En 1997, la Terre entre pour la première fois en contact avec des extraterrestres, les Talirans. Cette rencontre marque le début d'une guerre sans merci. Les autorités terriennes décident d'envoyer un contingent d'élite, et mettent au point un programme d'entraînement d'une rudesse inhumaine, destiné à "produire" des soldats capables de tout subir. William Mandella est l'un d'eux, et c'est sans crainte qu'il part au combat. Mais le voyage dans l'espace n'est pas sans inconvénients : aux confins de l'univers, l'armée terrienne va franchir sans le savoir des portes de distorsion spatio-temporelle. Pour William, qui survit miraculeusement d'une mission à l'autre, cette guerre semble partie pour durer...
Fiche de lecture
Quelle belle découverte que ce livre ! C'est la première fois que je lis un roman de Haldeman, et je compte bien récidiver.
L'auteur nous propose une histoire de guerre, sorte de transposition du Viêt Nam dans l'espace interstellaire. On y croise des plantons et des gradés qui, tout comme leurs prédécesseurs du XXe, sont embourbés dans une guerre inhumaine. Sur ce plan, c'est assez classique, très "déjà lu". La grande originalité de ce roman tient dans son échelle de temps. Le saut hyper-spatial, quel que soit le nom qu'on lui donne, n'existe pas. Seul existe le saut collapsar, une technique permettant de passer subjectivement d'un point de l'espace à un autre en une fraction de seconde. Le mot-clé, bien sur, c'est "subjectivement", car l'univers continue sa marche et chaque année-lumière parcourue équivaut à une année perdue. Dans cet univers chaotique et décalé (littéralement) le soldat-lieutenant-commandant Mandella passe de bataille en bataille en sautant quelques siècles entre chaque coup de fusil.
Ce contexte assez surprenant permet à l'auteur de nous décrire l'évolution de la Terre et de ses moeurs dans un exercice de sociologie-fiction décoiffant. A mon avis, certains passages ont de quoi faire frissonner les adversaires du mariage pour tous...
En plus de nous emmener dans un univers passionnant, Haldeman le fait avec talent. Son style est clair, fluide et précis. Il dose action, humour et réflexion avec la dextérité d'un chef trois toques rectifiant son assaisonnement.
J'ai vraiment adoré ce livre et je le recommande à tous les amateurs de bons space-opéra.
L'auteur nous propose une histoire de guerre, sorte de transposition du Viêt Nam dans l'espace interstellaire. On y croise des plantons et des gradés qui, tout comme leurs prédécesseurs du XXe, sont embourbés dans une guerre inhumaine. Sur ce plan, c'est assez classique, très "déjà lu". La grande originalité de ce roman tient dans son échelle de temps. Le saut hyper-spatial, quel que soit le nom qu'on lui donne, n'existe pas. Seul existe le saut collapsar, une technique permettant de passer subjectivement d'un point de l'espace à un autre en une fraction de seconde. Le mot-clé, bien sur, c'est "subjectivement", car l'univers continue sa marche et chaque année-lumière parcourue équivaut à une année perdue. Dans cet univers chaotique et décalé (littéralement) le soldat-lieutenant-commandant Mandella passe de bataille en bataille en sautant quelques siècles entre chaque coup de fusil.
Ce contexte assez surprenant permet à l'auteur de nous décrire l'évolution de la Terre et de ses moeurs dans un exercice de sociologie-fiction décoiffant. A mon avis, certains passages ont de quoi faire frissonner les adversaires du mariage pour tous...
En plus de nous emmener dans un univers passionnant, Haldeman le fait avec talent. Son style est clair, fluide et précis. Il dose action, humour et réflexion avec la dextérité d'un chef trois toques rectifiant son assaisonnement.
J'ai vraiment adoré ce livre et je le recommande à tous les amateurs de bons space-opéra.