple : Hamilton fait du classique mais avec talent. C'est comme un joueur de blues qui reprend des accords connus mais les arrange de manière innovante pour produire un morceau entraînant.

Parmi les personnages, j'aimerais pointer celui d'Ozzie, le multimilliardaire marginal qui se lance dans une quête insensée avec toute la bonne humeur dont est capable un rasta. En particulier, je m'offrirais volontiers son petit pied-à-terre.

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