Illustration et quatrième de couverture
Les Maîtres des Dragons, réédition @ 2021 Le Bélial' | Illustration de couverture @ Nicolas Fructus
Les Basiques reviennent, tous les signaux l’indiquent.
Eux et leur vaisseau capable de bondir entre les étoiles.
Eux et leurs armes énergétiques au pouvoir de destruction sans égal.
Mais sur Aerlith, ultime bastion d’une humanité traquée, Joaz Banbeck est prêt. Et avec lui sa cohorte de dragons dédiés à la guerre : la Harpie, l’Horreur bleue et son cousin à longues jambes, le Démon et le Mastodonte au crâne brillant. Tous élevés par ses soins. Et constitués en une armée redoutable qui lui offre une chance, il le sait. Pour peu que cet imbécile d’Ervis Carcolo le comprenne et accepte d’associer ses forces aux siennes…
Eux et leur vaisseau capable de bondir entre les étoiles.
Eux et leurs armes énergétiques au pouvoir de destruction sans égal.
Mais sur Aerlith, ultime bastion d’une humanité traquée, Joaz Banbeck est prêt. Et avec lui sa cohorte de dragons dédiés à la guerre : la Harpie, l’Horreur bleue et son cousin à longues jambes, le Démon et le Mastodonte au crâne brillant. Tous élevés par ses soins. Et constitués en une armée redoutable qui lui offre une chance, il le sait. Pour peu que cet imbécile d’Ervis Carcolo le comprenne et accepte d’associer ses forces aux siennes…
Fiche de lecture
Revue Galaxie (2ème série) no 14 (1965) | Illustration de couverture @ Jack Gaughan
Ce court roman de Vance est paru pour la première fois en 1962 dans GALAXY, le magazine de Frederik Pohl. Sa dernière réédition française date de 2021 (le Bélial’). On trouve également ce texte dans le quatrième recueil des nouvelles de Jack Vance (J'ai Lu). Le roman a obtenu le prix Hugo en 1963.
Depuis son château creusé dans les falaises surplombant le Val Banbeck sur la montagneuse planète Aerlith, Joaz Banbeck contemple les champs soigneusement entretenus et ses écuries où son maître-dragon sélectionne et élève les dragons de combat.
De l’autre côté des montagnes, Elvis Carcolo, le dirigeant de la « Vallée Heureuse », entraîne ses propres dragons pour combattre Val Banbeck afin d’assouvir une jalousie ancestrale.
Dans l’ombre de cet affrontement, il y a les Sacerdotes, des ascètes humains vivant dans le monde souterrain des cavernes; ils semblent avoir une technologie mystérieuse, sont incapables de mentir et parfois, ils échangent prudemment leurs informations avec les clans.
Mais un conflit bien plus vaste se profile : l’humanité d’Aerlith va être confrontée aux « Basiques », des êtres sauriens qui lancent des raids esclavagistes depuis leur planète Coraline quand son orbite se rapproche d’Aerlith.
Jack Vance ajuste son histoire en plusieurs cercles qui s’élargissent au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue avec une adroite construction en miroir. Les dragons en question ne sont autres que les descendants des envahisseurs capturés lors d’un raid précédent et qui ont été modifiés par le génie génétique (empirique) pour devenir des guerriers redoutables : les Immondes, les Horreurs Bleues, les Tueurs Unicornes ou les Jaggernauds.
Les dragons dans cette histoire n’ont aucune connotation « fantasy ». Ils ne sont (ironie typiquement Vancienne) qu’un produit d’élevage et de sélection sophistiqués.
Ces dragons sont lâchés sur leurs adversaires des autres vallées mais aussi contre les Basiques, leurs semblables, qui, ironiquement ont fait de même avec leurs prisonniers humains qui sont devenus Guerriers lourds, Montures ou Géants.
Le combat est cependant incertain et la négociation qui doit inéluctablement s’établir avec les extraterrestres s’avère difficile, voire impossible, car les deux cultures sont mutuellement incompréhensibles.
De plus, les Sacerdotes des cavernes, une race qui semble issue d’une lointaine humanité évoluée, refusent de s’interposer et leurs raisons et concepts sont tout aussi incompréhensibles pour la pensée humaine que celles des Basiques.
En moins de deux cent pages, l’auteur est parvenu à élaborer un monde complexe avec plusieurs types de sociétés humaines insolites, un vaisseau spatial et ses aliens antagonistes à la culture insondable, des dragons guerriers de toutes catégories engendrant des batailles impressionnantes. Le tout étroitement associé à une intrigue rapide et intelligente. Le protagoniste de l’histoire n’est ni le plus fort ni le plus intelligent, il est simplement plus clairvoyant que son adversaire. C’est un héros typique de Vance : jeune, compétent et moralement ouvert.
Les codes utilisés par Vance sont ceux du space opera, un sous-genre de la science-fiction, bien que - comme souvent chez cet auteur - l’épée côtoie le rayon laser ou le dragon côtoie le vaisseau spatial.(Georges Lucas peut lui dire merci !)
Les Maîtres des Dragons est un roman abordable, à l’action rapide, à la fois cohérent et subtil, soutenu par un langage précis, recherché, contrôlé, distancié, un style intemporel propre à Jack Vance.
Première publication en France : Galaxie - 1965 (voir illustration ci-contre).
Depuis son château creusé dans les falaises surplombant le Val Banbeck sur la montagneuse planète Aerlith, Joaz Banbeck contemple les champs soigneusement entretenus et ses écuries où son maître-dragon sélectionne et élève les dragons de combat.
De l’autre côté des montagnes, Elvis Carcolo, le dirigeant de la « Vallée Heureuse », entraîne ses propres dragons pour combattre Val Banbeck afin d’assouvir une jalousie ancestrale.
Dans l’ombre de cet affrontement, il y a les Sacerdotes, des ascètes humains vivant dans le monde souterrain des cavernes; ils semblent avoir une technologie mystérieuse, sont incapables de mentir et parfois, ils échangent prudemment leurs informations avec les clans.
Mais un conflit bien plus vaste se profile : l’humanité d’Aerlith va être confrontée aux « Basiques », des êtres sauriens qui lancent des raids esclavagistes depuis leur planète Coraline quand son orbite se rapproche d’Aerlith.
Jack Vance ajuste son histoire en plusieurs cercles qui s’élargissent au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue avec une adroite construction en miroir. Les dragons en question ne sont autres que les descendants des envahisseurs capturés lors d’un raid précédent et qui ont été modifiés par le génie génétique (empirique) pour devenir des guerriers redoutables : les Immondes, les Horreurs Bleues, les Tueurs Unicornes ou les Jaggernauds.
Les dragons dans cette histoire n’ont aucune connotation « fantasy ». Ils ne sont (ironie typiquement Vancienne) qu’un produit d’élevage et de sélection sophistiqués.
Ces dragons sont lâchés sur leurs adversaires des autres vallées mais aussi contre les Basiques, leurs semblables, qui, ironiquement ont fait de même avec leurs prisonniers humains qui sont devenus Guerriers lourds, Montures ou Géants.
Le combat est cependant incertain et la négociation qui doit inéluctablement s’établir avec les extraterrestres s’avère difficile, voire impossible, car les deux cultures sont mutuellement incompréhensibles.
De plus, les Sacerdotes des cavernes, une race qui semble issue d’une lointaine humanité évoluée, refusent de s’interposer et leurs raisons et concepts sont tout aussi incompréhensibles pour la pensée humaine que celles des Basiques.
En moins de deux cent pages, l’auteur est parvenu à élaborer un monde complexe avec plusieurs types de sociétés humaines insolites, un vaisseau spatial et ses aliens antagonistes à la culture insondable, des dragons guerriers de toutes catégories engendrant des batailles impressionnantes. Le tout étroitement associé à une intrigue rapide et intelligente. Le protagoniste de l’histoire n’est ni le plus fort ni le plus intelligent, il est simplement plus clairvoyant que son adversaire. C’est un héros typique de Vance : jeune, compétent et moralement ouvert.
Les codes utilisés par Vance sont ceux du space opera, un sous-genre de la science-fiction, bien que - comme souvent chez cet auteur - l’épée côtoie le rayon laser ou le dragon côtoie le vaisseau spatial.(Georges Lucas peut lui dire merci !)
Les Maîtres des Dragons est un roman abordable, à l’action rapide, à la fois cohérent et subtil, soutenu par un langage précis, recherché, contrôlé, distancié, un style intemporel propre à Jack Vance.
Première publication en France : Galaxie - 1965 (voir illustration ci-contre).
Lien utile
Pour aller plus loin, sur mon blog Big Vance, je vous propose de découvrir quelques explications incroyablement précises sur les dragons :
👉 Dragons – Big Vance (wordpress.com)
👉 Dragons – Big Vance (wordpress.com)
Tueur unicorne @ 1965 Jack Gaughan (revue Galaxie no 14) | Dessin en noir et bleu en bas à gauche @ 1962 Jack Gaughan (Galaxy US) | Dessin dragon à droite @ 2021 Nicolas Fructus (Les Maîtres des Dragons, Le Bélial')