Photo @ Philippe André
On le connaît surtout comme le créateur d'un Mythe de Cthulhu devenu aussi, si ce n'est plus, célèbre que lui. Lui, c'est bien sûr Howard Phillips Lovecraft, grand maître du fantastique moderne qui, en une poignée de nouvelles, poèmes et essais, a laissé derrière lui une matière ayant inspiré des générations d'auteurs.
Longtemps entouré d'un aura de mystère, on a beaucoup affabulé sur son sujet, avant qu'un travail méticuleux de réhabilitation ne soit engagé ces dernières années.
Longtemps entouré d'un aura de mystère, on a beaucoup affabulé sur son sujet, avant qu'un travail méticuleux de réhabilitation ne soit engagé ces dernières années.
Alors, qui était vraiment Lovecraft ? Quel héritage laisse-t-il derrière lui ? Quels sont ses textes incontournables ? Comment son œuvre s'est-elle ensuite retrouvée à influencer aussi bien le cinéma, le jeu de rôle que la musique ?
À travers ce guide, Christophe Thill, spécialiste français de l'auteur et coordinateur de la traduction de la titanesque biographie Je suis Providence par S. T. Joshi, répond à toutes les questions que vous vous êtes toujours posées sur Lovecraft.
Fiche de lecture
Passionnant guide sur Lovecraft écrit par Christophe Thill. Le découpage propose une structure simple mais terriblement efficace allant à l'essentiel des choses.
L'immersion se crée par une fluidité inspirée d'une écriture relevant les points déterminants de l'évolution de l'auteur.
Il y souligne quelques faussetés dites et écrites au sujet du "reclus de Providence" (phrase le décrivant à l'époque et qui n'avait aucune consistance réelle) par d'éminents érudits tels que Jacques Bergier (préface anthologique) ou Michel Houellebecq (essai sur H.P. Lovecraft écrit en 1991).
Une lumière met en perspective les moments clés de sa vie formulant les préjugés sous-jacents de sa misanthropie et de son idéologie, dont il faut nuancer la véracité des faits dans l'imaginaire collectif. Les fantasmes sur une imagerie nihiliste de sa personne, comme quoi il fut suicidaire, sont à proscrire autant que cette aura d'initié des mondes ésotériques, dont il exprima un vrai hermétisme : "Lovecraft n'était pas un croyant, mais un penseur matérialiste." (Christophe Thill).
Le tour d'horizon des œuvres Lovecraftiennes s'identifie par onze différentes parties expliquant son cheminement de pensées, sur ses premiers textes, dès l'enfance (6 ans) aux fictions, ses poèmes en prose, aux mini-romans jusqu'aux essais et un regard sur sa correspondance avant que 20 nouvelles ne soient présentées, décryptées brièvement ; une fiche pour chacune d'entre elle.
Le concepteur de cette exploration de l'univers science-fictionnel de l'écrivain, responsable d'un réalisme fantastique intrinsèque à son approche de la science et de la cosmologie, montre les outils nécessaires à sa compréhension, avec des mises en gardes, des malfaçons montrées du doigt, de certains opportunistes s'autorisant à compléter des textes non terminés, etc.
Alors, pour ne pas trop en dire non plus, afin de ne jeter aucune ombre sur ce merveilleux petit guide, je vous suggère de l'apprivoiser selon vos critères de sélection tout en tenant compte de la spécialisation de celui qui le confectionna.
Ce livre est un avant-goût salivant, en guise d'apéritif littéraire, sur une conversation autour de H.P. Lovecraft menant à une faim d'en savoir plus grâce à une biographie de S.T. Joshi (Je suis Providence) dont Christophe Thill coordonna la traduction.
Si aujourd'hui Lovecraft reste omniprésent, étant une source d'inspiration pour l'expression de tous les arts (le guide en parle : cinéma, séries, téléfilms, BD, jeux vidéos et musique), son parcours écourté (mais foisonnant) mérite que l'on s'y attarde, même 84 ans après.
L'immersion se crée par une fluidité inspirée d'une écriture relevant les points déterminants de l'évolution de l'auteur.
Il y souligne quelques faussetés dites et écrites au sujet du "reclus de Providence" (phrase le décrivant à l'époque et qui n'avait aucune consistance réelle) par d'éminents érudits tels que Jacques Bergier (préface anthologique) ou Michel Houellebecq (essai sur H.P. Lovecraft écrit en 1991).
Une lumière met en perspective les moments clés de sa vie formulant les préjugés sous-jacents de sa misanthropie et de son idéologie, dont il faut nuancer la véracité des faits dans l'imaginaire collectif. Les fantasmes sur une imagerie nihiliste de sa personne, comme quoi il fut suicidaire, sont à proscrire autant que cette aura d'initié des mondes ésotériques, dont il exprima un vrai hermétisme : "Lovecraft n'était pas un croyant, mais un penseur matérialiste." (Christophe Thill).
Le tour d'horizon des œuvres Lovecraftiennes s'identifie par onze différentes parties expliquant son cheminement de pensées, sur ses premiers textes, dès l'enfance (6 ans) aux fictions, ses poèmes en prose, aux mini-romans jusqu'aux essais et un regard sur sa correspondance avant que 20 nouvelles ne soient présentées, décryptées brièvement ; une fiche pour chacune d'entre elle.
Le concepteur de cette exploration de l'univers science-fictionnel de l'écrivain, responsable d'un réalisme fantastique intrinsèque à son approche de la science et de la cosmologie, montre les outils nécessaires à sa compréhension, avec des mises en gardes, des malfaçons montrées du doigt, de certains opportunistes s'autorisant à compléter des textes non terminés, etc.
Alors, pour ne pas trop en dire non plus, afin de ne jeter aucune ombre sur ce merveilleux petit guide, je vous suggère de l'apprivoiser selon vos critères de sélection tout en tenant compte de la spécialisation de celui qui le confectionna.
Ce livre est un avant-goût salivant, en guise d'apéritif littéraire, sur une conversation autour de H.P. Lovecraft menant à une faim d'en savoir plus grâce à une biographie de S.T. Joshi (Je suis Providence) dont Christophe Thill coordonna la traduction.
Si aujourd'hui Lovecraft reste omniprésent, étant une source d'inspiration pour l'expression de tous les arts (le guide en parle : cinéma, séries, téléfilms, BD, jeux vidéos et musique), son parcours écourté (mais foisonnant) mérite que l'on s'y attarde, même 84 ans après.