Illustration et quatrième de couverture
Les Chroniques de Méduse @ 2018 Bragelonne | Illustration de couverture @ Pierre Santamaria
2087 : Le commandant Falcon, pilote de dirigeable, devient infirme après un crash. Une procédure de chirurgie expérimentale va le transformer en cyborg, doté de pouvoirs surhumains mais isolé du reste de l’humanité…
2099 : Falcon mène une mission en solo dans les nuages de Jupiter, où aucun humain naturel ne pourrait s’aventurer…
2133 : Adam, un prototype d’intelligence artificielle employé dans une exploitation minière aux confins du système solaire, doit faire face à la destruction de ses semblables, et expérimente le réveil de la conscience…
Au fil des siècles, la rivalité entre hommes et machines s’aggrave. Falcon, n’appartenant ni aux uns ni aux autres, devra prévenir un effroyable conflit interplanétaire.
2099 : Falcon mène une mission en solo dans les nuages de Jupiter, où aucun humain naturel ne pourrait s’aventurer…
2133 : Adam, un prototype d’intelligence artificielle employé dans une exploitation minière aux confins du système solaire, doit faire face à la destruction de ses semblables, et expérimente le réveil de la conscience…
Au fil des siècles, la rivalité entre hommes et machines s’aggrave. Falcon, n’appartenant ni aux uns ni aux autres, devra prévenir un effroyable conflit interplanétaire.
Fiche de lecture
Déjà, dès le premier coup d'œil, on est quasiment certain d'avoir entre les mains un petit trésor. En effet, la couverture des "Chroniques de Méduse" est plus que prestigieuse. Elle nous montre la collaboration incroyable de trois grands noms de la Science-Fiction : Arthur C. Clarke, Stephen Baxter et Alastair Reynolds. Ils sont considérés comme les maîtres de la Hard SF, genre dans lequel les technologies décrites sont en adéquation avec les connaissances scientifiques d'aujourd'hui.
Stephen Baxter et Arthur C. Clarke ont déjà collaboré ensemble et ont donné ensemble naissance à l'excellent cycle L’Odyssée du Temps.
Ce roman fait suite à la nouvelle de Arthur C. Clarke "Face à face avec Méduse" que l'on peut retrouver dans le recueil de nouvelles "Odyssées, l'Intégrale des nouvelles". Avoir lu cette dernière n'est pas une étape obligatoire avant d'entamer à pleines dents le présent ouvrage. Mais il est à noter toutefois que les auteurs résument les évènements de "Face à face avec Méduse". Donc si un jour vous souhaitez lire cette nouvelle, vous en connaîtrez déjà son dénouement.
Le roman est articulé autour de deux lignes de temps, formant ainsi deux histoires. D'un côté, nous avons l'histoire principale qui se déroule sur plus de sept siècles, de 2099 à 2850 pour être exact. Stephen Baxter nous avait habitué à des histoires se déroulant sur de grandes, très grandes périodes. Mais on est loin ici de Accrétion où l'histoire s'étalait sur cinq millions d'années. De l'autre, sous la forme d'interlude uchronique, une seconde histoire nettement plus courte allant de 1967 à 1968.
De par sa longévité exceptionnelle, Falcon est un témoin vivant de l'histoire. C'est donc logiquement qu'il est choisi pour remplir le rôle de médiateur et d'émissaire. Mais il y a une autre raison quant à ce choix. Par son unicité, il est à la frontière entre deux mondes qui s'affrontent. Il est méprisé pour cela par les deux camps, celui des humains et celui des robots. C'est un sentiment de solitude qui va s'emparer d'un Falcon qui se sent rejeté.
Souvent dans les romans de Hard SF un point d'inflexion fait son apparition : la Singularité. Ici pas d'exception. Sur fond d'exploration spatiale et sur fond d'une dystopie basée sur un consortium militaro-industriel, nous assistons bien au moment où le progrès n'est dû plus qu'à l'œuvre d'intelligences artificielles dépassant de plusieurs facteurs celles de l'être humain, intelligences artificielles s'auto-améliorant à un rythme de plus en plus rapide. L'humanité risque d'aller à sa perte si elle ne reprend pas le control de sa destinée. La relation entre les êtres humains et les machines arrive à un tournant décisif et un ultimatum est lancé. Le duo formé par Falcon et Adam illustre cette confrontation qui va se terminer d'une manière ou d'une autre.
Un autre thème abordé, celui de l'écologie et de l'impact de notre société sur notre environnement. Transposées sur Jupiter et à peine masquées, des allusions à la chasse à la baleine et à l'exploitation pétrolière. Thème qui paraît déplacé ici mais qui est en réalité très bien intégré par les auteurs.
Vous avez entre les mains un excellent roman, très riche, voire trop riche. Ce qui fait à la fois sa qualité et son défaut, c'est le grand nombre de thèmes abordés. Certains auraient mérité d'être plus développés. Je pense particulièrement aux Akènes tous puissants dont on aurait aimé avoir plus de détails... Mais peut-être que cela fera l'objet d'un nouveau roman. Baxter et Reynolds se sont laissés quelques portes de sortie.
Stephen Baxter et Arthur C. Clarke ont déjà collaboré ensemble et ont donné ensemble naissance à l'excellent cycle L’Odyssée du Temps.
Ce roman fait suite à la nouvelle de Arthur C. Clarke "Face à face avec Méduse" que l'on peut retrouver dans le recueil de nouvelles "Odyssées, l'Intégrale des nouvelles". Avoir lu cette dernière n'est pas une étape obligatoire avant d'entamer à pleines dents le présent ouvrage. Mais il est à noter toutefois que les auteurs résument les évènements de "Face à face avec Méduse". Donc si un jour vous souhaitez lire cette nouvelle, vous en connaîtrez déjà son dénouement.
Le roman est articulé autour de deux lignes de temps, formant ainsi deux histoires. D'un côté, nous avons l'histoire principale qui se déroule sur plus de sept siècles, de 2099 à 2850 pour être exact. Stephen Baxter nous avait habitué à des histoires se déroulant sur de grandes, très grandes périodes. Mais on est loin ici de Accrétion où l'histoire s'étalait sur cinq millions d'années. De l'autre, sous la forme d'interlude uchronique, une seconde histoire nettement plus courte allant de 1967 à 1968.
De par sa longévité exceptionnelle, Falcon est un témoin vivant de l'histoire. C'est donc logiquement qu'il est choisi pour remplir le rôle de médiateur et d'émissaire. Mais il y a une autre raison quant à ce choix. Par son unicité, il est à la frontière entre deux mondes qui s'affrontent. Il est méprisé pour cela par les deux camps, celui des humains et celui des robots. C'est un sentiment de solitude qui va s'emparer d'un Falcon qui se sent rejeté.
Souvent dans les romans de Hard SF un point d'inflexion fait son apparition : la Singularité. Ici pas d'exception. Sur fond d'exploration spatiale et sur fond d'une dystopie basée sur un consortium militaro-industriel, nous assistons bien au moment où le progrès n'est dû plus qu'à l'œuvre d'intelligences artificielles dépassant de plusieurs facteurs celles de l'être humain, intelligences artificielles s'auto-améliorant à un rythme de plus en plus rapide. L'humanité risque d'aller à sa perte si elle ne reprend pas le control de sa destinée. La relation entre les êtres humains et les machines arrive à un tournant décisif et un ultimatum est lancé. Le duo formé par Falcon et Adam illustre cette confrontation qui va se terminer d'une manière ou d'une autre.
Un autre thème abordé, celui de l'écologie et de l'impact de notre société sur notre environnement. Transposées sur Jupiter et à peine masquées, des allusions à la chasse à la baleine et à l'exploitation pétrolière. Thème qui paraît déplacé ici mais qui est en réalité très bien intégré par les auteurs.
Vous avez entre les mains un excellent roman, très riche, voire trop riche. Ce qui fait à la fois sa qualité et son défaut, c'est le grand nombre de thèmes abordés. Certains auraient mérité d'être plus développés. Je pense particulièrement aux Akènes tous puissants dont on aurait aimé avoir plus de détails... Mais peut-être que cela fera l'objet d'un nouveau roman. Baxter et Reynolds se sont laissés quelques portes de sortie.