En écrivant la chronique d'un fabuleux empire imaginaire où toutes les passions humaines ont servi les ruses de l'histoire diplomatique et militaire, Jean d'Ormesson a retrouvé le ton des grands historiens du XIXe siècle. Il a pastiché avec le plus grand brio les récits historiques classiques, les querelles d'érudits, tout en créant une aventure romanesque pleine de bruit et de fureur, d'amour et de poésie, autour du règne d'Alexis aux prises avec les hordes barbares.
Fiche de lecture
Lauréat du Grand Prix de l’Académie Française de 1971 paru chez Gallimard, écrit par Monsieur Jean d’Ormesson, membre de l’Académie Française ayant eu le rare honneur de rentrer de son vivant dans la célèbre « Pléiade »… Que fait donc cet ouvrage (ayant permis à son auteur de rentrer « sous la Coupole » de la vénérable Académie) dans notre Galion dédié aux univers de science-fiction, de fantasy, en somme de littératures de l’imaginaire ?
Tout simplement parce que par son style soigné mêlant controverses entre historiens et aventures épiques, cet ouvrage, méconnu à mon sens, se hisse au niveau du Seigneur des Anneaux de Tolkien.
Je suis sérieux. Pleinement.
Nous ne suivons pas l’épopée de Frodon Sacquet mais celle d’Alexis, héritier d’un Empire jamais nommé mais dont l’histoire est retracée depuis les temps préhistoriques jusqu’à nos jours (ou du moins, jusqu’à la sortie de l’ouvrage dans les années 1970).
De la naissance de cet Empire jusqu’à l’épopée initiatique de ce jeune-homme, Jean d’Ormesson nous retrace en parallèle ces histoires, entremêlées de très riches références tant à des auteurs fictifs que réels.
Cette richesse est telle qu’on finit par s’interroger à chaque page sur l’existence de cet Empire : Chateaubriand en a-t-il vraiment parlé ? Les auteurs grecs ou latins en ont-ils vraiment parlé ? Les historiens cités en notes de bas de pages sont-ils authentiques ou non ?
J’en suis venu à douter tant le récit est réaliste !
Entre les amours d'Hélène et de Fabricien, la bataille d’Amphisbole et son célèbre renard, les intrigues diplomatiques et politiques dignes du cycle de Dune, du Trône de Fer et j’en passe, La Gloire de l’Empire nous entraîne dans un vertige romanesque digne de ses confrères précités.
S’il n’y a pas d’éléments de science-fiction ou de fantasy, nous sommes cependant vraiment dans un modèle absolu de création d’univers, avec des clins d’œil aux tragédies antiques, et le récit initiatique d’Alexis, mélange d’Alexandre le Grand avec les Atrides grecs et les Atréïdes de Dune.
Le tout avec des descriptions fluides, loin de la « lourdeur » parfois reprochée à Tolkien. Religions, politique, intrigues en tout genre, conquêtes amoureuses et militaires : La Gloire de l’Empire couvre tous ces thèmes (et plus encore…) en un roman d’environ 550 pages. « Jean d’O » parvient à condenser tout cela en nous faisant vivre l’Histoire de cet Empire, dialogue permanent entre réalités et fictions, entre l’universel et l’intime. Le tout en se gardant de tout pédantisme académique, à l’image de l’Homme qu’il fut.
Je n’ai pu, en effet, m’empêcher, lors de ma lecture, d’entendre la voix douce et pétillante et de voir le sourire chaleureux du grand intellectuel et conteur que fut feu Jean d’Ormesson.
Alors qu’attendez-vous pour le lire ?!
Tout simplement parce que par son style soigné mêlant controverses entre historiens et aventures épiques, cet ouvrage, méconnu à mon sens, se hisse au niveau du Seigneur des Anneaux de Tolkien.
Je suis sérieux. Pleinement.
Nous ne suivons pas l’épopée de Frodon Sacquet mais celle d’Alexis, héritier d’un Empire jamais nommé mais dont l’histoire est retracée depuis les temps préhistoriques jusqu’à nos jours (ou du moins, jusqu’à la sortie de l’ouvrage dans les années 1970).
De la naissance de cet Empire jusqu’à l’épopée initiatique de ce jeune-homme, Jean d’Ormesson nous retrace en parallèle ces histoires, entremêlées de très riches références tant à des auteurs fictifs que réels.
Cette richesse est telle qu’on finit par s’interroger à chaque page sur l’existence de cet Empire : Chateaubriand en a-t-il vraiment parlé ? Les auteurs grecs ou latins en ont-ils vraiment parlé ? Les historiens cités en notes de bas de pages sont-ils authentiques ou non ?
J’en suis venu à douter tant le récit est réaliste !
Entre les amours d'Hélène et de Fabricien, la bataille d’Amphisbole et son célèbre renard, les intrigues diplomatiques et politiques dignes du cycle de Dune, du Trône de Fer et j’en passe, La Gloire de l’Empire nous entraîne dans un vertige romanesque digne de ses confrères précités.
S’il n’y a pas d’éléments de science-fiction ou de fantasy, nous sommes cependant vraiment dans un modèle absolu de création d’univers, avec des clins d’œil aux tragédies antiques, et le récit initiatique d’Alexis, mélange d’Alexandre le Grand avec les Atrides grecs et les Atréïdes de Dune.
Le tout avec des descriptions fluides, loin de la « lourdeur » parfois reprochée à Tolkien. Religions, politique, intrigues en tout genre, conquêtes amoureuses et militaires : La Gloire de l’Empire couvre tous ces thèmes (et plus encore…) en un roman d’environ 550 pages. « Jean d’O » parvient à condenser tout cela en nous faisant vivre l’Histoire de cet Empire, dialogue permanent entre réalités et fictions, entre l’universel et l’intime. Le tout en se gardant de tout pédantisme académique, à l’image de l’Homme qu’il fut.
Je n’ai pu, en effet, m’empêcher, lors de ma lecture, d’entendre la voix douce et pétillante et de voir le sourire chaleureux du grand intellectuel et conteur que fut feu Jean d’Ormesson.
Alors qu’attendez-vous pour le lire ?!
