Résumé
De retour sur la planète Aldébaran en compagnie de sa fille Lynn, Kim réalise qu'elle est devenue célèbre sur toute la planète. Devenue l'émissaire d'un peuple extraterrestre auprès des humains, Kim possède de nouvelles responsabilités dont celle d'encadrer un groupe de scientifiques chargés d'observer et d'étudier un cube situé en pleine forêt qui dissimule une porte quantique. Au même moment Manon, une survivante, fait la rencontre de Kim et va ainsi intégrer son équipe...
Episode 1 (2018)
Episode 2 (2019)
Episode 3 (2020)
Episode 1 (2018)
Episode 2 (2019)
Episode 3 (2020)
Retour sur Aldébaran, les albums de la série @ 2018-2020 Dargaud | Montage @ Le Galion des Etoiles
Fiche de lecture
Dans le premier tome, en compagnie de son ami Amos et de sa fille Lynn, Kim Keller est de retour sur Aldébaran, sa planète natale, où elle est une personnalité publique bien en vue. En effet, elle a vécu des aventures extraordinaires sur d’autres planètes et a rencontré des extraterrestres, les Tsaltérians, dont Sven, un être avec lequel elle a eu sa petite fille Lynn, premier hybride humain-tsaltérian. De plus, Kim est LA personne choisie par ce peuple extraterrestre pour être son porte-parole auprès des Humains. Ce privilège en fâche plus d’un dans les hautes sphères politiques qui auraient préféré que le contact entre les deux peuples s’effectue de dirigeants à dirigeants.
La jeune femme a de nombreux fans admiratifs de son parcours, mais malheureusement aussi de nombreux détracteurs, dont certains, très dangereux. Peu de temps après son retour au bercail, Kim est la cible de deux attentats, dont un grave au cours duquel Lynn est grièvement blessée. Amos, en voulant protéger Kim, est touché par une balle à l’épaule. Il finit à l’hôpital alors que Lynn, dont la survie est compromise, doit être conduite de toute urgence sur la planète des Tsaltérians, afin de bénéficier de soins adaptés.
Alors qu’Amos se rétablit, Kim décide de contacter la jeune femme qui se trouvait dans la foule lors de l’attentat et qui a maîtrisé le criminel à temps, évitant ainsi le pire. Elle demande à la rencontrer et lui propose de travailler pour elle en tant que garde du corps. La jeune femme, qui n’est autre que Manon Servoz et qui a beaucoup d’admiration pour Kim, s’empresse d’accepter le poste. À la fin de cet entretien, Manon et son petit ami, Alex Muniz, confient à Kim qu’ils ont tous deux également reçu une gélule de la Mantrisse, tout comme elle. Les voilà donc intégrés et présentés au groupe de la Mantrisse constitué des rares personnes ayant pu bénéficier de ce traitement de faveur de la part de cette incroyable créature.
Kim, Manon et Alex se rendent sur le site du Cube, où des scientifiques humains et tsaltérians travaillent de concert à la compréhension du fonctionnement du portail quantique. Le portail est ouvert, mais il est impossible de déterminer comment est le monde qui se trouve de l’autre côté. En effet, les sondes envoyées à travers la porte ne peuvent pas rapporter d’images, car l’électronique ne fonctionne pas au-delà de la porte. Un phénomène inconnu rend les appareils inopérants.
Une nuit pourtant, c’est la surprise ! Un homme de l’autre monde pénètre par le portail et s’introduit dans la salle du Cube. Deuxième surprise : cet homme à l’allure primitive s’intéresse uniquement au contenu du frigo qui se trouve dans la salle ! Il ne porte aucun intérêt aux ordinateurs ni au matériel informatique. Une fois les vivres embarqués, il repart aussitôt par le portail.
Il n’en faut pas plus à Kim pour constituer une équipe (composée de Manon, Alex, Sterens, Marc Sorrensen, Pad et de l’agent Luc Damien) et se lancer à la poursuite de l’inconnu à travers le portail. Sur ce monde exotique inconnu, le mystérieux fuyard leur donne du fil à retordre et un membre du groupe disparaît…
Le premier album de cette série ouvre sur une préface qui présente brièvement les événements qui se sont déroulés sur Aldébaran lors des cycles précédents, ainsi que les personnages majeurs : Kim Keller, Manon Servoz et Alex Muniz, qui ici, sera le narrateur. J’ai bien apprécié ce rappel des faits.
Le scénario est développé avec soin. Les bases de ce nouveau Planet Opera sont posées pas à pas. Le contexte politique est clairement exposé : la situation est tendue et l’on marche sur des charbons ardents. Cette ambiance est bien rendue. Le suspens créé autour du portail quantique est prenant, on a hâte de voir Kim le traverser, et quand enfin c’est le cas, c’est le pied, car comme de coutume, la mission part en quenouille !
Dans le tome 2, sur ce monde inconnu que Kim et son équipe visitent, les catastrophes s’enchaînent les unes après les autres et une nouvelle disparition est à déplorer.
De plus, suite à un sabotage, Amos, sa fille et Claudia, qui au départ ne faisaient pas partie de l’équipe, sont eux-aussi coincés sur ce monde.
On fait la connaissance d’êtres (humains ou non humains ?), dont Sam (le fuyard qui avait vidé le frigo avant de repartir par le portail quantique) et son père. Il y a – entre autres – un joli clin d’œil à Nils Holgersson ^-^
L’existence d’un peuple extraterrestre, qui serait celui des concepteurs du portail, est avancée. Dans quel but ce portail a-t-il été créé ? Pour quel type d’expérience est-il prévu ? Il faudrait pouvoir trouver un moyen de les contacter pour le savoir…
Et on n’a toujours aucune idée de l’emplacement de ce monde sur lequel on est coincés.
Le mystère s’épaissit et les questions sont de plus en plus nombreuses. Mais il faudra se montrer patients, car les réponses ne viennent pas encore… Leo prend son temps pour mettre en place le décor, l’ambiance et les diverses trames de cette histoire.
Une lecture plaisante, un épisode charnière entre le premier et le troisième.
En ce qui concerne le dernier tome, je n’en ferai pas un résumé, ceci pour ne point divulgâcher votre plaisir de lecture. Je dirai simplement que celui-ci voit arriver – à mes yeux un peu trop vite et de manière trop facile – la résolution du problème.
J’ai bien apprécié l’alternance des scènes entre la planète où sont bloqués Kim et son équipe et celles se déroulant sur Aldébaran. Ces changements de plans, de décors et de personnages dynamisent l’ensemble.
En revanche, le happy end arrive un peu trop tôt à mon goût, la suite n’étant plus qu’explications et brèves résolutions de problèmes par-ci par-là sur Aldébaran. Du coup, à peu près toutes les réponses aux questions que je me posais tombent, mais comme cela se fait en bloc, il y a une tonne d’informations à digérer. Cela fait beaucoup de texte pour un format BD.
La fin heureuse est la bienvenue, mais elle tire en longueur. J’aurais souhaité voir quelques planches montrant ce que les Tsaltérians ont découvert dans cette mystérieuse base située sur la planète, plutôt que d’avoir à me coltiner la narration de leur mission. Cette esquive scénaristique m’a moyennement convaincu.
Bref, bien que l’histoire me plaise, je trouve ce troisième album pas des mieux équilibrés narrativement et scénaristiquement parlant.
Par rapport aux cycles précédents, ces trois albums contiennent un plus grand nombre de pages, ce qui laisse à supposer qu’il va être possible d’aller plus en profondeur dans le récit. Mission réussie, mais peut-être pas toujours de la meilleure manière qui soit… parce que certains pièges que présente cette formule élargie n’ont pu être évités, comme le remplissage et les bavardages.
Quelques exemples pour illustrer mes propos :
Présenter nominativement, un à un, tous les membres des équipes scientifiques ou civiles du complexe du Cube sur une double page (épisode 1, p. 33-34) n’apporte rien, car il est impossible de retenir tous les noms d’un coup, surtout ceux des personnages que l’on ne reverra que peu ou plus du tout.
Leo ne s’est pas privé de dessiner - en long et en large et dans toute leur splendide nudité - ses protagonistes féminines. A petite dose, cela confère une note d’érotisme à l’ensemble. Là il y a surdose. On aurait pu réduire la chose de moitié pour laisser davantage de place au développement de l’histoire.
Quant aux dialogues futiles ou niais, ils ne sont pas en reste. La palme d’or va à celui-ci (épisode 3, p. 8), je vous laisse juger : « Tu vois cette fille aux cheveux clairs avec de beaux seins ? Elle va peut-être devenir ma compagne. »
Bref…
La colorisation de l’album a elle aussi été revue, grâce au talent de Florence Spitéri, le résultat étant une amélioration de la qualité des couleurs. Alors… on aime ou on n’aime pas. Pour ma part, au niveau des décors, donc de la faune et de la flore, je trouve cela beau. En revanche, en ce qui concerne les personnages, j’aime un peu moins l’effet, car ce « lissage » leur donne un aspect de poupées de cire et par ailleurs, leur confère parfois des expressions assez... inquiétantes, du genre figées (les visages de Manon et de Kim en gros plan représentés au dos de la couverture sont beaucoup plus réussis).
Donc, pour résumer, nous avons un épisode 1 des plus réussis, un épisode 2 charnière et un épisode 3 pas des mieux calibrés.
En conclusion et en dépit de quelques réserves, je suis tout de même plutôt contente. Question dépaysement et aventures exotiques, Les Mondes d’Aldébaran sont toujours un régal. Pour mon plus grand plaisir, avec ses qualités et ses défauts, voici un cycle tout à fait cohérent dans l’arc chronologique établit et qui laisse la porte ouverte à une suite que je me réjouis d’ores et déjà de lire, puisque - j’imagine - sera abordée la question de nos origines communes avec d’autres races de l’univers et j’espère que LA rencontre avec le peuple à l’origine de cette grande fresque se fera enfin… Beaucoup d’attentes, donc !
La jeune femme a de nombreux fans admiratifs de son parcours, mais malheureusement aussi de nombreux détracteurs, dont certains, très dangereux. Peu de temps après son retour au bercail, Kim est la cible de deux attentats, dont un grave au cours duquel Lynn est grièvement blessée. Amos, en voulant protéger Kim, est touché par une balle à l’épaule. Il finit à l’hôpital alors que Lynn, dont la survie est compromise, doit être conduite de toute urgence sur la planète des Tsaltérians, afin de bénéficier de soins adaptés.
Alors qu’Amos se rétablit, Kim décide de contacter la jeune femme qui se trouvait dans la foule lors de l’attentat et qui a maîtrisé le criminel à temps, évitant ainsi le pire. Elle demande à la rencontrer et lui propose de travailler pour elle en tant que garde du corps. La jeune femme, qui n’est autre que Manon Servoz et qui a beaucoup d’admiration pour Kim, s’empresse d’accepter le poste. À la fin de cet entretien, Manon et son petit ami, Alex Muniz, confient à Kim qu’ils ont tous deux également reçu une gélule de la Mantrisse, tout comme elle. Les voilà donc intégrés et présentés au groupe de la Mantrisse constitué des rares personnes ayant pu bénéficier de ce traitement de faveur de la part de cette incroyable créature.
Kim, Manon et Alex se rendent sur le site du Cube, où des scientifiques humains et tsaltérians travaillent de concert à la compréhension du fonctionnement du portail quantique. Le portail est ouvert, mais il est impossible de déterminer comment est le monde qui se trouve de l’autre côté. En effet, les sondes envoyées à travers la porte ne peuvent pas rapporter d’images, car l’électronique ne fonctionne pas au-delà de la porte. Un phénomène inconnu rend les appareils inopérants.
Une nuit pourtant, c’est la surprise ! Un homme de l’autre monde pénètre par le portail et s’introduit dans la salle du Cube. Deuxième surprise : cet homme à l’allure primitive s’intéresse uniquement au contenu du frigo qui se trouve dans la salle ! Il ne porte aucun intérêt aux ordinateurs ni au matériel informatique. Une fois les vivres embarqués, il repart aussitôt par le portail.
Il n’en faut pas plus à Kim pour constituer une équipe (composée de Manon, Alex, Sterens, Marc Sorrensen, Pad et de l’agent Luc Damien) et se lancer à la poursuite de l’inconnu à travers le portail. Sur ce monde exotique inconnu, le mystérieux fuyard leur donne du fil à retordre et un membre du groupe disparaît…
Le premier album de cette série ouvre sur une préface qui présente brièvement les événements qui se sont déroulés sur Aldébaran lors des cycles précédents, ainsi que les personnages majeurs : Kim Keller, Manon Servoz et Alex Muniz, qui ici, sera le narrateur. J’ai bien apprécié ce rappel des faits.
Le scénario est développé avec soin. Les bases de ce nouveau Planet Opera sont posées pas à pas. Le contexte politique est clairement exposé : la situation est tendue et l’on marche sur des charbons ardents. Cette ambiance est bien rendue. Le suspens créé autour du portail quantique est prenant, on a hâte de voir Kim le traverser, et quand enfin c’est le cas, c’est le pied, car comme de coutume, la mission part en quenouille !
Dans le tome 2, sur ce monde inconnu que Kim et son équipe visitent, les catastrophes s’enchaînent les unes après les autres et une nouvelle disparition est à déplorer.
De plus, suite à un sabotage, Amos, sa fille et Claudia, qui au départ ne faisaient pas partie de l’équipe, sont eux-aussi coincés sur ce monde.
On fait la connaissance d’êtres (humains ou non humains ?), dont Sam (le fuyard qui avait vidé le frigo avant de repartir par le portail quantique) et son père. Il y a – entre autres – un joli clin d’œil à Nils Holgersson ^-^
L’existence d’un peuple extraterrestre, qui serait celui des concepteurs du portail, est avancée. Dans quel but ce portail a-t-il été créé ? Pour quel type d’expérience est-il prévu ? Il faudrait pouvoir trouver un moyen de les contacter pour le savoir…
Et on n’a toujours aucune idée de l’emplacement de ce monde sur lequel on est coincés.
Le mystère s’épaissit et les questions sont de plus en plus nombreuses. Mais il faudra se montrer patients, car les réponses ne viennent pas encore… Leo prend son temps pour mettre en place le décor, l’ambiance et les diverses trames de cette histoire.
Une lecture plaisante, un épisode charnière entre le premier et le troisième.
En ce qui concerne le dernier tome, je n’en ferai pas un résumé, ceci pour ne point divulgâcher votre plaisir de lecture. Je dirai simplement que celui-ci voit arriver – à mes yeux un peu trop vite et de manière trop facile – la résolution du problème.
J’ai bien apprécié l’alternance des scènes entre la planète où sont bloqués Kim et son équipe et celles se déroulant sur Aldébaran. Ces changements de plans, de décors et de personnages dynamisent l’ensemble.
En revanche, le happy end arrive un peu trop tôt à mon goût, la suite n’étant plus qu’explications et brèves résolutions de problèmes par-ci par-là sur Aldébaran. Du coup, à peu près toutes les réponses aux questions que je me posais tombent, mais comme cela se fait en bloc, il y a une tonne d’informations à digérer. Cela fait beaucoup de texte pour un format BD.
La fin heureuse est la bienvenue, mais elle tire en longueur. J’aurais souhaité voir quelques planches montrant ce que les Tsaltérians ont découvert dans cette mystérieuse base située sur la planète, plutôt que d’avoir à me coltiner la narration de leur mission. Cette esquive scénaristique m’a moyennement convaincu.
Bref, bien que l’histoire me plaise, je trouve ce troisième album pas des mieux équilibrés narrativement et scénaristiquement parlant.
Par rapport aux cycles précédents, ces trois albums contiennent un plus grand nombre de pages, ce qui laisse à supposer qu’il va être possible d’aller plus en profondeur dans le récit. Mission réussie, mais peut-être pas toujours de la meilleure manière qui soit… parce que certains pièges que présente cette formule élargie n’ont pu être évités, comme le remplissage et les bavardages.
Quelques exemples pour illustrer mes propos :
Présenter nominativement, un à un, tous les membres des équipes scientifiques ou civiles du complexe du Cube sur une double page (épisode 1, p. 33-34) n’apporte rien, car il est impossible de retenir tous les noms d’un coup, surtout ceux des personnages que l’on ne reverra que peu ou plus du tout.
Leo ne s’est pas privé de dessiner - en long et en large et dans toute leur splendide nudité - ses protagonistes féminines. A petite dose, cela confère une note d’érotisme à l’ensemble. Là il y a surdose. On aurait pu réduire la chose de moitié pour laisser davantage de place au développement de l’histoire.
Quant aux dialogues futiles ou niais, ils ne sont pas en reste. La palme d’or va à celui-ci (épisode 3, p. 8), je vous laisse juger : « Tu vois cette fille aux cheveux clairs avec de beaux seins ? Elle va peut-être devenir ma compagne. »
Bref…
La colorisation de l’album a elle aussi été revue, grâce au talent de Florence Spitéri, le résultat étant une amélioration de la qualité des couleurs. Alors… on aime ou on n’aime pas. Pour ma part, au niveau des décors, donc de la faune et de la flore, je trouve cela beau. En revanche, en ce qui concerne les personnages, j’aime un peu moins l’effet, car ce « lissage » leur donne un aspect de poupées de cire et par ailleurs, leur confère parfois des expressions assez... inquiétantes, du genre figées (les visages de Manon et de Kim en gros plan représentés au dos de la couverture sont beaucoup plus réussis).
Donc, pour résumer, nous avons un épisode 1 des plus réussis, un épisode 2 charnière et un épisode 3 pas des mieux calibrés.
En conclusion et en dépit de quelques réserves, je suis tout de même plutôt contente. Question dépaysement et aventures exotiques, Les Mondes d’Aldébaran sont toujours un régal. Pour mon plus grand plaisir, avec ses qualités et ses défauts, voici un cycle tout à fait cohérent dans l’arc chronologique établit et qui laisse la porte ouverte à une suite que je me réjouis d’ores et déjà de lire, puisque - j’imagine - sera abordée la question de nos origines communes avec d’autres races de l’univers et j’espère que LA rencontre avec le peuple à l’origine de cette grande fresque se fera enfin… Beaucoup d’attentes, donc !