Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d’esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d’autres, à qui l’on a ôté jusqu’à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. Le soir, en regagnant sa chambre à l’austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler. En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté...
Fiche de lecture
Une de mes meilleures lectures 2018. Un roman dystopique terriblement réaliste et terrifiant.
J'ai eu envie de découvrir le roman au moment de la sortie de la série télévisée, que je n'ai pas vue. Et j'ai pris une belle claque.
Style sans fioritures, glacé même, pour décrire une société verrouillée, organisée autour et pour quelques hommes privilégiés. Théocratie terrifiante, rituels d'un autre âge, l'autrice se défend d'avoir écrit une œuvre imaginaire. Elle a en effet pris soin de ne rien inventer et de puiser dans l'histoire humaine des événements, pratiques, etc., qui se sont déjà produits.
C'est ce qui fait, à mon sens, toute la force de cette œuvre : le fait que l'on sait que c'est possible, qu'il ne faudrait pas grand-chose finalement (les mauvaises personnes aux postes importants dans un pays, par exemple, le temps d'un coup d'état, comme ce qui se produit dans le roman) pour faire basculer une société dans l'horreur et la répression.
Le roman est particulièrement immersif, raconté au travers du journal de Defred et de ses souvenirs. Les personnages sont crédibles, les situations également. J'en suis sortie bouleversée et admirative du travail de l'autrice.
Je ne veux pas en dire plus pour ne pas gâcher votre lecture. A noter quand même que c'est une œuvre impressionnante, qui peut choquer les âmes sensibles ou un peu trop jeunes.
Dans le même genre, on trouve 1984 de George Orwell.
J'ai eu envie de découvrir le roman au moment de la sortie de la série télévisée, que je n'ai pas vue. Et j'ai pris une belle claque.
Style sans fioritures, glacé même, pour décrire une société verrouillée, organisée autour et pour quelques hommes privilégiés. Théocratie terrifiante, rituels d'un autre âge, l'autrice se défend d'avoir écrit une œuvre imaginaire. Elle a en effet pris soin de ne rien inventer et de puiser dans l'histoire humaine des événements, pratiques, etc., qui se sont déjà produits.
C'est ce qui fait, à mon sens, toute la force de cette œuvre : le fait que l'on sait que c'est possible, qu'il ne faudrait pas grand-chose finalement (les mauvaises personnes aux postes importants dans un pays, par exemple, le temps d'un coup d'état, comme ce qui se produit dans le roman) pour faire basculer une société dans l'horreur et la répression.
Le roman est particulièrement immersif, raconté au travers du journal de Defred et de ses souvenirs. Les personnages sont crédibles, les situations également. J'en suis sortie bouleversée et admirative du travail de l'autrice.
Je ne veux pas en dire plus pour ne pas gâcher votre lecture. A noter quand même que c'est une œuvre impressionnante, qui peut choquer les âmes sensibles ou un peu trop jeunes.
Dans le même genre, on trouve 1984 de George Orwell.