Révolutionnaires de toutes obédiences, arrêtés par un gouvernement trop magnanime pour les condamner à mort, ils ont été déportés. Plus loin que l'Alaska, la Sibérie ou l'Antarctique. Dans le passé. L'ère primaire, le Cambrien. Un milliard d'années avant notre ère. Le Marteau, ce gigantesque piston à refouler dans le temps les dépose sans espoir de retour dans un monde où la vie n'a pas encore quitté les océans. Avec les années, ils succombent peu à peu au désespoir et à la folie. Jusqu'à ce que soit déporté parmi eux Lew Hahn qui ne ressemble en rien à un prisonnier politique. Pourquoi a-t-il été condamné ?
Fiche de lecture
Avec son style efficace, Robert Silverberg nous propose ici une belle histoire. Comme à son habitude, il va à l'essentiel, élague les détails et livre l'histoire sous une forme aussi pure que possible.
Ce qui est intéressant, dans ce roman, c'est l'analyse de cette société masculine (il ne faut pas que les déportés puissent se reproduire et modifier le passé) située dans un passé incroyablement lointain. Silverberg y arrive sans tomber dans ce que je nomme souvent la « psychologie de comptoir ». C'est profond, juste, intelligent. Bref : c'est tout bon !
A la fin du livre, je n'avais qu'un regret : qu'il ne soit pas allé plus loin, qu'il n’ait pas développé le sujet pour en faire une saga. Je ne dois pas être le seul puisque l’idée a fait des petits, des « Vaisseaux de Temps » de Baxter à « Terra Nova ».
Ce qui est intéressant, dans ce roman, c'est l'analyse de cette société masculine (il ne faut pas que les déportés puissent se reproduire et modifier le passé) située dans un passé incroyablement lointain. Silverberg y arrive sans tomber dans ce que je nomme souvent la « psychologie de comptoir ». C'est profond, juste, intelligent. Bref : c'est tout bon !
A la fin du livre, je n'avais qu'un regret : qu'il ne soit pas allé plus loin, qu'il n’ait pas développé le sujet pour en faire une saga. Je ne dois pas être le seul puisque l’idée a fait des petits, des « Vaisseaux de Temps » de Baxter à « Terra Nova ».