La Saga des sept soleils @ Milady | Montage @ Le Galion des Etoiles
Tome 1 - L'Empire caché (Hidden Empire, 2002) 💜💜💜💜💜
L'empire caché, réédition @ 2012 Milady | Illustration de couverture @ Sarry Long
La conquête de l'univers risque de tourner au cauchemar... Les Ildirans, maîtres de la galaxie, transmettent aux Terriers des techniques qui leur permettent de coloniser l'univers. Deux siècles plus tard, l'empire humain embrase Oncier, une géante gazeuse, pour la transformer en soleil. Mais de mystérieuses sphères émergent du cœur de cette planète. Ceux qui vivaient là semblent bien décidés à se venger. Et leur puissance est inimaginable...
Fiche de lecture
Je me suis lancée dans la lecture du premier tome de ce space-opéra qui en compte 7. Les chapitres sont courts, ce qui donne parfois l'impression de sauter du coq à l'âne, et durant les 200 premières pages, il ne se passe pas grand chose. Il s'agit surtout d'une introduction aux personnages (nombreux !) et à l'univers de la saga. L'auteur pose le décor. Il faut donc s'accrocher un peu durant le premier tiers du livre, mais ça en vaut la peine.
Petit à petit, une trame commune se dessine entre la vie des divers personnages, finalement tout se recoupe et s'assemble, même si la plupart des événements sont tout de même plus ou moins prévisibles.
Et puis, tout à coup, ça commence à aller vite : les chapitres courts présentent cette fois-ci l'avantage de rythmer l'action et d'éviter les temps morts. Kevin J. Anderson sait y faire pour accrocher son lecteur !
Tout est fait pour que ce livre soit un bon divertissement, sans prétention de révolutionner le genre. Kevin J. Anderson a le mérite d'avoir créer un univers complexe, en dépit d'influences très marquées, comme par exemple Star Wars, Stargate, Hypérion, Dune et Galactica.
Fiche de lecture
Je me suis lancée dans la lecture du premier tome de ce space-opéra qui en compte 7. Les chapitres sont courts, ce qui donne parfois l'impression de sauter du coq à l'âne, et durant les 200 premières pages, il ne se passe pas grand chose. Il s'agit surtout d'une introduction aux personnages (nombreux !) et à l'univers de la saga. L'auteur pose le décor. Il faut donc s'accrocher un peu durant le premier tiers du livre, mais ça en vaut la peine.
Petit à petit, une trame commune se dessine entre la vie des divers personnages, finalement tout se recoupe et s'assemble, même si la plupart des événements sont tout de même plus ou moins prévisibles.
Et puis, tout à coup, ça commence à aller vite : les chapitres courts présentent cette fois-ci l'avantage de rythmer l'action et d'éviter les temps morts. Kevin J. Anderson sait y faire pour accrocher son lecteur !
Tout est fait pour que ce livre soit un bon divertissement, sans prétention de révolutionner le genre. Kevin J. Anderson a le mérite d'avoir créer un univers complexe, en dépit d'influences très marquées, comme par exemple Star Wars, Stargate, Hypérion, Dune et Galactica.
Tome 2 - Une Forêt d'Étoiles (A Forest of Stars, 2003) 💜💜💜💜💜
Une forêt d'étoiles, réédition @ 2013 Milady | Illustration de couverture @ Sarry Long
Sous l’embargo des Hydrogues, la civilisation humaine est en train d’étouffer. Exsangue, elle accepte l’aide des mystérieux robots klikiss… Mais ces derniers pourraient bien se retourner contre eux comme ils l’ont déjà fait avec leurs propres créateurs, qu’ils ont exterminés. Pendant ce temps, les Ildirans cherchent à tout prix à sauver leur propre empire, sans hésiter à recourir à un plan sinistre. Pour la civilisation humaine et la myriade de factions aliens disséminée dans l’univers, la véritable guerre est sur le point d’éclater… Et elle pourrait bien s’achever en génocide.
Fiche de lecture
Un titre qui laisse rêveur... et une histoire sacrément bien construite. Ce deuxième tome de La Saga des Sept Etoiles est plus sombre que le précédent. Il est plein de rebondissements, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on a pas le temps de s'ennuyer ! Les chapitres sont brefs, et se terminent tous par des cliff-hangers plus ou moins importants.
L'histoire est bien écrite, les personnages prennent en profondeur. Je trouve que c'est un beau space-opéra, agréable, et je commence à réaliser l'ampleur des événements du récit.
Il me semble que Kevin J. Anderson s'est lancé dans un ambitieux projet. En effet, certaines guerres entre des forces extraterrestres puissantes semblent remonter à la nuit des temps, tout comme La Saga des Sept Soleils nous le confie...
Et l'être humain, lui il est là au milieu, à la fois victime et spectateur, impuissant...
Fiche de lecture
Un titre qui laisse rêveur... et une histoire sacrément bien construite. Ce deuxième tome de La Saga des Sept Etoiles est plus sombre que le précédent. Il est plein de rebondissements, et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on a pas le temps de s'ennuyer ! Les chapitres sont brefs, et se terminent tous par des cliff-hangers plus ou moins importants.
L'histoire est bien écrite, les personnages prennent en profondeur. Je trouve que c'est un beau space-opéra, agréable, et je commence à réaliser l'ampleur des événements du récit.
Il me semble que Kevin J. Anderson s'est lancé dans un ambitieux projet. En effet, certaines guerres entre des forces extraterrestres puissantes semblent remonter à la nuit des temps, tout comme La Saga des Sept Soleils nous le confie...
Et l'être humain, lui il est là au milieu, à la fois victime et spectateur, impuissant...
Tome 3 - Tempêtes sur l'Horizon (Horizon Storms, 2004) 💜💜💜💜💜
Tempêtes sur l'horizon, réédition @ 2013 Milady | Illustration de couverture @ Sarry Long
La lutte titanesque entre les superpuissances élémentales fait rage à travers toute la galaxie. Pris au piège dans ce conflit, l’humanité et les Ildirans cherchent désespérément une planche de salut. Tandis que les dirigeants humains tentent de rassembler leur espèce sous l’autorité de la Hanse, le nouveau Mage Imperator des Ildirans affronte une rébellion au sein même de son empire. Au milieu de ces tempêtes, une quatrième force élémentale fait son apparition, et pourrait bien tout changer...
Fiche de lecture
Je ne suis pas du tout déçue par la lecture de ce troisième tome. L'histoire s'étoffe davantage, le scénario devient recherché. Les liens qui relient les divers événements entre eux sont aussi complexes que ceux qui s'entremêlent au sein du thisme (réseau télépathique).
La Hanse, les Vagabonds, les robots Klikiss les Ildirans et les Théroniens, autant de peuples qui se dressent petit à petit les uns contre les autres, au lieu de s'unir pour faire bloc devant les terribles Hydrogues. Ils sembleraient que tous deviennent fous devant la menace hydrogue, car des conflits « internes » éclatent au cœur même de chaque peuple, alors que, au contraire, des unions incongrues naissent entre d'autres.
Dans ce troisième volet de la Saga des Sept Soleils, on en apprend un peu plus sur les Wentals (au compte-gouttes, si j'ose dire!), cette race mystérieuse qui n'est autre que l'Eau, un des éléments de la nature...
Par contre, on reste toujours dans le flou quant au combat millénaire qui oppose les Faeros, les Verdani et les Hydrogues, ces forces démentielles. Visiblement, Kevin J. Anderson attend le moment propice pour jeter ses atouts.
Bref, en résumé, ça dégénère partout dans le Bras spiral de notre galaxie. Et cela ne rend le scénario que plus intéressant !
Fiche de lecture
Je ne suis pas du tout déçue par la lecture de ce troisième tome. L'histoire s'étoffe davantage, le scénario devient recherché. Les liens qui relient les divers événements entre eux sont aussi complexes que ceux qui s'entremêlent au sein du thisme (réseau télépathique).
La Hanse, les Vagabonds, les robots Klikiss les Ildirans et les Théroniens, autant de peuples qui se dressent petit à petit les uns contre les autres, au lieu de s'unir pour faire bloc devant les terribles Hydrogues. Ils sembleraient que tous deviennent fous devant la menace hydrogue, car des conflits « internes » éclatent au cœur même de chaque peuple, alors que, au contraire, des unions incongrues naissent entre d'autres.
Dans ce troisième volet de la Saga des Sept Soleils, on en apprend un peu plus sur les Wentals (au compte-gouttes, si j'ose dire!), cette race mystérieuse qui n'est autre que l'Eau, un des éléments de la nature...
Par contre, on reste toujours dans le flou quant au combat millénaire qui oppose les Faeros, les Verdani et les Hydrogues, ces forces démentielles. Visiblement, Kevin J. Anderson attend le moment propice pour jeter ses atouts.
Bref, en résumé, ça dégénère partout dans le Bras spiral de notre galaxie. Et cela ne rend le scénario que plus intéressant !
Tome 4 - Soleils éclatés (Scattered Suns, 2005) 💜💜💜💜💜
Soleils éclatés, réédition @ 2013 Milady | Illustration de couverture @ Sarry Long
Un conflit qui éteint des étoiles et anéantit toute vie. Face à la terrible menace hydrogue, les humains restent divisés. Le président de la Hanse terrienne s’obstine dans sa persécution des clans de Vagabonds. Quant au Mage Imperator, il doit faire face à une rébellion sanguinaire lancée par son propre frère. Les deux peuples sont acculés et auraient bien besoin de nouveaux alliés. Mais dans une galaxie déchirée par la guerre et la trahison, comment distinguer l’ami de l’ennemi ?
Fiche de lecture
C'est la guerre et la pagaille dans le Bras spiral ! Un conflit oppose des forces ancestrales les unes aux autres, des forces de la nature à l'instar des 4 éléments : les Faeros (le Feu), les Hydrogues (l'Air), les Verdanis (la Terre) et les Wentals (l'Eau). A côté de cela, des peuples jeunes sont divisés. Chez les Humains, la Ligue Hanséatique (communément appelée La Grosse Dinde) traque sans pitié les Vagabonds et détruit leurs installations et foyers. Chez les Ildirans, Jorah le Mage imperator doit faire face à son frère Rusah, dissident, qui s'est autoproclamé Mage imperator à sa place, en imposant par la violence son propre thisme aux siens. Les robots Klikiss, quant à eux, après s'être retournés contre leurs créateurs voilà des millénaires, se réveillent de leur long sommeil et se réunissent, secrètement, avec pour projet d'anéantir, avec l'aide des Hydrogues, tous les être humains de la galaxie. Ca chauffe donc de tous les côtés !
A noter : la manière exceptionnelle dont l'auteur présente et développe le thisme, ce complexe réseau de fils mentaux qui relient tous les Ildirans entre eux via leur Mage imperator. A relever également l'intéressant développement de certains personnages, tels que Tasia Tamblyn, Anton Colicos, Daniel, Udruh, Rlinda Kett et DD.
Ce quatrième tome me fait l'effet d'un entonnoir. Au commencement, les aventures des nombreux personnages de la saga évoluent tranquillement, parallèlement les unes aux autres, parfois même en conférant quelques longueurs au récit. Le lecteur non assidu pourrait avoir tendance à se perdre quelque peu parmi les méandres de ces multiples histoires, tissés tels des fils, à l'image du thisme.
Fiche de lecture
C'est la guerre et la pagaille dans le Bras spiral ! Un conflit oppose des forces ancestrales les unes aux autres, des forces de la nature à l'instar des 4 éléments : les Faeros (le Feu), les Hydrogues (l'Air), les Verdanis (la Terre) et les Wentals (l'Eau). A côté de cela, des peuples jeunes sont divisés. Chez les Humains, la Ligue Hanséatique (communément appelée La Grosse Dinde) traque sans pitié les Vagabonds et détruit leurs installations et foyers. Chez les Ildirans, Jorah le Mage imperator doit faire face à son frère Rusah, dissident, qui s'est autoproclamé Mage imperator à sa place, en imposant par la violence son propre thisme aux siens. Les robots Klikiss, quant à eux, après s'être retournés contre leurs créateurs voilà des millénaires, se réveillent de leur long sommeil et se réunissent, secrètement, avec pour projet d'anéantir, avec l'aide des Hydrogues, tous les être humains de la galaxie. Ca chauffe donc de tous les côtés !
A noter : la manière exceptionnelle dont l'auteur présente et développe le thisme, ce complexe réseau de fils mentaux qui relient tous les Ildirans entre eux via leur Mage imperator. A relever également l'intéressant développement de certains personnages, tels que Tasia Tamblyn, Anton Colicos, Daniel, Udruh, Rlinda Kett et DD.
Ce quatrième tome me fait l'effet d'un entonnoir. Au commencement, les aventures des nombreux personnages de la saga évoluent tranquillement, parallèlement les unes aux autres, parfois même en conférant quelques longueurs au récit. Le lecteur non assidu pourrait avoir tendance à se perdre quelque peu parmi les méandres de ces multiples histoires, tissés tels des fils, à l'image du thisme.
Mais ces fils se resserrent petit à petit, en même temps que Rusah renforcent son pouvoir sur son propre thisme. Dès lors, les faits se recoupent et le rythme accélère, jusqu'à entraîner le lecteur dans une lecture passionnante et compulsive !
Les dernières pages arrivées, je m'aperçois que Kevin J. Anderson n'a rien laissé au hasard, et que les passages narrant les aventures de certains protagonistes qui, au début, me semblaient à priori sans grand intérêt, ont en réalité toute leur importance. Chaque anecdote, chaque fait, est une pierre de cet immense édifice qu'est la Saga des 7 Soleils.
Après avoir été entraînée dans ces flots palpitants, puis précipitée avec force dans le goulot de l'entonnoir, je retombe brutalement dans la réalité, lorsque je me dois de constater, à regret, que je viens de lire la dernière page, alors que Margaret Colicos réapparaît enfin et que Karla Tamblyn revient mystérieusement à la vie...
Les dernières pages arrivées, je m'aperçois que Kevin J. Anderson n'a rien laissé au hasard, et que les passages narrant les aventures de certains protagonistes qui, au début, me semblaient à priori sans grand intérêt, ont en réalité toute leur importance. Chaque anecdote, chaque fait, est une pierre de cet immense édifice qu'est la Saga des 7 Soleils.
Après avoir été entraînée dans ces flots palpitants, puis précipitée avec force dans le goulot de l'entonnoir, je retombe brutalement dans la réalité, lorsque je me dois de constater, à regret, que je viens de lire la dernière page, alors que Margaret Colicos réapparaît enfin et que Karla Tamblyn revient mystérieusement à la vie...
Tome 5 - Ombres et Flammes (Of Fire and Night, 2006) 💜💜🤍🤍🤍
Ombres et flammes, réédition @ 2014 Milady | Illustration de couverture @ Sarry Long
La guerre totale entre dans sa phase finale. Les robots klikiss ont longtemps prétendu être les amis de l’humanité, pour mieux y implanter un cheval de Troie. Leur plan laisse les Terriens sans défense, et menace ainsi l’espèce humaine tout entière. Et ce seront peut-être les Ildirans eux-mêmes qui porteront le coup final, car pour leur propre sauvegarde ils s’apprêtent à signer avec les hydrogues un pacte diabolique, qui les obligera à éliminer le dernier carré des humains...
Fiche de lecture
Tous les peuples du Bras spiral sont en guerre les uns contre les autres, et comme si cela ne suffisait pas, ils sont de surcroît attaqués par une race ancestrale puissante nommée « Hydrogue », qui détruit des planètes et des soleils aussi facilement qu’on souffle la flamme d’une bougie. Seule enclave au milieu de ces conflits : le peuple ildiran, dirigé et protégé par Jora’h, son Mage Imperator. Les Ildirans sont neutres et donc non-impliqués dans cette guerre. Mais les choses vont changer lorsqu’un émissaire hydrogue impose à Jora’h un odieux chantage : il doit s’allier aux Hydrogues et détruire les êtres humains, sans quoi sa planète sera ravagée, et son peuple, décimé. Jora’h se retrouve donc devant la plus dure décision de sa vie, la plus difficile qu’un Mage Imperator ait eu à prendre depuis des millénaires… Doit-il suivre les instructions des Hydrogues, afin de sauver les Ildirans ? Ou au contraire refuser de trahir les Terriens, mais voir les siens mourir ?
Une strophe de La Saga des Sept Soleils dit : « Viendra une saison d’ombres et de flammes, où les empires tomberont devant leurs ennemis, où les soleils eux-mêmes commenceront à mourir ». Un fardeau que Jora’h, trouve bien écrasant. « Voilà, nous sommes en cette saison, et c’est moi qui l’ai fait advenir », se reproche-t-il aussitôt.
Durant le cours laps de temps qui lui est accordé pour réfléchir, Jora’h va tout mettre en œuvre pour trouver une solution à ce dilemme – si solution il existe. De mon point de vue, c’est ici que nous arrivons dans la partie la plus intéressante de cet ouvrage. En effet, Jora’h pense que la réponse est dans les archives de La Saga des Sept Soleils, dans ces documents manuscrits qui retranscrivent fidèlement l’histoire du peuple ildiran. Jora’h est intimement convaincu qu’au cœur de ces lointains récits oubliés se trouvent la clé de cette terrible énigme. Mais ce que ses deux mandatés vont y trouver se révélera pire que tout. Il se trouve que l’histoire des Ildirans, telle qu’ils la connaissent et se la transmettent de générations en générations, est un mensonge : des parties obscures de la Saga – et pas des moindres - ont volontairement été occultées !
En parallèle à ces révélations, nous pouvons suivre la décadence du Président de la Hanse, Basil Wenceslas, que ses intérêts personnels et son ambition rongent au point de le rendre fou. Dans les tomes précédents, Basil était un homme fort intelligent, perspicace, mais cruel aussi, un personnage qui agissait pour le bien de la Hanse, ce qui l’amenait à prendre parfois des décisions radicales, mais que l’on pouvait comprendre. Dans cet ouvrage, il ne reste de lui que sa cruauté sans borne. J’avoue être quelque peu surprise par la tournure donnée à son caractère. Nous passons d’un personnage complexe et intéressant à un dément qui agit de manière irréfléchie et imprévisible. Il y perd un peu en crédibilité. Je souhaite que son déclin ne soit que temporaire.
Nous arrivons maintenant au point crucial de ce récit, celui qui narre la phase finale de la guerre opposant les peuples du Bras spiral aux Hydrogues. Et à mon avis, c’est là que le bât blesse dans ce cinquième ouvrage. Il aura fallu des milliers de page à Kevin J. Anderson pour nous faire comprendre à quel point les Hydrogues sont puissants et malveillants, et à peine 50 pages pour que leur compte leur soit réglé ! Et c’est aussi lors de ces quelques pages que tous les peuples qui étaient en guerre les uns contre les autres auparavant s’unissent – comme par magie – dans un même élan de solidarité, pour affronter cet ennemi commun. De ce fait, une race capable de pulvériser des mondes et des astres se voit battue à coups de troncs d’arbre, de gouttes d’eau et de sonnettes ! Alors là moi je dis : allô ?! On sait que l’auteur a puisé dans une multitude de références connues pour construire sa saga, et je ne l’en blâme pas, car il a bien fait les choses. Mais si la guerre finale contre les Hydrogues est, par exemple, inspirée de la bataille d’Endor (Star Wars), lorsque les Ewoks affrontent l’Empire à coups de pierres et de flèches, cette « copie » est vraiment mauvaise. Mais pourquoi ne pas avoir utilisé le fameux flambeau klikiss dont il nous parlait tant au début de la Saga ? De plus, j’aurais vraiment bien voulu en savoir plus sur ce peuple de la nuit des temps : pourquoi est-il si belliqueux ? Si l’on s’en tient aux explications de l’auteur, dans son cas, son ancienneté ne lui a pas apporté la sagesse. Au contraire, elle semble l’avoir suralimenté de haine.
Que penser de ce livre ? C’est la question.
D’un côté, il m’a beaucoup plu par bien des aspects, notamment toute la partie qui concerne l’histoire des Ildirans et les choix de Jora’h. Je me suis également réjouie de ses retrouvailles avec Nira, sa prêtresse verte, et j’ai admiré les talents de télépathe hors du commun de leur fille, Osira’h. Si j’ai été étonnée par l’attitude de Basil, je me dois aussi de souligner le fait que son déclin est fort bien décrit. Par ailleurs, je suis également contente que Peter et Estarra se soient enfin révoltés : fini de jouer les pantins de Basil. Il est à noter que le petit jeu de « guerre des nerfs » auquel les trois protagonistes se livrent est des plus subtiles.
D’un autre côté, vous l’aurez compris, la guerre finale contre les Hydrogues a été amenée beaucoup trop tôt à mon goût. Comme La Saga des Sept Soleils comprend 7 tomes, j’aurais préféré que l’auteur la traite avec plus de soin au lieu de la bâcler de la sorte. Je pensais que cet affront serait la phase finale de la Saga. L’apogée ! Je me trompais. J’ajouterai encore qu’après la bataille, c’est le calme plat. Les 35 dernières pages, ce n’est que du remplissage de feuilles blanches, du moins, c’est l’impression que ça en donne. Cependant, Kevin J. Anderson a visiblement plus d’un tour dans son sac, puisque pour ne point déroger à la règle, l’ultime chapitre se termine sur un grand suspens : l’auteur en rajoute une couche en ressuscitant les morts!
En résumé, ce cinquième tome me laisse sur un avis mitigé. Dans l’ensemble, le livre est pas mal du tout, mais c’est peut-être quand même le moins bon de la Saga. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas cela qui me découragera de lire la suite : l’auteur nous réserve assurément encore bien des surprises, même si pour l’instant, j’ignore où cela va nous mener.
Fiche de lecture
Tous les peuples du Bras spiral sont en guerre les uns contre les autres, et comme si cela ne suffisait pas, ils sont de surcroît attaqués par une race ancestrale puissante nommée « Hydrogue », qui détruit des planètes et des soleils aussi facilement qu’on souffle la flamme d’une bougie. Seule enclave au milieu de ces conflits : le peuple ildiran, dirigé et protégé par Jora’h, son Mage Imperator. Les Ildirans sont neutres et donc non-impliqués dans cette guerre. Mais les choses vont changer lorsqu’un émissaire hydrogue impose à Jora’h un odieux chantage : il doit s’allier aux Hydrogues et détruire les êtres humains, sans quoi sa planète sera ravagée, et son peuple, décimé. Jora’h se retrouve donc devant la plus dure décision de sa vie, la plus difficile qu’un Mage Imperator ait eu à prendre depuis des millénaires… Doit-il suivre les instructions des Hydrogues, afin de sauver les Ildirans ? Ou au contraire refuser de trahir les Terriens, mais voir les siens mourir ?
Une strophe de La Saga des Sept Soleils dit : « Viendra une saison d’ombres et de flammes, où les empires tomberont devant leurs ennemis, où les soleils eux-mêmes commenceront à mourir ». Un fardeau que Jora’h, trouve bien écrasant. « Voilà, nous sommes en cette saison, et c’est moi qui l’ai fait advenir », se reproche-t-il aussitôt.
Durant le cours laps de temps qui lui est accordé pour réfléchir, Jora’h va tout mettre en œuvre pour trouver une solution à ce dilemme – si solution il existe. De mon point de vue, c’est ici que nous arrivons dans la partie la plus intéressante de cet ouvrage. En effet, Jora’h pense que la réponse est dans les archives de La Saga des Sept Soleils, dans ces documents manuscrits qui retranscrivent fidèlement l’histoire du peuple ildiran. Jora’h est intimement convaincu qu’au cœur de ces lointains récits oubliés se trouvent la clé de cette terrible énigme. Mais ce que ses deux mandatés vont y trouver se révélera pire que tout. Il se trouve que l’histoire des Ildirans, telle qu’ils la connaissent et se la transmettent de générations en générations, est un mensonge : des parties obscures de la Saga – et pas des moindres - ont volontairement été occultées !
En parallèle à ces révélations, nous pouvons suivre la décadence du Président de la Hanse, Basil Wenceslas, que ses intérêts personnels et son ambition rongent au point de le rendre fou. Dans les tomes précédents, Basil était un homme fort intelligent, perspicace, mais cruel aussi, un personnage qui agissait pour le bien de la Hanse, ce qui l’amenait à prendre parfois des décisions radicales, mais que l’on pouvait comprendre. Dans cet ouvrage, il ne reste de lui que sa cruauté sans borne. J’avoue être quelque peu surprise par la tournure donnée à son caractère. Nous passons d’un personnage complexe et intéressant à un dément qui agit de manière irréfléchie et imprévisible. Il y perd un peu en crédibilité. Je souhaite que son déclin ne soit que temporaire.
Nous arrivons maintenant au point crucial de ce récit, celui qui narre la phase finale de la guerre opposant les peuples du Bras spiral aux Hydrogues. Et à mon avis, c’est là que le bât blesse dans ce cinquième ouvrage. Il aura fallu des milliers de page à Kevin J. Anderson pour nous faire comprendre à quel point les Hydrogues sont puissants et malveillants, et à peine 50 pages pour que leur compte leur soit réglé ! Et c’est aussi lors de ces quelques pages que tous les peuples qui étaient en guerre les uns contre les autres auparavant s’unissent – comme par magie – dans un même élan de solidarité, pour affronter cet ennemi commun. De ce fait, une race capable de pulvériser des mondes et des astres se voit battue à coups de troncs d’arbre, de gouttes d’eau et de sonnettes ! Alors là moi je dis : allô ?! On sait que l’auteur a puisé dans une multitude de références connues pour construire sa saga, et je ne l’en blâme pas, car il a bien fait les choses. Mais si la guerre finale contre les Hydrogues est, par exemple, inspirée de la bataille d’Endor (Star Wars), lorsque les Ewoks affrontent l’Empire à coups de pierres et de flèches, cette « copie » est vraiment mauvaise. Mais pourquoi ne pas avoir utilisé le fameux flambeau klikiss dont il nous parlait tant au début de la Saga ? De plus, j’aurais vraiment bien voulu en savoir plus sur ce peuple de la nuit des temps : pourquoi est-il si belliqueux ? Si l’on s’en tient aux explications de l’auteur, dans son cas, son ancienneté ne lui a pas apporté la sagesse. Au contraire, elle semble l’avoir suralimenté de haine.
Que penser de ce livre ? C’est la question.
D’un côté, il m’a beaucoup plu par bien des aspects, notamment toute la partie qui concerne l’histoire des Ildirans et les choix de Jora’h. Je me suis également réjouie de ses retrouvailles avec Nira, sa prêtresse verte, et j’ai admiré les talents de télépathe hors du commun de leur fille, Osira’h. Si j’ai été étonnée par l’attitude de Basil, je me dois aussi de souligner le fait que son déclin est fort bien décrit. Par ailleurs, je suis également contente que Peter et Estarra se soient enfin révoltés : fini de jouer les pantins de Basil. Il est à noter que le petit jeu de « guerre des nerfs » auquel les trois protagonistes se livrent est des plus subtiles.
D’un autre côté, vous l’aurez compris, la guerre finale contre les Hydrogues a été amenée beaucoup trop tôt à mon goût. Comme La Saga des Sept Soleils comprend 7 tomes, j’aurais préféré que l’auteur la traite avec plus de soin au lieu de la bâcler de la sorte. Je pensais que cet affront serait la phase finale de la Saga. L’apogée ! Je me trompais. J’ajouterai encore qu’après la bataille, c’est le calme plat. Les 35 dernières pages, ce n’est que du remplissage de feuilles blanches, du moins, c’est l’impression que ça en donne. Cependant, Kevin J. Anderson a visiblement plus d’un tour dans son sac, puisque pour ne point déroger à la règle, l’ultime chapitre se termine sur un grand suspens : l’auteur en rajoute une couche en ressuscitant les morts!
En résumé, ce cinquième tome me laisse sur un avis mitigé. Dans l’ensemble, le livre est pas mal du tout, mais c’est peut-être quand même le moins bon de la Saga. Qu’à cela ne tienne, ce n’est pas cela qui me découragera de lire la suite : l’auteur nous réserve assurément encore bien des surprises, même si pour l’instant, j’ignore où cela va nous mener.
Tome 6 - Un Essaim d'Acier (Metal Swarm, 2007) 💜💜💜🤍🤍
Un essaim d'acier, réédition @ 2014 Milady | Illustration de couverture @ Sarry Long
La lutte contre les hydrogues n’était que le début ! Les hydrogues ont été vaincus, mais d’autres conflits se préparent déjà. Le cruel président de la Hanse s’efforce d’écraser la nouvelle Confédération. Des robots klikiss continuent leurs ravages sur des planètes sans défense, tandis que leurs créateurs, qu’on croyait éteints depuis longtemps, refont leur apparition. Plus menaçants encore, des entités élémentales terrifiantes se sont jointes à un Ildiran dément… Alors que l’espoir semblait renaître pour l’humanité et ses alliés, l’embrasement s’intensifie !
Fiche de lecture
Les Humains et les Ildirans sont ressortis vainqueurs de la guerre contre les Hydrogues, mais leurs pertes sont lourdes. Et malheureusement pour eux, aucun répit ne leur est accordé.
Les robots klikiss, menés par Sirix, ont juré d’exterminer les Humains jusqu’au dernier, en commençant par les planètes peuplées par d’innocents colons. Lors de l’un de ces raids au moyen de sa petite flotte, Sirix va cependant avoir la mauvaise surprise de tomber nez-à-nez avec les Klikiss, leurs créateurs, contre lesquels les robots noirs s’étaient retournés jadis. Ils pensaient les avoir tous anéantis, mais les robots s’étaient trompés. Non seulement leurs créateurs sont de retour, mais en plus, ils ont la ferme intention de détruire les machines et de reprendre les mondes qui leur appartenaient. Ces derniers étant à présent occupés par les colonies humaines, c’est tout simplement l’horreur qui attend ces pauvres gens. Les Klikiss vont les parquer comme du bétail dans des enceintes, en attendant le moment propice pour les… assimiler !
Du côté de l’empire ildiran, ça va également très mal. Rusa’h, ex-dissident ildiran, est devenu l’incarné des Faeros, créatures de feu. En fusionnant avec celles-ci, il a une arme redoutable pour se venger de l’empire qui l’a rejeté. C’est en sévissant au sein du thisme, en brûlant les liens qui forment ce réseau qui unit les âmes des Ildirans les unes aux autres, que l’incarné des Faeros va les décimer. Mais pire que cela, Rusa’h a également trouvé le moyen de s’introduire au cœur du télien pour s’attaquer directement à la forêt monde...
En résumé, les vies de milliers d’Humains et d’Ildirans ne tiennent plus qu’à un fil, tandis que les entités ancestrales (Verdanis, Faeros, Wentals) s’affrontent et se détruisent avec hargne. Et à l’écart de toute cette pagaille, il y a les terribles et à priori invincibles Klikiss qui se reconstruisent et reprennent des forces de jours en jours. Vous l’aurez donc compris, l’ambiance est sombre et rien ne va plus dans le Bras spiral de notre galaxie…
Au début de chaque tome, on pourra apprécier que l’auteur, Kevin J. Anderson, fasse le point sur l’histoire. Comme il faut à chaque fois attendre une année pour la sortie de chaque livre, cet avant-propos est plutôt le bienvenu et permet de se replonger rapidement dans le bain. De même que le lexique en fin d’ouvrage se révèle fort utile tout au long de la lecture.
Avec ce space opera qui s’étend sur 7 tomes, Kevin J. Anderson s’est lancé dans une saga ambitieuse, riche en univers et en personnages, dont certains sont fort bien développés (surtout Basil, Peter et Jora’h). Alors que l’on pourrait penser que l’auteur a atteint les sommets de l’imaginable, il ne cesse de surprendre en ajoutant continuellement de nouveaux éléments. Son imagination est sans limite, parfois même un peu trop tirée par les cheveux, ce qui pourrait donner la dérangeante impression qu’il est payé pour écrire au kilomètre.
Son style d’écriture est simple et fluide, même si quelques répliques sont totalement superflues (exemple p. 319 : « Ouah ! fut le seul mot qu’il parvint à articuler »). Des chapitres courts permettent une narration rythmée. Chaque chapitre porte le nom d’un personnage de la saga, et c’est au travers du regard du personnage dont il est question dans le chapitre que l’on vit l’histoire. Cela offre donc des points de vue différents sur les événements. C’est intéressant et fort bien pensé.
Dans ce sixième tome, il y a vraiment beaucoup d’intervenants, ce qui fait que les chapitres sont archi courts (146 chapitres, d’une moyenne de 3 pages chacun). Ici c’est presque un désavantage, car le rythme s’en retrouve trop haché. Comme « La Saga des sept Soleils » touche bientôt à sa fin, c’est aussi pour Kevin J. Anderson le moment de mettre un peu d’ordre, chose qu’il fait en supprimant assez rapidement une foultitude de personnages. Ainsi, au fur et à mesure du livre, les chapitres ne sont pas plus longs, mais au moins, il y a moins de protagonistes, ce qui permet une narration moins saccadée.
Cette œuvre, dans son ensemble, est fortement influencée par d’autres œuvres de science-fiction (Star Wars, Dune, Stargate, Galactica, Hypérion…). L’auteur arrive cependant à mixer le tout pour en faire une histoire de son propre crû, et ma foi, il faut le dire, le résultat est réussi. C’est n’est pas un chef-d’œuvre, mais on peut dire de « La Saga des sept Soleils » qu’elle présente l’avantage d’être foisonnante et divertissante à souhait. C’est une lecture qui me convient bien et je suis très curieuse de voir comment tout cela va se terminer dans le dernier tome, même si, pour l’heure, je n’en vois pas vraiment la solution. En tout cas une chose est sûre, ça va mal finir, très mal…
Fiche de lecture
Les Humains et les Ildirans sont ressortis vainqueurs de la guerre contre les Hydrogues, mais leurs pertes sont lourdes. Et malheureusement pour eux, aucun répit ne leur est accordé.
Les robots klikiss, menés par Sirix, ont juré d’exterminer les Humains jusqu’au dernier, en commençant par les planètes peuplées par d’innocents colons. Lors de l’un de ces raids au moyen de sa petite flotte, Sirix va cependant avoir la mauvaise surprise de tomber nez-à-nez avec les Klikiss, leurs créateurs, contre lesquels les robots noirs s’étaient retournés jadis. Ils pensaient les avoir tous anéantis, mais les robots s’étaient trompés. Non seulement leurs créateurs sont de retour, mais en plus, ils ont la ferme intention de détruire les machines et de reprendre les mondes qui leur appartenaient. Ces derniers étant à présent occupés par les colonies humaines, c’est tout simplement l’horreur qui attend ces pauvres gens. Les Klikiss vont les parquer comme du bétail dans des enceintes, en attendant le moment propice pour les… assimiler !
Du côté de l’empire ildiran, ça va également très mal. Rusa’h, ex-dissident ildiran, est devenu l’incarné des Faeros, créatures de feu. En fusionnant avec celles-ci, il a une arme redoutable pour se venger de l’empire qui l’a rejeté. C’est en sévissant au sein du thisme, en brûlant les liens qui forment ce réseau qui unit les âmes des Ildirans les unes aux autres, que l’incarné des Faeros va les décimer. Mais pire que cela, Rusa’h a également trouvé le moyen de s’introduire au cœur du télien pour s’attaquer directement à la forêt monde...
En résumé, les vies de milliers d’Humains et d’Ildirans ne tiennent plus qu’à un fil, tandis que les entités ancestrales (Verdanis, Faeros, Wentals) s’affrontent et se détruisent avec hargne. Et à l’écart de toute cette pagaille, il y a les terribles et à priori invincibles Klikiss qui se reconstruisent et reprennent des forces de jours en jours. Vous l’aurez donc compris, l’ambiance est sombre et rien ne va plus dans le Bras spiral de notre galaxie…
Au début de chaque tome, on pourra apprécier que l’auteur, Kevin J. Anderson, fasse le point sur l’histoire. Comme il faut à chaque fois attendre une année pour la sortie de chaque livre, cet avant-propos est plutôt le bienvenu et permet de se replonger rapidement dans le bain. De même que le lexique en fin d’ouvrage se révèle fort utile tout au long de la lecture.
Avec ce space opera qui s’étend sur 7 tomes, Kevin J. Anderson s’est lancé dans une saga ambitieuse, riche en univers et en personnages, dont certains sont fort bien développés (surtout Basil, Peter et Jora’h). Alors que l’on pourrait penser que l’auteur a atteint les sommets de l’imaginable, il ne cesse de surprendre en ajoutant continuellement de nouveaux éléments. Son imagination est sans limite, parfois même un peu trop tirée par les cheveux, ce qui pourrait donner la dérangeante impression qu’il est payé pour écrire au kilomètre.
Son style d’écriture est simple et fluide, même si quelques répliques sont totalement superflues (exemple p. 319 : « Ouah ! fut le seul mot qu’il parvint à articuler »). Des chapitres courts permettent une narration rythmée. Chaque chapitre porte le nom d’un personnage de la saga, et c’est au travers du regard du personnage dont il est question dans le chapitre que l’on vit l’histoire. Cela offre donc des points de vue différents sur les événements. C’est intéressant et fort bien pensé.
Dans ce sixième tome, il y a vraiment beaucoup d’intervenants, ce qui fait que les chapitres sont archi courts (146 chapitres, d’une moyenne de 3 pages chacun). Ici c’est presque un désavantage, car le rythme s’en retrouve trop haché. Comme « La Saga des sept Soleils » touche bientôt à sa fin, c’est aussi pour Kevin J. Anderson le moment de mettre un peu d’ordre, chose qu’il fait en supprimant assez rapidement une foultitude de personnages. Ainsi, au fur et à mesure du livre, les chapitres ne sont pas plus longs, mais au moins, il y a moins de protagonistes, ce qui permet une narration moins saccadée.
Cette œuvre, dans son ensemble, est fortement influencée par d’autres œuvres de science-fiction (Star Wars, Dune, Stargate, Galactica, Hypérion…). L’auteur arrive cependant à mixer le tout pour en faire une histoire de son propre crû, et ma foi, il faut le dire, le résultat est réussi. C’est n’est pas un chef-d’œuvre, mais on peut dire de « La Saga des sept Soleils » qu’elle présente l’avantage d’être foisonnante et divertissante à souhait. C’est une lecture qui me convient bien et je suis très curieuse de voir comment tout cela va se terminer dans le dernier tome, même si, pour l’heure, je n’en vois pas vraiment la solution. En tout cas une chose est sûre, ça va mal finir, très mal…
Tome 7 - Mondes en Cendres (The Ashes of Worlds, 2008) 💜💜💜🤍🤍
Mondes en cendres, réédition @ 2014 Milady | Illustration de couverture @ Sarry Long
L’alliance entre les humains, les ildirans, les verdanis et les wentals a tenu bon face aux hydrogues. Mais deux terribles ennemis menacent encore le Bras spiral : les faeros dont le feu vivant détruit tout sur son passage, et les Klikiss, les monstres insectoïdes sur le point de former un essaim imbattable. Pendant ce temps, le président de la Ligue Hanséatique réaffirme sa volonté de placer l’humanité sous sa coupe… et pour cela, il est prêt à mettre tout espoir de victoire en péril...
Fiche de lecture
Mesdames et Messieurs, faites vos jeux, rien ne va plus dans le Bras spiral ! Les Faeros brûlent et détruisent tout ce qui se trouve sur leur chemin, tandis que les redoutables Klikiss prolifèrent en masse en assimilant – entre autres - des colonies humaines. Même les puissants Verdanis et Wentals ne peuvent repousser ces envahisseurs. Quant aux Humains, ils se déchirent entre eux : d’un côté il y a la Ligue Hanséatique terrienne gouvernée par un Président dément, et de l’autre, la Confédération séparatiste, dirigée par le Roi Peter, qui regroupe les Vagabonds et Theroc. L’Empire ildiran, quant à lui, se voit privé de son Mage Imperator et attaqué par les Faeros. Et Sirix, qui est à la tête des robots klikiss, s’est juré de détruire ses créateurs, ainsi que toute autre forme de vie dans la galaxie.
J’aimerais pouvoir vous dire que tout ceci est fort palpitant, mais honnêtement… c’est du grand n’importe quoi (*)…
… et ça commence déjà sur le fond : depuis quand un roi dirige-t-il une Confédération ? Bref, passons.
Dans ce très attendu 7ème et dernier tome de «La Saga des sept Soleils», Kevin J. Anderson fournit une conclusion à ce space opera truffé de conflits galactiques, de trahisons inattendues, de revirements insolites et de batailles titanesques. En ce sens, je dois dire que c’est une bonne chose qu’il termine son histoire avec une vraie fin – que chacun sera libre d’apprécier ou pas – et qu’il ne nous laisse pas dans le flou.
Au niveau du style, celui-ci est simple et fluide. La lecture est plaisante, même s’il y a beaucoup de répétitions. C’est à se demander si celles-ci servent à l’auteur pour ne point perdre le fil de son récit, ou s’il ne s’est pas relu et ne se souvient plus qu’il vient de nous raconter cela, ou si c’est pour remplir un chapitre, ou alors pire, s’il prend le lecteur pour un débile. A mon avis, quand on a lu 6 pavés, on sait quand même qui est qui, et quel est son vécu…
Comme c’est parfois le cas dans cette saga, on trouve également des répliques qui, soit ne sont pas nécessaires, soit qui détonnent dans le contexte. Par exemple, un robot parle au Président au sujet d’un autre robot et dit : «Tout se passera bien. Sirix vous obéira au doigt et à l’œil» (p.187). Je me pose la question de savoir si cette remarque est vraiment appropriée de la part d’un robot à propos d’un de ses congénères ? Mais bon, c’est un détail.
Je me suis également intéressée à l’aspect scientifique de certains faits, et là, malheureusement, je me dois aussi de dire que c’est parfois n’importe quoi.
Les Faeros, qui sont des entités ignées, se précipitent par milliers sur la Lune pour la bombarder :
Ceci me semble bien plus théâtral que réaliste ! Pour un film de Roland Emmerich, ça pourrait convenir. Mais dans la réalité, je m’interroge… Comment des boules de feu – même en grand nombre – peuvent-elles détruire la Lune ? J’ai donc posé la question à mon joker (merci Maestro !), qui m’a expliqué que le feu c’est du gaz. Et que tout objet gazeux d'une taille inférieur à la Lune n'aurait pas assez de masse (sans même parler de consistance) pour la faire exploser. Ce serait comme balancer une allumette sur un rocher !
Lorsque la Lune explose, certains de ses fragments se dirigent droit sur la Terre. Une autre aberration figure noir sur blanc à la page 343, lorsque l’auteur affirme que « Les plus gros débris sont aussi les plus lents ». Par là, il veut dire que les plus petits débris frapperont en premier la Terre, et que les plus volumineux suivront ensuite. Pourtant, dans l’espace, les frottements sont nuls. Il n’y a pas de différence entre petits ou gros objets. Seule compte la vitesse radiale…
Je pourrais vous citer encore d’autres exemples, mais je m’abstiendrai. Comment dire ? Ce n’est pas parce que l’on écrit de la science-fiction, que l’on peut se permettre de raconter n’importe quoi.
Si l’aspect scientifique n’est pas le point fort de Kevin J. Anderson, il faut par contre souligner l’admirable travail qu’il a réalisé sur ses très nombreux personnages. Et c’est là, à mon avis, que réside la plus grande force de cette saga. L’auteur a géré avec une main de maître chacun de ses personnages – il doit y en avoir au minimum une bonne vingtaine ! Tout au long de cette histoire, ils ont évolué, tous, sans exception, ce qui fait qu’ils sont vraiment intéressants. Il a su donner une personnalité et un rôle propres à chacun. Je me suis attachée à bon nombre d’entre eux. J’ai également apprécié de pouvoir découvrir «La Saga des sept Soleils» au travers de ces multiples regards.
«La Saga des sept Soleils» est fortement inspirée d’éléments d’autres œuvres de SF. L’auteur a repris certains ingrédients connus et les a tournés à sa manière, pour les développer selon ses idées et les intégrer dans son histoire. Et c’est quelque chose qu’il a fait avec beaucoup de talent.
Sinon, j’ajouterai encore ceci : toute bonne chose à une fin. Et je regrette que Kevin J. Anderson n’ait pas su s’arrêter quand il le fallait et ait persisté – me semble-t-il - à livrer 7 tomes pour donner écho au titre de sa saga. En effet, pour ma part, il aurait pu arrêter au 5ème tome, après le combat contre les Hydrogues, un combat qu’il aurait d’ailleurs dû soigner d’avantage. Jusqu’à ce stade, j’ai trouvé la saga magnifique et passionnante, et je pense honnêtement qu’elle aurait pu entrer dans les annales de la SF ! A mon sens, il n’était vraiment pas nécessaire de rajouter une couche avec le retour des Klikiss, l’incarné des Faeros, la Confédération du Roi Peter, la démence du Président de la Hanse et la prise en otage du Mage Imperator, parce qu’au final, ça devient du grand n’importe quoi, comme je le disais tout en haut de ma critique (*). A un moment donné, trop c’est trop.
En conclusion, ce que je retiendrai donc de cette saga, c’est le meilleur : des personnages attachants et fort bien construits, et des idées et des concepts développés de manière très intéressante (le thisme, la saga elle-même, les coutumes ildiranes, le thélien, les Verdanis, la forêt-monde, etc.). Ce que je mettrai de côté : les aberrations scientifiques, la résolution trop simplifiée des terribles menaces hydrogue et klikiss, et le fait que l’auteur n’ait pas su mettre un frein à son imagination débordante. Une bonne dose d’imagination c’est excellent, oui. Mais c’est dommage quand celle-ci vient étouffer un space opera aussi bien parti que l’est celui-ci.
Cette saga est donc passionnante et c'est l'une des meilleures saga de SF que j'aie lue (!), mais à l'instar de ses mondes, elle tombe malheureusement en cendres à partir du tome 5...
Fiche de lecture
Mesdames et Messieurs, faites vos jeux, rien ne va plus dans le Bras spiral ! Les Faeros brûlent et détruisent tout ce qui se trouve sur leur chemin, tandis que les redoutables Klikiss prolifèrent en masse en assimilant – entre autres - des colonies humaines. Même les puissants Verdanis et Wentals ne peuvent repousser ces envahisseurs. Quant aux Humains, ils se déchirent entre eux : d’un côté il y a la Ligue Hanséatique terrienne gouvernée par un Président dément, et de l’autre, la Confédération séparatiste, dirigée par le Roi Peter, qui regroupe les Vagabonds et Theroc. L’Empire ildiran, quant à lui, se voit privé de son Mage Imperator et attaqué par les Faeros. Et Sirix, qui est à la tête des robots klikiss, s’est juré de détruire ses créateurs, ainsi que toute autre forme de vie dans la galaxie.
J’aimerais pouvoir vous dire que tout ceci est fort palpitant, mais honnêtement… c’est du grand n’importe quoi (*)…
… et ça commence déjà sur le fond : depuis quand un roi dirige-t-il une Confédération ? Bref, passons.
Dans ce très attendu 7ème et dernier tome de «La Saga des sept Soleils», Kevin J. Anderson fournit une conclusion à ce space opera truffé de conflits galactiques, de trahisons inattendues, de revirements insolites et de batailles titanesques. En ce sens, je dois dire que c’est une bonne chose qu’il termine son histoire avec une vraie fin – que chacun sera libre d’apprécier ou pas – et qu’il ne nous laisse pas dans le flou.
Au niveau du style, celui-ci est simple et fluide. La lecture est plaisante, même s’il y a beaucoup de répétitions. C’est à se demander si celles-ci servent à l’auteur pour ne point perdre le fil de son récit, ou s’il ne s’est pas relu et ne se souvient plus qu’il vient de nous raconter cela, ou si c’est pour remplir un chapitre, ou alors pire, s’il prend le lecteur pour un débile. A mon avis, quand on a lu 6 pavés, on sait quand même qui est qui, et quel est son vécu…
Comme c’est parfois le cas dans cette saga, on trouve également des répliques qui, soit ne sont pas nécessaires, soit qui détonnent dans le contexte. Par exemple, un robot parle au Président au sujet d’un autre robot et dit : «Tout se passera bien. Sirix vous obéira au doigt et à l’œil» (p.187). Je me pose la question de savoir si cette remarque est vraiment appropriée de la part d’un robot à propos d’un de ses congénères ? Mais bon, c’est un détail.
Je me suis également intéressée à l’aspect scientifique de certains faits, et là, malheureusement, je me dois aussi de dire que c’est parfois n’importe quoi.
Les Faeros, qui sont des entités ignées, se précipitent par milliers sur la Lune pour la bombarder :
«Des milliers de boules de feu continuaient à arriver des confins de l'espace pour attaquer la Lune. Toute la Lune. Les êtres ignés déclenchèrent un tir de barrage sur le paysage désolé du satellite, y creusant une nouvelle série de cratères fumants. [...] Les Faeros s'acharnaient sur la Lune sans retenue, transformant roches et cratères en rivière de lave. [...] Ils lancèrent et lancèrent encore leurs projectiles brûlants, jusqu'à fracturer le régolite puis la croûte même du satellite. La Lune, soudain, se craquelait et rougeoyait. [...] La charge infernale se poursuivit jusqu'à toucher le noyau. [...] La lune se fissura petit à petit avant de voler en éclats comme une simple boule d'argile lancée contre un mur ».
Ceci me semble bien plus théâtral que réaliste ! Pour un film de Roland Emmerich, ça pourrait convenir. Mais dans la réalité, je m’interroge… Comment des boules de feu – même en grand nombre – peuvent-elles détruire la Lune ? J’ai donc posé la question à mon joker (merci Maestro !), qui m’a expliqué que le feu c’est du gaz. Et que tout objet gazeux d'une taille inférieur à la Lune n'aurait pas assez de masse (sans même parler de consistance) pour la faire exploser. Ce serait comme balancer une allumette sur un rocher !
Lorsque la Lune explose, certains de ses fragments se dirigent droit sur la Terre. Une autre aberration figure noir sur blanc à la page 343, lorsque l’auteur affirme que « Les plus gros débris sont aussi les plus lents ». Par là, il veut dire que les plus petits débris frapperont en premier la Terre, et que les plus volumineux suivront ensuite. Pourtant, dans l’espace, les frottements sont nuls. Il n’y a pas de différence entre petits ou gros objets. Seule compte la vitesse radiale…
Je pourrais vous citer encore d’autres exemples, mais je m’abstiendrai. Comment dire ? Ce n’est pas parce que l’on écrit de la science-fiction, que l’on peut se permettre de raconter n’importe quoi.
Si l’aspect scientifique n’est pas le point fort de Kevin J. Anderson, il faut par contre souligner l’admirable travail qu’il a réalisé sur ses très nombreux personnages. Et c’est là, à mon avis, que réside la plus grande force de cette saga. L’auteur a géré avec une main de maître chacun de ses personnages – il doit y en avoir au minimum une bonne vingtaine ! Tout au long de cette histoire, ils ont évolué, tous, sans exception, ce qui fait qu’ils sont vraiment intéressants. Il a su donner une personnalité et un rôle propres à chacun. Je me suis attachée à bon nombre d’entre eux. J’ai également apprécié de pouvoir découvrir «La Saga des sept Soleils» au travers de ces multiples regards.
«La Saga des sept Soleils» est fortement inspirée d’éléments d’autres œuvres de SF. L’auteur a repris certains ingrédients connus et les a tournés à sa manière, pour les développer selon ses idées et les intégrer dans son histoire. Et c’est quelque chose qu’il a fait avec beaucoup de talent.
Sinon, j’ajouterai encore ceci : toute bonne chose à une fin. Et je regrette que Kevin J. Anderson n’ait pas su s’arrêter quand il le fallait et ait persisté – me semble-t-il - à livrer 7 tomes pour donner écho au titre de sa saga. En effet, pour ma part, il aurait pu arrêter au 5ème tome, après le combat contre les Hydrogues, un combat qu’il aurait d’ailleurs dû soigner d’avantage. Jusqu’à ce stade, j’ai trouvé la saga magnifique et passionnante, et je pense honnêtement qu’elle aurait pu entrer dans les annales de la SF ! A mon sens, il n’était vraiment pas nécessaire de rajouter une couche avec le retour des Klikiss, l’incarné des Faeros, la Confédération du Roi Peter, la démence du Président de la Hanse et la prise en otage du Mage Imperator, parce qu’au final, ça devient du grand n’importe quoi, comme je le disais tout en haut de ma critique (*). A un moment donné, trop c’est trop.
En conclusion, ce que je retiendrai donc de cette saga, c’est le meilleur : des personnages attachants et fort bien construits, et des idées et des concepts développés de manière très intéressante (le thisme, la saga elle-même, les coutumes ildiranes, le thélien, les Verdanis, la forêt-monde, etc.). Ce que je mettrai de côté : les aberrations scientifiques, la résolution trop simplifiée des terribles menaces hydrogue et klikiss, et le fait que l’auteur n’ait pas su mettre un frein à son imagination débordante. Une bonne dose d’imagination c’est excellent, oui. Mais c’est dommage quand celle-ci vient étouffer un space opera aussi bien parti que l’est celui-ci.
Cette saga est donc passionnante et c'est l'une des meilleures saga de SF que j'aie lue (!), mais à l'instar de ses mondes, elle tombe malheureusement en cendres à partir du tome 5...