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🚀TAGS : 2021, Bruno Blanzat


L'homme qui n'avait rien compris | Bruno Blanzat | 2021

Par | 08/03/2025 | Lu 208 fois




Photo @ 2010 Koyolite Tseila | Montage @ 2025 Le Galion des Etoiles
Photo @ 2010 Koyolite Tseila | Montage @ 2025 Le Galion des Etoiles
L'homme qui n'avait rien compris est une nouvelle tirée de mon recueil de 2021, Carnage Bocage. L'idée de cette nouvelle est de réécrire la légende de Saint Aubert, qui aurait fondé la première abbaye sur le Mont Saint-Michel après avoir été visité en rêve par l'Archange lui-même. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas la légende originale, voici deux liens informatifs : 

👉 Aubert d'Avranches — Wikipédia
👉 Mont Saint-Michel — Wikipédia

Bonne lecture !



L'homme qui n'avait rien compris

Tout a commencé un soir de tempête. Ce n’était pas la plus grande qu’on avait connue jusqu’alors, rien à voir avec le raz de marée qui avait englouti la vieille forêt, mais c’était une tempête honnête, régulière, avec le vent qui forcit en fin d’après-midi, les nuages bas, les quelques gouttes puis les trombes d’eau, l’œil du cyclone et tout ce qu’on voit d’ordinaire. La tempête standard.
Conformément aux habitudes d’une tempête du genre, il y a eu un bateau en perdition, des hommes à la mer, des bâbords par-dessus tribord, des amures au près qui ne souquaient plus ferme du tout.
Le hic, le truc, c’est qu’on s’est retrouvés avec une sacrée affaire sur les bras.
À l’époque, nous n’étions que des êtres à becs et à plumes, il y avait les gros et les petits, on ne s’embarrassait pas avec les espèces. Il y avait avec nous Relique, Tridactyle, Atricille, et puis Brume et Tête Noire. De l’autre côté du chenal on pouvait voir Blanche, Pattes Rouges, Queue Fourchue, et Obscure, leurs petits grisards faisaient autant de bruit que les nôtres. On m’appelait Rieuse, j’étais la fille de Rosée, bien connue sur nos rochers, car elle avait tenu tête à Larus Dos-d'Argent quand il avait voulu nous imposer sa manière de marcher en roulant du croupion.
« T'as l’derrière plus gros qu’ta tête ! Qu’elle lui avait dit Rosée. C’est pas une raison pour en être fier ! » Tout le monde avait bien ri, sauf Larus qui avait emmené un petit chœur d’admiratrices de l’autre côté, sur le gros rocher.
Il n’était pas à la fête non plus quand il s’est retrouvé, au matin qui suivit la tempête, avec une bouche de plus à nourrir, et celle-là n’avait ni plume ni duvet ni bec. C’était gros et gras, ça hurlait comme un phoque, non, plus fort qu’un phoque, la peau toute rose et les ailes toutes dégarnies mais bien potelées. Le seul survivant du naufrage, un oisillon d’homme, frais éclos, que Blanche et Obscure étaient allées repêcher avant qu’il ne s’écrase contre leur morceau de granit.
Larus était furieux, non pas pour le geste, on ne gâche pas la nourriture, mais parce que ces dames s’étaient mises en tête de le soigner, de le réchauffer, bref de le couver comme des poules au fond d’une grotte à l’abri des embruns. Il fallait le voir, Larus Dos-d'Argent, il se dandinait de long en large sur son rocher, son plumet arrière avait une façon bien agressive de fouetter l’air. Mais il ne faut pas le voir plus ridicule qu’il n’était.
Il était plus gros que la plupart d’entre nous, sa famille était originaire de la côte sud où les spécimens comme lui étaient légion. Sa taille imposante, ses larges épaules, la coquette tache rouge qu’il avait au bout du bec lui donnaient assurément un air de chef, et nous avions pris l’habitude de nous en remettre à lui quand un problème ne trouvait pas de solution immédiate, ou si un danger surgissait. Ainsi, quand la petite pluie venteuse se transforma en franche tempête, il fila jusqu’à nous pour nous mettre en garde, puis on le vit voler autour de son rocher, au mépris des bourrasques, pour s’assurer que tout le monde était à l’abri. Il avait du courage, certes, mais une cervelle d’oiseau et l’orgueil aussi gros que son postérieur.
Il essaya d’user de son autorité pour mettre un terme à cette situation contre-nature, arguant à coups de claquement de bec qu’une famille c’est un papa oiseau, une maman oiseau, et un bébé oiseau. Cette pensée implacable se heurta à l’entêtement maternel, et rien n’y fit. Il tenta également d’employer la force, mais l’ennemi le surpassait en nombre. Il ne lui resta plus que l’imploration, et nous l’entendions geindre tout le jour depuis notre rocher. Il se tint à cette dernière solution, espérant supplanter le parasite dans le cœur des mères, mais plusieurs jours de jérémiades ne changèrent pas d’un pouce la résolution première : cet humain serait élevé avec toute la dignité due à un oiseau marin. Larus et ses concubines avaient en commun une boîte crânienne trop petite pour accueillir plus d’une idée à la fois.
 
***

Il fallut s’organiser là-bas, sur le gros rocher. En bonnes voisines, nous allions prendre des nouvelles du petit, avec quelque chose à manger pour lui. Pour ma part, et je sais que Relique et Atricille étaient d’accord avec moi, ce n’était qu’une grosse bestiole flasque et bruyante, c’est pourquoi nous restions à l’écart, quand les autres s’extasiaient devant la Merveille, c’est le nom qu’on lui donna.
Bref il trônait au fond de son trou de granit, à moitié enfoui sous du varech et des bouts de tissu récupérés du naufrage. Ça ne sentait pas joli joli là-dedans, il produisait autant de goémon en une seule sortie que nous toutes en une semaine ! Mais le plus embêtant, c’étaient les cris, ça n’arrêtait pas du matin au soir, et parfois toute la nuit.
Blanche allait et venait dans tous les sens, à la recherche d'insectes ou de poissons à lui donner, mais il n’avalait rien. Puis Obscure apprit d’un phoque que les humains ne sortaient pas d’un œuf,  mais avaient besoin du lait de leur mère, comme les vaches et les moutons qu’on apercevait dans les prés. Ce fut toute une expédition pour Blanche et Obscure, à laquelle Tridactyle et Tête Noire se joignirent par commisération : chacune attrapa l’une des quatre extrémités de la Merveille et le portèrent dans les airs jusqu’à la plus proche bergerie. Elles réussirent à amadouer une autre mère qui donna de son lait, ce qui contenta grandement leur gros poussin. Il eut même son premier rire en attrapant un bâton de bois, qu’il garda en souvenir.
Le retour fut périlleux, éreintées qu’elles étaient déjà à l’aller. Nous les vîmes de notre rocher peiner à chaque coup d’aile, Relique et Atricille étaient convaincues que Blanche serait la première à le lâcher, je pariais plutôt sur Tridactyle, qui avait une faiblesse congénitale à l’aile gauche. Je n’étais pas loin d’avoir raison, car ça penchait sérieusement du côté de Tridactyle, mais Larus arriva, en sauveur inespéré. Il se plaça sous le groupe, cala ses épaules contre les deux bosses arrières de la Merveille, et assura la fin du voyage avec une réelle majesté. Ce fut un triomphe pour lui, on claqua du bec, on battit des ailes et on cria pour le héros.
Il profita de cette popularité retrouvée pour réprimander les matrones :
« Quelle idée d’entreprendre une chose si insensée ! Mesdames, je vous en conjure, et pour la dernière fois, mettez un terme à cette folie, où vous y laisserez des plumes ! »
À sa manière de gonfler le bréchet, on sentait qu’il était fier de sa dernière formule, mais le silence qui suivit lui cloua le bec, et il se remit à geindre comme auparavant.
Les mères courages n’en furent pas moins ébranlées, et ce n’est qu’au bout d’une nuit d’insomnie à réfléchir entre elles qu’une idée surgit, une idée que seule une maman oiseau peut avoir dans sa petite tête de piaf. Chacune leur tour, elles allèrent à terre, prendre le lait au pis des brebis acquises à leur cause, pour revenir le donner en becquée à la Merveille.
Ce régime lui réussit, puisqu’il cessa de hurler à la lune et reprit du gras qu’il avait un peu perdu.
 
***

Larus ne supporta pas cette victoire des femelles sur l’adversité.
Il cessa de geindre et s’enferma dans un silence qui dura plusieurs jours. Il continua cependant de faire les cent pattes sur son gros rocher, ce qui n’était pas pour nous déplaire, à Relique, Atricille et moi, car nous ne l’aurions avoué que sous la torture, mais nous aimions regarder son gros postérieur.
Enfin, un jour il partit vers la terre, sans prévenir. On soupçonna qu’il voulait dissuader les brebis, mais nous nous gardâmes d’intervenir. Quand Blanche s’aperçut de son absence, elle fila à tire d’aile jusqu’à la bergerie, pour revenir quelques instants plus tard. Son vol avait quelque chose d’hésitant, de pas clair. J’envoyai donc Relique s’informer de l’autre côté du chenal pour nous ramener du cancan.
Ainsi nous sûmes ce que la mère laineuse avait dit à la mère plumeuse :
« Vot’ gros compère avec la tache rouge au bout du bec ? J’l’ai ben vu, mais point entendu ma bonne dame. C’est qu’il était en grande causerie avec Cabot, l’chien du maît’, qu’il voulait savoir où qu’était l’humain l’plus sage par ici. Cabot y a dit qu'l'humain l’plus compétent qu’il connaissait l’était plus loin là-haut, à la ville, si vous voulez. Alors vot’ compère y l’est parti, ‘voyez. »
D’après Relique, Blanche ne savait pas quoi en penser, et Obscure et Pattes Rouges et les autres non plus. Une nouvelle nuit d’insomnie à mettre leurs petites têtes en commun ne servit à rien. Et au matin, Larus était revenu, fatigué mais l’air satisfait.
Il resta perché toute la journée au plus haut de son gros rocher, à guetter le rivage. Il n’adressa la parole à personne, et quand Blanche vint lui parler sous un faux prétexte, il la renvoya sans  ménagement. Il était de plus en plus nerveux à mesure que le temps passait et, quand le soleil se coucha, il usait à nouveau le granit de ses allées et venues. À la nuit tombée, au clair de lune, Atricille le vit décoller en direction de la terre, il revint tard dans la nuit.
Le lendemain fut identique à la veille. Attente, mutisme, nervosité. Dans la soirée, on entendit les hurlements de nos voisines : la Merveille avait disparu. Aussitôt des centaines de paires d’ailes volèrent autour du gros rocher, jusqu’au nôtre, bien qu’il y ait eu peu de chances que le disparu ait volé ou nagé jusqu’ici. Les recherches continuèrent aussi longtemps que la lune éclaira le ciel,  personne ne dormit, pas même Larus Dos-D'Argent quand il revint avec le bâton de bois de la Merveille dans son bec. Toutes ses femelles, auxquelles nous prêtions nos voix, n’eurent pas assez de mots pour l’accabler. Il supporta assez bien l’épreuve et nous comprîmes pourquoi au petit matin.
Un bateau débarqua une poignée d’humains qui investirent le rocher et chassèrent ses occupants. Ils se mirent aussitôt à étirer de longs bouts de bois, et à gratter des plumes trempées dans l’encre sur des peaux de mouton. Depuis ce jour, ils occupèrent le rocher et y construisirent un drôle de nid où ils ne dormaient pas, ni ne pondaient leurs œufs. Ce sont de drôles de créatures.
Pendant ce temps, Larus et ses dames nous rejoignirent sur notre petit rocher. C’est ainsi que nous apprîmes ce qui avait apporté ce bouleversement. Au cours des deux premières nuits, Larus s’était rendu chez l’humain désigné par Cabot, le chien du berger, et avait tenté de le réveiller à petits coups de bec sur le crâne pour l’entretenir de son problème, mais l’humain dormait trop profondément et n’avait pas bougé. Le troisième soir, Larus n’y tint plus et emmena la Merveille avec lui pour un aller simple. Le coup de bec donné par Larus cette fois-ci eut un effet radical, puisque l’humain se réveilla en sursaut, une main sur le front. L’oiseau fit un bond en arrière, la Merveille sur son dos bascula par-dessus sa tête et assomma l’humain. Ce dernier, pendant le bref instant où il eut toutes ses facultés, avait vu au-dessus de lui, éclairé à contre-jour par la pleine lune, l’un de ses semblables pourvu d’une paire d’ailes jaillissant de derrière son dos et tenant à la main ce qui ressemblait fort à une lance ou une épée. Ce n’était en fait que l’enfant avec son bout de bois, et derrière lui les plumes de Larus déployées par la panique. L’humain n’eut le temps que de murmurer : « Saint Michel ! » avant d’être assommé par la Merveille.
On ne sut jamais ce qu’il advint de l’enfant, certains croient qu’il fut aussitôt transfiguré en oisillon et qu’il continue de venir mettre des coups de bec dans le crâne des hommes entêtés.
Ce que l’on sait, c’est que le sage humain, du nom d’Aubert, se réveilla avec la conviction qu’il devait aller planter une croix sur le gros rocher en face du nôtre.
Larus repartit dans le Sud chez sa nichée natale, mais ne voulut pas s’avouer vaincu. Il revint avec des cousins tournoyer autour de son rocher qu’on lui avait pris, alors qu’il avait tout fait pour en rester le maître. Mais ils durent renoncer pour de bon et rentrer chez eux.
Vu de chez nous, le spectacle fut assez comique, ce n’est pas pour rien que je m’appelle Rieuse, et voilà pourquoi les goélands pleurent en Bretagne et que les mouettes rient en Normandie.

Bruno Blanzat
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💬Commentaires

1.Posté par Michel MAILLOT le 08/03/2025 10:45 | Alerter
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mmaillot
Bruno est un drôle d’oiseau. Sous sa plume, se cache (à peine) un ton pince-sans-rire que les crabes de la baie ne renieraient pas à l’évocation de ces révélations sur l’origine du Mont. Il est également, ici et là, saupoudré avec finesse, quelques remarques donnant à réfléchir aux Goélands sans plumes que nous sommes. On aime l’histoire, digne d’un « Contes et Légendes de Normandie », mais aussi la narration, les « personnages » qui peuplent, de leurs cris bravant la tempête, le ciel bas de plafond des hommes. Je laisserai pour célébrer cette lecture délectable, le dernier mot, ou plutôt le dernier cri, à une des amies, proche de Gaston.

Hihihiâââr !!!!

2.Posté par Éric MARIE le 08/03/2025 11:18 | Alerter
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ATRAVERSLESPACE
Un conte animalier hors des falaises battues qui me touche car j’adore, moi aussi, faire parler les animaux. Une petite Merveille, si j’ose dire, j’ai presque entendu les mouettes rigolardes pérorer à ma fenêtre… mais j’habite à la montagne et c’est le Faucon pèlerin qui me parle.
Une parenthèse très agréable en ce samedi matin pluvieux.
Merci Bruno pour ce partage.

3.Posté par Jean Christophe GAPDY le 08/03/2025 12:17 | Alerter
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JCGapdy
Alors pour rester dans ce ton goélannesque, voilà une histoire où un gros croupion, loin d'accepter de se faire tailler des croupières, ne s’en laisse pas conter et va tourner l’affaire dans son petit crâne jusqu’à trouver moyen de reconquérir ses dames. Et si le prix, pour lui, en sera cher à perdre son rocher, il fut pour nous un sacré régal.
Un grand merci pour cette revisitation animalière de la légende qui nous met vent de travers et tribord amure, nous retournant la tête jusque par-dessus bord.
De quoi passer un bien agréable samedi, en gardant sourire aux lèvres et tâche rouge au bec, celui de Rieuse, sans doute qui nous la raille belle, du coup.

4.Posté par Koyolite TSEILA le 10/03/2025 09:47 | Alerter
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KoyoliteTseila
Cher Bruno, un tout grand merci de nous avoir offert cette nouvelle. Tout d'abord, je me suis référée à la partie explicative en suivant le lien Wikipédia pour découvrir ce qu'est la légende de Saint Aubert. Et moi les légendes, j'adore ! Une fois cette mise en bouche engloutie, j'ai dévoré ton texte avec beaucoup d'intérêt, en appréciant pleinement la variation que tu en proposes et ses finesses. Le ton satiro-comique me plaît beaucoup. Ce fut une lecture fort agréable ! 👍

5.Posté par B BLANZAT le 10/03/2025 11:10 | Alerter
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Blanzat
Merci pour vos messages, très heureux de vous avoir plu avec cette petite histoire.
Pour rebondir sur le commentaire de notre KapTain, j'ai écrit cette nouvelle en 2017 pour répondre à un appel à textes qui avait pour thème "Goéland". L'organisatrice habitait Granville, et je résidais à l'époque à Avranches.
Cette précision a son importance, car le crâne de Saint Aubert est conservé à la basilique Saint Gervais, dans la cité des Abrincates, dans ce qu'on appelle le "trésor". Il présente un trou sur le haut, qu'on attribue au doigt de l'Archange quand il ordonna à l'évêque de construire un sanctuaire sur ce qu'on appelait alors le Mont Tombe. Elle nous était familière, cette caboche trouée, on la voyait le dimanche et les jours de concert.
Vivre au fond de la baie du Mont Saint Michel vous imprègne fortement des histoires locales, comme la forêt légendaire de Scissy, disparue en une nuit sous un raz-de-marée, et puis la sempiternelle guéguerre entre Normands et Bretons, finalement se baignant tous dans la même flotte, la Manche, abrités derrière le même cordon sanitaire, les marches de Bretagne. Donc mon histoire dédramatise ce faux antagonisme, et m'a appris qu'il n'y a qu'en Français qu'on distingue mouette et goéland, celui-ci étant en fait un sous-genre de celle-là.
Et pour montrer qu'il faut parfois un peu de recul, j'ai bataillé avec mon idée de mouettes pré-taxinomie pendant longtemps, allant pédaler le long des prés-salés le week-end, remontant le Couesnon en me grattant le front. C'est en vacances au Portugal que j'ai réussi à en venir à bout ! En Portugais, on utilise le même mot pour les deux oiseaux : gaivota.

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