La Belgariade | The Belgariad | David Eddings, Leigh Eddings | 1982-1984

Par | 20/02/2013 | Lu 746 fois




Et les dieux créèrent l'homme, et chaque dieu choisit son peuple. Mais Torak, le dieu jaloux, vola l'Orbe d'Aldur, le joyau vivant façonné par l'aîné des dieux, et ce fut la guerre. Le félon fut châtié ; à Cthol Mishrak, la Cité de la Nuit, il dort toujours d'un long sommeil hanté par la souffrance. Le fleuve des siècles a passé sur les royaumes du Ponant. Les livres des présages sont formels : Torak va s'éveiller. Et justement l'Orbe disparaît pour la seconde fois. Que le maudit la trouve à son réveil et il établira son empire sur toutes choses. Belgarath le sorcier parviendra-t-il à conjurer le sort ? Dans cette partie d'échecs cosmique, il a réussi à préserver une pièce maîtresse : le dernier descendant des Gardiens de l'Orbe, désigné par les présages, mais qui n'est encore qu'un petit garçon. Un simple pion, et si vulnérable...

La Belgariade

Le Pion blanc des présages (Pawn of Prophecy, 1982) La Reine des sortilèges (Queen of Sorcery, 1982) Le Gambit du magicien (Magician's Gambit, 1983) La Tour des maléfices (Castle of Wizardry, 1984) La Fin de partie de l'Enchanteur (Enchanter's End Game, 1984)

Fiche de lecture

À une époque où les dieux vivaient sur le monde parmi leur peuple, l'un d'entre eux, Torak, rendit visite à son frère Aldur. Après une longue discussion, il le frappa et lui déroba l'Orbe, pierre mystérieuse qu'Aldur façonnait et étudiait depuis des siècles. Ce fut la guerre, à l'issue de laquelle Torak fut vaincu et plongé dans un long sommeil. Peu après, plusieurs prophètes se firent entendre. D'après eux, l'Orbe allait disparaître à nouveau et Torak reviendrait pour en prendre possession et grâce à elle, s'emparer du monde et chasser les autres dieux. Seul un lointain descendant du roi de Riva pourrait le contrer, mais les agents de Torak ont assassiné toute la famille royale de Riva, la lignée est donc éteinte. Quand l'Orbe disparaît, des siècles plus tard, Belgarath le sorcier, premier disciple d'Aldur, part à sa recherche. Dans le royaume de Sendarie, le petit Garion ne sait pas encore que cette quête va transformer sa vie.

L'histoire ne semble pas originale à première vue. Et à dire vrai, elle contient en effet beaucoup d'éléments très classiques : un orphelin, des prophéties, une quête initiatique, un groupe soudé et complémentaire. Pourtant, « La Belgariade » est un cycle à part dans la Fantasy. Sa force réside en deux domaines : la très grande cohérence de l'univers et l'incroyable authenticité des personnages. Ce dernier point est d'ailleurs un élément permanent chez David et Leigh Eddings : les personnages et leurs interactions sont extrêmement réalistes, ce qui conduit très vite à une grande familiarité pour le lecteur. On a tout de suite l'impression de les connaître, de faire partie d'une grande famille.

L'histoire est portée par une narration très fluide, totalement au service des événements et des personnages. Après un début un peu lent, tout est fait pour que le lecteur soit emporté à travers les lieux et les temps, à la découverte d'une grande fresque chorale, dans laquelle il n'y a pas un unique héros, mais bien plusieurs individus essentiels.

« La Grande Guerre des Dieux », qui commence par « La Belgariade » est à mon avis l'œuvre la plus aboutie du couple Eddings. C'est une lecture indispensable pour tout lecteur qui souhaite avoir un panorama exact de la Fantasy.

Copyright @ Fred Vasseur pour Le Galion des Etoiles. Tous droits réservés. En savoir plus sur cet auteur