Yetu est Historienne : gardienne de l'histoire de son peuple, les Winjarus, qui vivent dans les océans. Elle souffre de cette fonction qui l'oblige à porter en elle les pires souvenirs et décide de reprendre sa liberté... mais est-on libre sans racines ?
NB : cette quatrième de couverture est revue par mes soins parce que l'officielle spoile beaucoup trop le roman, à mon humble avis.
NB : cette quatrième de couverture est revue par mes soins parce que l'officielle spoile beaucoup trop le roman, à mon humble avis.
Fiche de lecture
Je déconseille fortement de lire la quatrième de couverture officielle de ce roman qui en gâche franchement la lecture (cela a été le cas pour moi).
Nous suivons Yetu qui appartient au peuple des Wajinrus. Le roman est écrit à la première personne et est très immersif, donc nous devinons assez vite que ces individus sont des descendants des humains, qui par un procédé étrange sont devenus des sortes de sirènes, physiquement plus proches de celle de La Forme de l'Eau que de celle d'Andersen.
Yetu n'a pas une vie facile : elle est Historienne, ce qui signifie qu'elle porte en elle les souvenirs douloureux de son peuple (d'où il vient, ce qu'il a subi, etc.) ; elle rend cette « souvenance » à ses semblables une fois par an, lors de la cérémonie du Don de Mémoire, où ce transfert suit un processus très douloureux pour elle, puis passe les mois suivants à récupérer les souvenirs. Le poids de cette souvenance est une souffrance, et son peuple ou elle oscillent entre le désir de légèreté mentale (pourquoi revivre et se tourmenter sur le passé ?) et celui de se rappeler d'où ils viennent.
C'est en très résumé le thème de ce court roman (200 pages), très bien écrit, plutôt contemplatif, que j'ai lu avec intérêt. Je lui ai trouvé toutefois quelques longueurs (au bout d'un moment l'auteure se répète, le texte tourne un peu en rond), on y parle de bien d'autres sujets (la solitude, le deuil). Les Wajinrus sont hermaphrodites et Yetu va rencontrer une humaine donc leurs échanges seront riches de découvertes. En toile de fond, les crimes commis par les dominants hantent les protagonistes, qu'ils aient réduits d'autres peuples en esclavage ou provoqué la disparition d'une île et de ses habitants.
Pour changer des sirènes mièvres, un roman singulier et aux sujets riches de réflexion que je recommande même si je me suis un peu ennuyée à la longue.
Nous suivons Yetu qui appartient au peuple des Wajinrus. Le roman est écrit à la première personne et est très immersif, donc nous devinons assez vite que ces individus sont des descendants des humains, qui par un procédé étrange sont devenus des sortes de sirènes, physiquement plus proches de celle de La Forme de l'Eau que de celle d'Andersen.
Yetu n'a pas une vie facile : elle est Historienne, ce qui signifie qu'elle porte en elle les souvenirs douloureux de son peuple (d'où il vient, ce qu'il a subi, etc.) ; elle rend cette « souvenance » à ses semblables une fois par an, lors de la cérémonie du Don de Mémoire, où ce transfert suit un processus très douloureux pour elle, puis passe les mois suivants à récupérer les souvenirs. Le poids de cette souvenance est une souffrance, et son peuple ou elle oscillent entre le désir de légèreté mentale (pourquoi revivre et se tourmenter sur le passé ?) et celui de se rappeler d'où ils viennent.
C'est en très résumé le thème de ce court roman (200 pages), très bien écrit, plutôt contemplatif, que j'ai lu avec intérêt. Je lui ai trouvé toutefois quelques longueurs (au bout d'un moment l'auteure se répète, le texte tourne un peu en rond), on y parle de bien d'autres sujets (la solitude, le deuil). Les Wajinrus sont hermaphrodites et Yetu va rencontrer une humaine donc leurs échanges seront riches de découvertes. En toile de fond, les crimes commis par les dominants hantent les protagonistes, qu'ils aient réduits d'autres peuples en esclavage ou provoqué la disparition d'une île et de ses habitants.
Pour changer des sirènes mièvres, un roman singulier et aux sujets riches de réflexion que je recommande même si je me suis un peu ennuyée à la longue.