Illustration et quatrième de couverture
Quand on vient de Mantes-la-Jolie comme c'est le cas de Morgane, le petit village de Tonneville a de quoi interpeller. Si ses hauteurs offrent un point de vue enchanteur sur les eaux bleues de la Manche, sa lande apparaît bien sombre et mystérieuse dès que le soleil se couche.
Quant à ce drôle d'endroit que les autochtones appellent l'étang Percy, cette invraisemblable jungle dissimulée en plein bocage, Morgane ne doute pas qu'il soit hanté. Le brouillard a beau être coutumier de cette région sauvage, ça n'explique en rien le fait qu'il puisse prendre forme humaine.
Quant à ce drôle d'endroit que les autochtones appellent l'étang Percy, cette invraisemblable jungle dissimulée en plein bocage, Morgane ne doute pas qu'il soit hanté. Le brouillard a beau être coutumier de cette région sauvage, ça n'explique en rien le fait qu'il puisse prendre forme humaine.
Fiche de lecture
Gaëlle et Morgane sont avec leur papa Alex et suivent lentement un imposant véhicule. Elles sont anéanties par le décès de Sophie, leur maman. Alex essaye de tenir le coup devant elles. C’est le jour de l'inhumation de son épouse. Malgré cet horrible évènement, tous trois se lancent tout de même dans le projet familial auquel Sophie tenait particulièrement : ouvrir un bistro-restaurant dans la région normande. La petite affaire commerciale démarre ses activités et progresse assez rapidement. Morgane ayant certaines facultés en spiritisme tente de garder contact avec sa maman, à la grande désapprobation d’un esprit régnant déjà dans la région de ce petit village de Tonneville…
Commençant par un flashback qui nous ramène au temps de la Seconde Guerre mondiale, un peu avant le débarquement de Normandie, le lecteur est assez rapidement plongé dans le mystère et une ambiance intrigante. Tous les ingrédients sont là pour demander à en savoir plus et aussitôt, nous voici un siècle plus tard, dans une autre ambiance mais tout aussi sombre, le décès d’une mère de famille et le combat des filles et de leur père pour tenir le choc de cette disparition.
Cette ambiance peut paraître « plombante » résumée de la sorte, mais pas tant que ça. Ce sentiment s’estompe assez vite car les personnages et les décors décrits par l’auteur et surtout, l’arrivée de l’intervenante principale, font vite oublier cette tragédie familiale pour nous immerger dans le suspense et une certaine angoisse.
En effet, Philippe Lemaire décrit dans ce roman une vie villageoise que j’ai parfaitement reconnu et que j’ai vécu il y a plus de trente ans : cette ambiance bon enfant de petit village au restaurant-taverne et petit bistro où trônaient table de billard et kicker (baby-foot) avec les allées et venues des clients, endroit où pratiquement tout le monde se connaissait. Certains s’installaient pour manger, d’autres étaient accoudés au comptoir « stratégiquement » placés un peu à l’écart de la partie salle de restaurant pour ne pas déranger. J’ai vraiment fait un petit voyage dans le temps, me replongeant dans mon enfance jusqu’à mon début de vie d’adulte. Merci, Philippe !
Dans ce roman, on peut dire que l’auteur a réuni une grande partie de ses passions et de son vécu : restaurant-bar, jeu de billard, descriptif du paysage nord-français, ambiance des pompes funèbres et spiritisme, tout s’y assemble, s’y imbrique merveilleusement bien.
Vient ensuite le personnage principal, la « Dame Blanche » pas si blanche que ça d’ailleurs, alias la Demoiselle de Percy, la Demoiselle de Tonneville ! Je dois avouer que le descriptif de ce personnage m’a quelque peu plongé dans une certaine angoisse. Je me méfie déjà des films avec des esprits, ce sentiment est encore plus fort en lecture et Philippe Lemaire excelle dans cette pratique. On ressent le plaisir qu’il a eu à décrire cette terrifiante Dame et la raison est expliquée dans le bouquin.
La fin m’a laissé un peu au dépourvu. Mais en continuant l’épilogue, vécu par l’auteur lui-même, j’ai eu toute l’explication du « pourquoi » d’une telle fin. Totalement excellent à mon avis !
Je n’en dirai pas plus, préférant vous laisser le plaisir de la découverte. Mais si un sentiment d’angoisse vient à vous envahir aussi à la lecture de ce roman, méfiez-vous en refermant votre bouquin. Miloraine sera peut-être là dans un coin de la pièce, occupée à vous regarder avec ses yeux rougeoyants…
Commençant par un flashback qui nous ramène au temps de la Seconde Guerre mondiale, un peu avant le débarquement de Normandie, le lecteur est assez rapidement plongé dans le mystère et une ambiance intrigante. Tous les ingrédients sont là pour demander à en savoir plus et aussitôt, nous voici un siècle plus tard, dans une autre ambiance mais tout aussi sombre, le décès d’une mère de famille et le combat des filles et de leur père pour tenir le choc de cette disparition.
Cette ambiance peut paraître « plombante » résumée de la sorte, mais pas tant que ça. Ce sentiment s’estompe assez vite car les personnages et les décors décrits par l’auteur et surtout, l’arrivée de l’intervenante principale, font vite oublier cette tragédie familiale pour nous immerger dans le suspense et une certaine angoisse.
En effet, Philippe Lemaire décrit dans ce roman une vie villageoise que j’ai parfaitement reconnu et que j’ai vécu il y a plus de trente ans : cette ambiance bon enfant de petit village au restaurant-taverne et petit bistro où trônaient table de billard et kicker (baby-foot) avec les allées et venues des clients, endroit où pratiquement tout le monde se connaissait. Certains s’installaient pour manger, d’autres étaient accoudés au comptoir « stratégiquement » placés un peu à l’écart de la partie salle de restaurant pour ne pas déranger. J’ai vraiment fait un petit voyage dans le temps, me replongeant dans mon enfance jusqu’à mon début de vie d’adulte. Merci, Philippe !
Dans ce roman, on peut dire que l’auteur a réuni une grande partie de ses passions et de son vécu : restaurant-bar, jeu de billard, descriptif du paysage nord-français, ambiance des pompes funèbres et spiritisme, tout s’y assemble, s’y imbrique merveilleusement bien.
Vient ensuite le personnage principal, la « Dame Blanche » pas si blanche que ça d’ailleurs, alias la Demoiselle de Percy, la Demoiselle de Tonneville ! Je dois avouer que le descriptif de ce personnage m’a quelque peu plongé dans une certaine angoisse. Je me méfie déjà des films avec des esprits, ce sentiment est encore plus fort en lecture et Philippe Lemaire excelle dans cette pratique. On ressent le plaisir qu’il a eu à décrire cette terrifiante Dame et la raison est expliquée dans le bouquin.
La fin m’a laissé un peu au dépourvu. Mais en continuant l’épilogue, vécu par l’auteur lui-même, j’ai eu toute l’explication du « pourquoi » d’une telle fin. Totalement excellent à mon avis !
Je n’en dirai pas plus, préférant vous laisser le plaisir de la découverte. Mais si un sentiment d’angoisse vient à vous envahir aussi à la lecture de ce roman, méfiez-vous en refermant votre bouquin. Miloraine sera peut-être là dans un coin de la pièce, occupée à vous regarder avec ses yeux rougeoyants…