Armés pour une mystérieuse expédition océanographique, trois hommes s'enfoncent jusqu'à huit mille mètres de profondeur dans une étonnante capsule, et perdent bientôt tout contact avec la surface. A court d'oxygène, ils se préparent à une mort certaine, quand l'incroyable se produit : des hommes, habitants de cet abysse, viennent à leur secours et les emmènent dans leur énigmatique cité sous-marine.
Fiche de lecture
« Puisque ces papiers m’ont été remis en vue d’une publication, je commencerai par rappeler la triste perte du Stratford, vapeur qui entama une traversée il y a un an dans le but d’étudier la vie sous-marine et l’océanographie […] Ils ont tous disparu, et la seule nouvelle reçue au sujet du triste sort du vapeur fut le rapport d’un trois-mâts norvégien… »
Voici un petit roman (184 pages) écrit en 1928 par Sir Arthur Conan Doyle. Je me le suis procurée, parce que j’étais très curieuse de découvrir ce que le « papa » de Sherlock Holmes écrivait en dehors des enquêtes de son personnage mythique.
Dans « Le Monde perdu sous la Mer » (connu aussi sous le titre « Le Gouffre Maracot »), l’auteur nous emmène au fond de l’océan Atlantique en 1926, dans une aventure entreprise par de courageux anglo-saxons. Lors d’une descente dans « une cage d’acier avec des vitres de cristal » pour observer les fonds marins, le câble qui la relie au bateau de l’expédition rompt (je vous laisserai le plaisir d’en découvrir la raison). La petite « cage » tombe alors au fond l’océan et se pose sur le sol à des profondeurs encore jamais atteintes précédemment. Les trois malheureux hommes à son bord, emprisonnés dans leur chambre d’acier, sont donc condamnés à mourir lentement dans ces sombres abysses. Mais alors qu’ils sont à l’agonie, ils font une bien étrange rencontre… Au-dehors, à travers les hublots, ils aperçoivent des individus qui nagent tout autour d’eux ! Recueillis, nourris et logés, les trois rescapés découvriront que leurs sauveurs ne sont autres que… les descendants de la civilisation atlante, dont la cité a été engloutie il y a des milliers d’années de cela !
Nous avons ici un roman épistolaire, car c’est au moyen de lettres (et même de messages dans une « bouteille ») et de notes consignées dans un carnet de bord, qu’Arthur Conan Doyle nous narre les aventures de ses personnages. Cette forme est assez sympathique, car elle donne vraiment l’impression au lecteur de se lancer à son tour dans une aventure. La désuétude du style et les attitudes très « gentleman » des personnages (quoi de plus naturel que de boire une tasse de thé au fond de l’océan ?), confèrent- je trouve - un charme fou à cet ouvrage. Par contre, au vu du nombre de noms scientifiques que le Docteur Maracot énumère lorsqu’il observe la faune et la flore aquatique, on pourrait avoir l’impression que l’auteur a voulu nous en mettre plein la vue. En effet, je vous mets au défi de me dire ce qu’est un « gastrostomus globulus » ou encore une « cutleria multifida » !
Tout au long de cette histoire, on n’échappe pas à des clichés à la fois charmants et rigolos. Le peuple atlante, maîtrisant des technologies très modernes et sophistiquées en comparaison aux êtres humains du « dessus », est séduit par la culture britannique du XXème siècle. Toujours concernant les habitants de l’Atlantide, les femmes sont à la fois splendides et dociles, tandis que les « mâles », eux, sont nobles et valeureux. Et finalement, tout est bien qui finit bien : le Bien triomphe du Mal, et les intrépides explorateurs anglo-saxons ramènent plein de richesses de leur aventure.
En résumé, je dirais de cette lecture qu’elle est plaisante et divertissante. Il est intéressant de découvrir Sir Arthur Conan Doyle dans un genre lancé par LE maître, Jules Verne : le roman d’aventure. Par contre, je trouve qu’il manque un peu au premier la légèreté (style) et l’humour du second, ainsi que - bien sûr - son sens de l’anticipation. « Le Monde perdu sous la Mer » est donc un ouvrage sympa à découvrir, mais je ne pense pas que sa lecture laissera un souvenir impérissable.
Voici un petit roman (184 pages) écrit en 1928 par Sir Arthur Conan Doyle. Je me le suis procurée, parce que j’étais très curieuse de découvrir ce que le « papa » de Sherlock Holmes écrivait en dehors des enquêtes de son personnage mythique.
Dans « Le Monde perdu sous la Mer » (connu aussi sous le titre « Le Gouffre Maracot »), l’auteur nous emmène au fond de l’océan Atlantique en 1926, dans une aventure entreprise par de courageux anglo-saxons. Lors d’une descente dans « une cage d’acier avec des vitres de cristal » pour observer les fonds marins, le câble qui la relie au bateau de l’expédition rompt (je vous laisserai le plaisir d’en découvrir la raison). La petite « cage » tombe alors au fond l’océan et se pose sur le sol à des profondeurs encore jamais atteintes précédemment. Les trois malheureux hommes à son bord, emprisonnés dans leur chambre d’acier, sont donc condamnés à mourir lentement dans ces sombres abysses. Mais alors qu’ils sont à l’agonie, ils font une bien étrange rencontre… Au-dehors, à travers les hublots, ils aperçoivent des individus qui nagent tout autour d’eux ! Recueillis, nourris et logés, les trois rescapés découvriront que leurs sauveurs ne sont autres que… les descendants de la civilisation atlante, dont la cité a été engloutie il y a des milliers d’années de cela !
Nous avons ici un roman épistolaire, car c’est au moyen de lettres (et même de messages dans une « bouteille ») et de notes consignées dans un carnet de bord, qu’Arthur Conan Doyle nous narre les aventures de ses personnages. Cette forme est assez sympathique, car elle donne vraiment l’impression au lecteur de se lancer à son tour dans une aventure. La désuétude du style et les attitudes très « gentleman » des personnages (quoi de plus naturel que de boire une tasse de thé au fond de l’océan ?), confèrent- je trouve - un charme fou à cet ouvrage. Par contre, au vu du nombre de noms scientifiques que le Docteur Maracot énumère lorsqu’il observe la faune et la flore aquatique, on pourrait avoir l’impression que l’auteur a voulu nous en mettre plein la vue. En effet, je vous mets au défi de me dire ce qu’est un « gastrostomus globulus » ou encore une « cutleria multifida » !
Tout au long de cette histoire, on n’échappe pas à des clichés à la fois charmants et rigolos. Le peuple atlante, maîtrisant des technologies très modernes et sophistiquées en comparaison aux êtres humains du « dessus », est séduit par la culture britannique du XXème siècle. Toujours concernant les habitants de l’Atlantide, les femmes sont à la fois splendides et dociles, tandis que les « mâles », eux, sont nobles et valeureux. Et finalement, tout est bien qui finit bien : le Bien triomphe du Mal, et les intrépides explorateurs anglo-saxons ramènent plein de richesses de leur aventure.
En résumé, je dirais de cette lecture qu’elle est plaisante et divertissante. Il est intéressant de découvrir Sir Arthur Conan Doyle dans un genre lancé par LE maître, Jules Verne : le roman d’aventure. Par contre, je trouve qu’il manque un peu au premier la légèreté (style) et l’humour du second, ainsi que - bien sûr - son sens de l’anticipation. « Le Monde perdu sous la Mer » est donc un ouvrage sympa à découvrir, mais je ne pense pas que sa lecture laissera un souvenir impérissable.