Le serpent autour de l'étoile @ 2020 Rivière Blanche | Illustration de couverture @ Mike Hoffman
Illustration et quatrième de couverture
Estelle est mariée à Jean-Pierre Gislain. Ils ont un enfant de deux ans : Jordan. Pour des raisons qu’elle ne saura expliquer, Estelle va, un matin, tuer Jordan puis mettre le feu au corps. Elle est aussitôt mise en examen et enfermée dans un centre pénitentiaire pour femmes.
Simon Giordani, un profileur, est nommé par le tribunal pour comprendre les causes du crime. Mais quand celui-ci se penche sur l’affaire, ce qu’il découvre se trouve être au-delà de tout ce que la raison peut concevoir.
Entre une créature chimérique au corps serpentiforme et aux ailes de chauve-souris géante à qui des femmes sont données en sacrifice, un énorme chien qui le mord dans un rêve et dont la blessure ne disparaît pas dans la réalité, son cellulaire qui enregistre sans raison une voix métallique dans une langue inconnue, et une clinique où un faux médecin et une jeune sage-femme servent en réalité un Maître aux pouvoirs sans limite, Simon doit se rendre à l’évidence : Jordan n’était pas humain.
Simon Giordani, un profileur, est nommé par le tribunal pour comprendre les causes du crime. Mais quand celui-ci se penche sur l’affaire, ce qu’il découvre se trouve être au-delà de tout ce que la raison peut concevoir.
Entre une créature chimérique au corps serpentiforme et aux ailes de chauve-souris géante à qui des femmes sont données en sacrifice, un énorme chien qui le mord dans un rêve et dont la blessure ne disparaît pas dans la réalité, son cellulaire qui enregistre sans raison une voix métallique dans une langue inconnue, et une clinique où un faux médecin et une jeune sage-femme servent en réalité un Maître aux pouvoirs sans limite, Simon doit se rendre à l’évidence : Jordan n’était pas humain.
Dumé Antoni
Dumè Antoni est né en Corse, en 1953, où il vit à l’année. Il commence sa carrière professionnelle en exerçant le métier de musicien pendant une dizaine d’années. Après quoi, jeune père de famille, il décide de changer de voie. Il entre dans une grande entreprise de distribution d’eau où il exerce la profession d’ingénieur d’études et de projets techniques. Il prend sa retraite en 2014 et se consacre depuis à l’écriture de romans dans le domaine de l’imaginaire.
Fiche de lecture
Deuxième livre de cet auteur. Deuxième plaisir de lecture.
Un roman fantastique qui surprend, parce que, telle qu’elle est écrite, l’histoire est terriblement dérangeante. D'abord à cause du meurtre horrible d’un petit enfant, meurtre inexplicable et inexpliqué, ensuite à cause du ton et de l’attitude du narrateur. Simon, criminologue de son état, a été mandaté par la procureure de Rennes pour étudier cette sombre affaire et lui apporter son expertise. Mais tout ce qu’il fait et exprime l’est d’une manière étonnamment calme, détachée, la parant d'un caractère aussi envoûtant et inquiétant que les événements auxquels il se trouve mêlé : une secte satanique dont le symbole donne son titre au roman, des créatures monstrueuses à la fois oniriques et réelles, et mille autres éléments angoissants.
Ici, pas de surenchère, pas de grands éclats, ni de scènes de blockbuster horrifique. Toute la richesse de l’histoire repose sur ce calme, cette lente avancée de celui qui, malgré sa peur et sa raison qui vacille, veut résoudre rationnellement ces mystères, sans chercher à foncer dans le tas. On mange tranquillement avec lui, on voyage à ses côtés et va à la rencontre de chacun, on interroge témoins et acteurs annexes de ce meurtre avec lui, où chaque pas soulève autant de questions qu’il donne d’indices.
Quelle en est la réalité ? Quelle en est la part chimérique ? Quel est ce chien monstrueux qui, né d’un rêve, existe dans notre monde ? Simon va jusqu'à douter de sa raison autant que de ce qu’il vit, dans lequel le temps et ses perceptions paraissent tout déformer.
Un plaisir lu en trois soirées, avec une double fin qui est un régal – même si, comme souvent dans le fantastique – aucune vraie réponse n’est apportée, mais ce n’est pas le propos. J’ai un peu grincé des dents sur un argumentaire juridique avec la réfutation d’un élément de preuve, mais parvenu à cette deuxième fin, ce fut pour me dire que tout cela n’avait rien d’illogique, bien au contraire : j’aurais dû m’interroger à ce moment et non dans les chapitres suivants pour être sur la piste.
Un « cinq étoiles » vraiment mérité, car chaque page tournée donne envie d’arriver à la dernière ligne et de comprendre l’incompréhensible. Et, tant pis, je me répète, mais cette fin en virevolte après la fin est un délice, comme ce petit chocolat ou cette goutte d’Armagnac que l’on s’offre avec le café et qui sublime le goût resté en bouche.
Un roman fantastique qui surprend, parce que, telle qu’elle est écrite, l’histoire est terriblement dérangeante. D'abord à cause du meurtre horrible d’un petit enfant, meurtre inexplicable et inexpliqué, ensuite à cause du ton et de l’attitude du narrateur. Simon, criminologue de son état, a été mandaté par la procureure de Rennes pour étudier cette sombre affaire et lui apporter son expertise. Mais tout ce qu’il fait et exprime l’est d’une manière étonnamment calme, détachée, la parant d'un caractère aussi envoûtant et inquiétant que les événements auxquels il se trouve mêlé : une secte satanique dont le symbole donne son titre au roman, des créatures monstrueuses à la fois oniriques et réelles, et mille autres éléments angoissants.
Ici, pas de surenchère, pas de grands éclats, ni de scènes de blockbuster horrifique. Toute la richesse de l’histoire repose sur ce calme, cette lente avancée de celui qui, malgré sa peur et sa raison qui vacille, veut résoudre rationnellement ces mystères, sans chercher à foncer dans le tas. On mange tranquillement avec lui, on voyage à ses côtés et va à la rencontre de chacun, on interroge témoins et acteurs annexes de ce meurtre avec lui, où chaque pas soulève autant de questions qu’il donne d’indices.
Quelle en est la réalité ? Quelle en est la part chimérique ? Quel est ce chien monstrueux qui, né d’un rêve, existe dans notre monde ? Simon va jusqu'à douter de sa raison autant que de ce qu’il vit, dans lequel le temps et ses perceptions paraissent tout déformer.
Un plaisir lu en trois soirées, avec une double fin qui est un régal – même si, comme souvent dans le fantastique – aucune vraie réponse n’est apportée, mais ce n’est pas le propos. J’ai un peu grincé des dents sur un argumentaire juridique avec la réfutation d’un élément de preuve, mais parvenu à cette deuxième fin, ce fut pour me dire que tout cela n’avait rien d’illogique, bien au contraire : j’aurais dû m’interroger à ce moment et non dans les chapitres suivants pour être sur la piste.
Un « cinq étoiles » vraiment mérité, car chaque page tournée donne envie d’arriver à la dernière ligne et de comprendre l’incompréhensible. Et, tant pis, je me répète, mais cette fin en virevolte après la fin est un délice, comme ce petit chocolat ou cette goutte d’Armagnac que l’on s’offre avec le café et qui sublime le goût resté en bouche.