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Libre : 10 ans plus tôt | Nicolas Gadeyne | 2023

Par | 03/01/2024 | Lu 379 fois




Résumé de l'auteur

Libre : 10 ans plus tôt @ Nicolas Gadeyne
Découvre mon roman gratuit : « Libre : 10 ans plus tôt ! »

Que ferais-tu si tu étais poursuivi par un capitaine sanguinaire de la Marine Impériale ?

Edda, une capitaine pirate, vogue avec son équipage au beau milieu d’une mer calme. Comme à leur habitude, après une aventure, tous se réunissent sur le pont pour débriefer de la situation, faire le point sur ce qui n’est pas allé et se féliciter de ce qui a été bien mené. Bien que, si nous sommes tout à fait honnêtes, ce soit plutôt une excuse pour faire la fête et boire jusqu’à plus soif. Une excuse parmi tant d’autres : tout est prétexte à célébrer… Telle est la vie de pirate.

Cependant, un capitaine sanguinaire de la Marine Impériale et son équipage démoniaque ne comptent pas les laisser s’en sortir impunément. Les obligeant ainsi à fuir ou combattre, au péril de leur vie.

Dans le genre Fantasy, laisse toi embarquer dans les aventures d’Edda et de son équipage pirate, combattant pour la liberté dans un monde où règnent l’ordre et la dictature. (Un savant mélange entre un roman fantasy, pirate et dystopique).

Alors n’attends plus, récupère maintenant « Libre : 10 ans plus tôt ! » pour découvrir ce qu’il va arriver à Edda et son frère.

Texte @ 2023 Nicolas Gadeyne 
Source texte et illustration : https://www.facebook.com/nicolas.gadeyne.auteur

Fiche de lecture

Cet ouvrage ne se cache pas d’être le préquel d’une saga. Tout préquel qu’il soit, il est néanmoins présenté comme le tome 1 de la série.

Petit roman de 53 pages à la couverture classique et attrayante, on sent la volonté de l’auteur d’initier un univers, qu’il développera par la suite dans trois autres ouvrages.

Cette volonté d’amorcer une saga explique que le roman initial soit offert aux lecteurs et lectrices en format PDF ou Kindle. Alors je me suis laissé tenter : lecteur assidu, ce petit roman allait être une découverte rapide et divertissante.

Elle ne le fut malheureusement pas : le style de l’auteur est beaucoup, beaucoup trop descriptif, ce qui casse l’immersion et ceci dès l’incipit.

Le voici : « Edda, une capitaine pirate et son équipage vogue au beau milieu d’une mer tranquille. Si la mer est calme, eux par contre provoquent un boucan infernal » (sic).

En tant que lecteur, je veux voir les ridules de l’eau calme sur la coque, je veux entendre les chants de marins, le crincrin aigu du musicien du bord. Je veux entendre « le boucan infernal » et pas seulement que l’auteur me dise qu’il existe.

Plusieurs incohérences sont à relever.

Un seul exemple : alors qu’il y a une voie d’eau dans la cale, le charpentier de bord (étrangement appelé « maître-artisan ») déclare ne pas arriver à la colmater.

L’auteur nous explique que « Edda connaît bien son équipage [...] Si cet officier lui dit qu’il n’est pas capable d’atteindre le fond de la cale, c’est que c’est réellement le cas » (p.19). Plus tard, l’auteur nous déclare que cet officier « a montré des talents insoupçonnés pendant la bataille. Elle [Edda] qui croyait que ce n’était qu’un gratte-papier et réparateur complètement déjanté » (p.41). Bon, Edda connaît ses hommes ou pas ? Qu’est ce qui l’a fait changer d’avis exactement ?

D’autres maladresses émaillent le récit :

L’adversaire d’Edda, Lord Yeardley (dont on apprend le nom qu’à la trentième page… sur 53) est présenté comme « le Capitaine le plus sanguinaire que la Marine Impériale n’ait jamais connu » (sic)  Ah ? Sur quels faits d’armes cet officier a-t-il gagné ses galons et son surnom ?

Un autre exemple : il est décrit l’arrivée d’une « ombre » dont on apprend que « Il s’agit d’un spectre apparu lors de la Grande Guerre, guerre opposant la Marine Impériale à la rébeillion il y a quelques centaines d’années de cela » (sic) (p.19). Quelle est cette guerre ? Pourquoi et comment s’est-elle déroulée ? Cette « rébeillion » (sic) était-elle à l’initiative des pirates ou d’une autre faction ? Pourquoi ce spectre ? Tant de questions sans réponses.

Enfin, alors qu’une bataille rangée se prépare et que les armes scintillent au soleil (p.33), l’auteur se perd en une description des formations tactiques et des considérations de discipline militaire qui cassent le rythme de lecture.

Une maladresse m’a particulièrement choqué dans l’explication de la relation entre soldats et officiers de la Marine Impériale.

« Pour la Marine Impériale, les matelots doivent obéir aux officiers et les protéger de leurs vies. Ils sont donc à l’arrière du combat et donnent les ordres » (p.33).

Deux interprétations sont possibles de cette phrase : les matelots sont derrière et donnent les ordres ou les officiers sont en arrière-front, protégés par les matelots.

On se doute que c’est la dernière configuration qui est la plus logique, mais on ne peut être absolument sûr que le « ils » concerne les matelots ou les officiers. Par ailleurs qu’est-ce qui différencie matelots et officiers ? Leur allure ? Leur manière de parler ? Nous ne savons pas... à croire que l’auteur décide qui est matelot et officier et à nous de suivre.

Point positif cependant, le personnage d’Edda, amateur de grog et un peu charismatique. Ce personnage est le seul qui soit nommé et quelque peu caractérisé parmi l’équipage. Les autres sont désignés par leurs fonctions. Ce sont des personnages non joueurs, voire des « chemises rouges » anonymes destinées à mourir à la place des héros (les « Trekkies » comprendront).

Le préquel est défini comme « Un savant mélange entre un roman fantasy, pirate et dystopique ». J’espère très sincèrement que l’auteur du texte n’a pas écrit cela. Ce serait un manque d’humilité flagrant.

Si on reconnaît les éléments de fantasy et de piraterie, je m’interroge toujours sur la dystopie. Peut-être ce volet sera-t-il développé dans les tomes suivants ?

Mais, et j’en suis navré, je ne lirai probablement pas le reste, tant le préquel me semble au niveau d’une mauvaise fanfiction.

Pour conclure, je reprendrai la citation que l’on prête à Anton Tchékov : « Ne me dites pas que la Lune brille ; montrez-moi le reflet de la lumière sur un éclat de verre brisé » ou en termes hollywoodiens « Show, don’t tell ». Montrer et ne pas dire. Cette citation est d’autant plus importante pour un roman présentant un univers.

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