Les Enfants du Passé | Luce Basseterre | 2016

Par | 13/08/2017 | Lu 1963 fois




Illustration et quatrième de couverture

Djaël Aldrin traine son exceptionnelle longévité comme une malédiction à travers toute la galaxie.

Alors qu'il chine des pièces détachées, un acte compulsif vient bouleverser sa routine. Mais qu'est-ce qui lui a pris, pourquoi avoir acheté cet homme ?

Oshi est né esclave. Remettre en question sa condition lui est inconcevable. Lorsque son nouveau maître l'exige, il doit pourtant s'y efforcer. Mais pourquoi est-ce si difficile ?

Qui est donc cet adolescent allongé sur la table d'un légiste de Nouvelle-France ? Son ADN le désigne comme étant Djaël Scott Aldrin, un pilote d'arche d'exode, né sur Terre, vingt-deux siècles plus tôt, ce qui est bien sûr impossible.

Et si ces trois énigmes n'en formaient qu'une ?

Fiche de lecture

Les enfants du passé @ 2016 Voy'El | Photo @ Koyolite Tseila, édition privée
Je ne connais pas du tout Luce Basseterre, l’auteure de cet ouvrage. Et donc je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre pour cette lecture. C’est en fait le quatrième de couverture qui a attiré mon attention, car je le trouve intrigant.
 
On est ici indéniablement dans du « space opera », un genre de la Science-fiction que j’affectionne tout particulièrement. Je suis donc dans mon élément avec un cadre (décors, Histoire, contexte géopolitique, etc.) qui est solidement posé. C’est un univers complexe et riche de diversité, pour mon plus grand plaisir.
 
J’aime bien les romans à tiroirs, et j’apprécie quand les récits secondaires prennent en importance pour finalement venir s’intégrer dans la trame principale. Et c’est le cas ici, bien que l’agent liant soit long à venir. On a au premier plan l’histoire du capitaine Djaël Aldrin et de l’esclave affranchi Oshi à bord de l’Ombre, entre-coupée par des énigmes sordides se déroulant à divers endroits. L’intrigue autour de ces enfants clonés est prenante et fait froid dans le dos. Le tout finira par se recouper pour ne former plus qu’une seule trame et aboutir une conclusion.
 
Ce que j'ai particulièrement bien apprécié ? Les personnages, dont le caractère et la psychologie sont bien travaillés. J'aime bien leurs séances d’introspection, car cela permet de bien cerner les protagonistes et de mieux comprendre leurs actions/réactions. Cela ne les rend que plus sympathiques et attachants. J’adore Djaël et Oshi, quel beau couple ! Et pour la petite anecdote : en ce qui me concerne, le « Brokeback Mountain » à bord d’un vaisseau spatial, c’est une première, donc une surprise, et pour cela, je mets un très bon point. Je me suis également délectée des touches d’humour qui ponctuent régulièrement le récit. On doit la majorité de celles-ci à Tahé, l’Intelligence Artificielle du vaisseau. D’autres passages du récit m’ont émus et pris aux tripes. Bref, des moments forts au programme.
 
Une chose qui m’a interpellée durant ma lecture : l’auteure fait très souvent référence à des événements du passé, qui créent aussi une forte connivence entre les ex-pilotes des arches. Du coup je me suis demandé s’il existait un roman avant celui-ci. En me renseignant, j’ai vu que ce n’était pas le cas. Comme on peut s’en rendre compte, Luce Basseterre a vraiment beaucoup réfléchi à l’élaboration de son scénario et celui-ci repose en grande partie sur des faits qui se sont déroulés dans un passé pour lequel elle a des dizaines d’idées et de références en tête. De ce fait, je dirais que ce roman appelle – pour ma part et pour satisfaire ma curiosité – à une préquelle.
 
En conclusion, « Les Enfants du Passé » est un ouvrage qui offre un très bon moment de lecture. Dépaysement garanti !

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