Les Mines du Temps | Clifford D. Simak | 2004

En général, comme ces histoires ont environ un demi-siècle, le côté science-fiction fait parfois un peu dépassé. Mais bon, c'est plutôt amusant, au final. Et puis ça n'enlève rien aux autres qualités des romans de Simak, le pacifisme, l'humanisme, l'écologie et les caractères des ses personnages. Il aime bien la notion de mutants, aussi. Pas toujours très crédible (pas autant que les X-men mais... pas très loin), mais il en sort de bonnes histoires, alors... ça va.

Autour de l'âtre, les chiens s'interrogent : et si l'homme avait réellement existé ? Un recueil de textes issus du folklore canin. Un texte teinté de poésie, de réflexion et d'humanité (ou de canineté, plutôt...). C'est excellent. Mais par contre, c'est beaucoup plus "science" que dans mon souvenir, même si l'histoire s'éloigne peu à peu de la technologie.Lors de ma dernière lecture, j'ai plus remarqué le côté science (les explications scientifiques, les manipulations génétiques, les robots, les mondes parallèles...) que dans mon souvenir des lectures précédentes, où le côté légendes canines au coin du feu m'avait paru prépondérant. Il y a une réflexion philosophique sur le destin de l'humanité, et c'est le thème important du livre. Pour certains, ce livre pourrait être un morceau trop dur à avaler... Peut-être faut-il commencer par lire « Le Grand Livre » avant ?

Voir aussi la fiche de lecture de Didier Reboussin : Demain les Chiens

Un peu moins bien que "demain les chiens" ou "visions d'antan", mais pas mal quand même: C'est l'histoire d'un type Ash, qu'on avait envoyé en mission sur une planète inconnue et qui n'en est pas revenue depuis vingt ans. Jusqu'au jour où il revient. Et ou la veille de son retour, un homme qui dit venir du futur dit qu'il faut l'abattre sinon le futur sera affreux ! Cette histoire n'est pas ma préférée, elle est assez bizarre, et au final, je ne sais pas trop quoi en penser. Mais bon... c'est une des caractéristiques de Simak, de déstabiliser son lecteur. Et puis... au final, elle est intéressante, elle soulève plein de questions, même si je ne suis pas tout à fait sûr d'avoir compris la fin...

C'était ma première lecture de cette histoire. Alors... qu'en dire pour ne pas trop en dévoiler... Le monde est encore en pleine guerre froide, et ça ne semble pas sur le point de s'arranger. Le héros est Jay Vickers, un écrivain retiré du monde, avec un succès relatif, mais plutôt fauché. Un industriel fait appel à lui pour des opérations de communication... en effet, depuis quelques temps, sont apparus des magasins qui vendent des "dispositifs": briquet, ampoule, lame de rasoir... inusables et à coût dérisoire ! de quoi mettre l'économie mondiale à genoux. Surtout quand la prochaine étape est la voiture inusable, l'éter-auto. Que se passe-t-il donc dans le monde ? Une histoire très surprenante.

Première lecture aussi. Les étoiles sont interdites aux hommes. La science a échoué. Il n'est pas possible de traverser les espaces galactiques à cause des astéroïdes, des radiations... mais il y a une autre méthode... certains hommes sont des mutants, et peuvent se projeter en esprit sur d'autres mondes. Une entreprise, unique et monopolistique, l'Hameçon, a trouvé les techniques, formé certains mutants, et les envoie explorer d'autres mondes. Ils en ramènent des techniques, des inventions qu'ils sont seuls à commercialiser. Bref, l'Hameçon est riche, puissant, et détesté. D'ailleurs, avec l'échec de la science et l'arrivée des pouvoirs psy, les vieilles croyances (sorcières, loup-garous...) ont resurgi, plus virulentes que jamais.

Un des explorateurs, Shep Blaine, revient de mission, mais il n'est pas seul dans sa tête... L'esprit d'un extraterrestre est avec lui. Est-il encore vraiment humain ? il va s'enfuir pour éviter le sort que lui réserve son organisation, mais se retrouve pris entre plusieurs feux, dans une véritable guerre entre l'Hameçon, les humains normaux, et les mutants sauvages.

C'est un road-movie de science-fiction, assez original.

Celui-ci est plus sombre que les autres, et pas mal du tout. C'est un polar SF. Dans une petite ville, Parker, un journaliste découvre des choses bizarres... bon, d'abord, on tente de le tuer: il rentre bourré chez lui, et manque de tomber dans une trappe au fond tapissé de pointes devant sa porte. Mais surtout, ayant manqué son coup, la trappe s'en va comme si de rien n'était. Et puis, pourquoi les gens ont-ils tant de mal à trouver appartements et maisons ? Qui achète des magasins pour ne rien en faire ? Il y a décidément quelque chose de bizarre là-dedans...

Ce dernier est très chouette. Enoch Wallace est un fermier qui n'a, semble-t-il, pas vieilli depuis une siècle et demi, vit dans une petite remise adossée à une maison où l'on ne peut entrer, ne sort jamais de chez lui, se nourrit d'oeufs, de pommes de terre et de lard, et... est abonné à de nombreux journaux et magazines scientifiques et d'actualité. Bizarre, non ? De quoi s'agit-il ? Eh bien... je ne peux pas vous le dire, mais ce n'est pas quelque chose que l'on s'attendrait à trouver dans le coin le plus reculé de la campagne profonde des USA. Le titre peut vous donner une indication, cependant !