La Paille dans l'Oeil de Dieu | The Mote in God's Eye | Jerry Pournelle, Larry Niven | 1974

Par | 10/01/2012 | Lu 658 fois




Au fin fond de l'espace, dans plus d'un millénaire... Près de quatre siècles de barbarie ont suivi l'effondrement du Premier Empire de l'Homme. Avec l'avènement du nouvel Empire et la fin des terribles Guerres de Sécession, la paix semble revenue dans l'univers humain et ses deux cents mondes habités, sous la férule indéfectible de la Marine Impériale. Mais quelque chose s'approche. Un objet inconnu qui ressemble à une gigantesque voile solaire, un vaisseau résolument inhumain. La mission du croiseur impérial Mac-Arthur est dès lors d'une simplicité redoutable : établir le premier contact. Oui, mais avec quoi ?

Fiche de lecture

Larry Niven, avec l'aide de Jerry Pournelle, revisite ici un thème classique de la SF : le premier contact. Il le fait dans un roman de presque 700 pages qui a ses qualités comme ses défauts

Larry Niven entretient dans ce livre un suspense assez incroyable. Il y a la trame générale, bien sur, qui tient le lecteur en haleine, mais qui malheureusement s'effrite un peu vers la fin. Il y a toute une série de récits secondaires, imbriqués dans le principal comme des épisodes dans une série. Et eux aussi tiennent le lecteur en haleine. Les personnages sont plus recherchés que ce qu'on pourrait penser de prime abord, mais certains revirements sont trop brutaux pour être crédibles. Il y avait mieux à faire de ce côté-là. Par contre, les extraterrestres et leur civilisation sont décris de manière détaillée et avec pas mal de cohérence.

Le principal atout du livre, c'est qu'il répond de manière intelligente à la question du Premier Contact. Que ferions-nous dans une telle situation ? Je trouve que Niven s'en tire bien. Ce qu'il propose correspond assez bien à la nature humaine. Mais évidement il se facilite la tâche en positionnant son récit dans un Empire Humain regroupant déjà des dizaines de planètes, plutôt que de prendre la situation actuelle avec ses presque 200 états souverains.

Le gros point faible se situe au niveau de l'écriture. Ceux qui ont déjà lu du Niven, en particulier L'Anneau-Monde, ne seront probablement pas surpris. Larry Niven passe du coq à l'âne, donne des descriptions parfois trop simplistes ou approximatives. J'ai souvent eu du mal à savoir qui parlait, et à qui. Je me suis même demandé à certains moments comment on était passé de telle scène à telle autre.

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