La Terre dans quinze milliards d'années : une planète agonisante mais encore peuplée d'étonnantes formes de vie : une végétation mouvante, des créatures amphibies, quelques tribus primitives... S'arrachant à son clan, c'est dans cette jungle que s'enfonce le jeune Deyv. Il porte au cou une pierre en forme d'oeuf - son âme - et part à la recherche d'une femme dont la pierre répondra à la sienne. Attaqué, blessé par des monstres, Deyv découvre en reprenant conscience qu'on lui a volé son âme. Et la jolie Vana qui lui apparaît soudain a été, elle aussi, dépouillée... Ensemble, ils traqueront le voleur. Vont-ils par là même trouver le moyen de sauver la Terre?
Fiche de lecture
Quinze milliards d'années dans le futur, le cosmos a bien changé. Le soleil s'est éteint, laissant les étoiles éclairer la Terre. Ces mêmes étoiles sont beaucoup plus proches et nombreuses à cause de la contraction de l'univers. Une concentration d'étoiles éteintes, la Bête, passe régulièrement dans le ciel, créant une nuit bienvenue. Mais cette Bête, de par sa masse et sa proximité, menace de détruire la planète.
Au milieu de tout ça, l'humanité a régressé jusqu'à un stade préindustriel. Réduits à vivre dans des tribus éparses, les humains sont à peine capables d'entretenir ou de fabriquer des armes comme les fusils. Ils doivent également cohabiter avec d'autres espèces intelligentes et même quelques extraterrestres réfugiés ou échoués là.
C'est dans ce contexte que Deyv, un jeune chasseur, est chargé d'une mission par sa tribu : trouver une femme au loin afin de renouveler le sang de son peuple. Il sait que ce sera une mission difficile, presque suicidaire en fait. Et pour ne rien arranger, il se fait voler son oeuf-âme, une pierre mystérieuse que chaque humain possède et qui permet de connaître son humeur et les affinités avec une éventuelle épouse. Il se met donc en chasse pour retrouver le voleur. En chemin, il rencontrera des adversaires qui pourront devenir des alliés ou au moins des compagnons de route. Car la quête s'annonce plus grande qu'une simple vendetta personnelle. Et Deyv va découvrir sur sa planète bien des choses qu'il ignorait…
Avec « Soleil obscur », P. J. Farmer nous livre un roman classique de par sa forme mais étonnant de par son contenu.
La forme est celle d'un d'un planète-opéra classique, avec une quête initiatique. On est très proche d'un conte. Le héros s'en va seul, rencontre des embûches, se fait des amis, découvre des faits étonnants et, surtout, un destin qu'il ne soupçonnait pas. On n'est pas très loin d'un roman comme Niourk.
Mon seul regret à ce niveau (ça vaut aussi pour Le Monde du Fleuve, tant qu'on y est), c'est le manque de précision, le côté flou des descriptions de lieux et de situations. Cela rend la lecture, et surtout la compréhension, difficiles à certains moments. Les scènes de combats sont presque incompréhensibles. Heureusement que ce n'est pas l'essentiel.
Le contenu est fourni par un univers très riche et des personnages hauts en couleur. On va de surprise en surprise tout au long de ce planète-opéra totalement débridé. On rencontre ainsi des centaures végétaux intelligents, des sorcières technophiles, des dauphins terrestres superstitieux... L'auteur joue avec les lois de l'évolution, et il se plante ! Mon jugement est celui d'un spécialiste de la question. Et un non-initié pourrait ne pas voir certaines choses. Mais au niveau du timing (donc sur 15 milliards d'années) ce n'est malheureusement pas crédible. Par contre, je ne peux que saluer l'imagination fertile de l'auteur, qui nous fait voyager dans un monde fantastique, à la limite de l'heroic-fantasy.
« Soleil obscur » est donc un bon roman, un excellent planète-opéra très coloré et distrayant, qui ne déçoit que par certains aspects scientifiques pardonnables au vu de l'époque de rédaction (1978-79).
Au milieu de tout ça, l'humanité a régressé jusqu'à un stade préindustriel. Réduits à vivre dans des tribus éparses, les humains sont à peine capables d'entretenir ou de fabriquer des armes comme les fusils. Ils doivent également cohabiter avec d'autres espèces intelligentes et même quelques extraterrestres réfugiés ou échoués là.
C'est dans ce contexte que Deyv, un jeune chasseur, est chargé d'une mission par sa tribu : trouver une femme au loin afin de renouveler le sang de son peuple. Il sait que ce sera une mission difficile, presque suicidaire en fait. Et pour ne rien arranger, il se fait voler son oeuf-âme, une pierre mystérieuse que chaque humain possède et qui permet de connaître son humeur et les affinités avec une éventuelle épouse. Il se met donc en chasse pour retrouver le voleur. En chemin, il rencontrera des adversaires qui pourront devenir des alliés ou au moins des compagnons de route. Car la quête s'annonce plus grande qu'une simple vendetta personnelle. Et Deyv va découvrir sur sa planète bien des choses qu'il ignorait…
Avec « Soleil obscur », P. J. Farmer nous livre un roman classique de par sa forme mais étonnant de par son contenu.
La forme est celle d'un d'un planète-opéra classique, avec une quête initiatique. On est très proche d'un conte. Le héros s'en va seul, rencontre des embûches, se fait des amis, découvre des faits étonnants et, surtout, un destin qu'il ne soupçonnait pas. On n'est pas très loin d'un roman comme Niourk.
Mon seul regret à ce niveau (ça vaut aussi pour Le Monde du Fleuve, tant qu'on y est), c'est le manque de précision, le côté flou des descriptions de lieux et de situations. Cela rend la lecture, et surtout la compréhension, difficiles à certains moments. Les scènes de combats sont presque incompréhensibles. Heureusement que ce n'est pas l'essentiel.
Le contenu est fourni par un univers très riche et des personnages hauts en couleur. On va de surprise en surprise tout au long de ce planète-opéra totalement débridé. On rencontre ainsi des centaures végétaux intelligents, des sorcières technophiles, des dauphins terrestres superstitieux... L'auteur joue avec les lois de l'évolution, et il se plante ! Mon jugement est celui d'un spécialiste de la question. Et un non-initié pourrait ne pas voir certaines choses. Mais au niveau du timing (donc sur 15 milliards d'années) ce n'est malheureusement pas crédible. Par contre, je ne peux que saluer l'imagination fertile de l'auteur, qui nous fait voyager dans un monde fantastique, à la limite de l'heroic-fantasy.
« Soleil obscur » est donc un bon roman, un excellent planète-opéra très coloré et distrayant, qui ne déçoit que par certains aspects scientifiques pardonnables au vu de l'époque de rédaction (1978-79).